Critique : Deux soeurs pour un roi
Une affiche qui attire l'œil dans les couloirs de métro, un casting qui a fait coulé de l'encre depuis son annonce, c'est bien sûr de Deux sœurs pour un roi dont il est question. Et tout d'abord, régler ce qui pourrait poser problème à propos de ce film, il y a deux manières de le voir : comme une ode cinématographique aux différentes mais complémentaires beautés de ses deux actrices (Scarlett Johansson et Natalie Portman) et là vous allez adorer, ou au contraire comme une interprétation de la romance entre le roi Henri VIII et les deux sœurs Boleyn, Anne et Mary, et là, il convient de préciser que vous aurez plus droit à un téléfilm de luxe qu'à une réelle chronique royale.
Car malgré la quantité de
toilettes plus étourdissantes les unes que les autres et un trio d'acteurs
charismatiques et impliqués, la mise en scène assez pauvre et le manque de
développement des personnages plombent parfois le récit. Ce roi torturé dont on
sait que par la suite, il fit assassiner ou disparaître toutes ses femmes, 6 au
total plus 2 maîtresses « officielles », et qui a gouverné 38 ans a
certainement été plus intéressant que le Henri VIII du film, manipulé et
faible, capricieux et détestable dans sa frivolité.
Il reste au métrage son principal
atout : le casting féminin. Glamour à souhait, les deux comédiennes
livrent une interprétation très honorable, même si au regard de leurs
personnages, Scarlett Johansson est assez vite effacée par la pétillante
Natalie Portman.
A voir comme l'origine de
l'histoire d'Elizabeth (indispensables Elizabeth et L'âge d'or), ou, si vous
êtes un homme, comme l'accomplissement d'un fantasme ultime. Sachant que les
femmes y trouveront aussi leur compte grâce à la plastique d'Eric Bana, et au
luxe des tenues (aucune femme ne résiste au brillant des soieries d'époque).
Mineur mais au combien divertissant, Deux
sœurs pour un roi a tout de la leçon d'histoire light de luxe. Une bonne chose donc, car il faudrait être fou, pour
reprocher à ce film de donner un petit coup de polish, à une histoire anglaise, passionnante il est vrai mais bien
souvent poussiéreuse.
Lecteurs
(2.5)