Critique : Histoire écrite par l'eau

Nicolas Thys | 1 mai 2008
Nicolas Thys | 1 mai 2008

Le formalisme a parfois ses limites et elles sont essentiellement narratives. Lorsque la forme assèche le récit et n'en fait guère plus qu'un prétexte à expérimenter de multiples recherches visuelles sans aucun lien avec ce qui est dit, c'est parfois trop. Dans Eros + Massacre le cinéaste flirte avec les limites sans jamais les dépasser. Mais c'est le cas avec Histoire écrite sur l'eau.

 

En choisissant un thème à risque, rarement abordé et toujours polémique même s'il est toujours sous-jacent : l'amour quasi incestueux entre une mère et son fils, le cinéaste aurait dû minimiser ses recherches plastiques habituelles pour les faire glisser sur son sujet. Là, au contraire, comme s'il en avait peur, il semble parfois vouloir l'oublier et le cacher derrière une démesure visuelle où les blancs et noirs s'affrontent comme toujours, mais peut-être plus violemment encore, car les sensations qu'il tente nous communiquer restent ici le plus souvent au point mort.

 

C'est d'autant plus dommage qu'on perçoit néanmoins une grande maîtrise technique et toujours cette volonté de faire un cinéma différent tant dans le fond que dans la forme.

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