Critique : Deux soeurs pour un roi

Lucile Bellan | 30 mars 2008
Lucile Bellan | 30 mars 2008

Une affiche qui attire l'œil dans les couloirs de métro, un casting qui a fait coulé de l'encre depuis son annonce, c'est bien sûr de Deux sœurs pour un roi dont il est question. Et tout d'abord, régler ce qui pourrait poser problème à propos de ce film, il y a deux manières de le voir : comme une ode cinématographique aux différentes mais complémentaires beautés de ses deux actrices (Scarlett Johansson et Natalie Portman) et là vous allez adorer, ou au contraire comme une interprétation de la romance entre le roi Henri VIII et les deux sœurs Boleyn, Anne et Mary, et là, il convient de préciser que vous aurez plus droit à un téléfilm de luxe qu'à une réelle chronique royale.

 
Car malgré la quantité de toilettes plus étourdissantes les unes que les autres et un trio d'acteurs charismatiques et impliqués, la mise en scène assez pauvre et le manque de développement des personnages plombent parfois le récit. Ce roi torturé dont on sait que par la suite, il fit assassiner ou disparaître toutes ses femmes, 6 au total plus 2 maîtresses « officielles », et qui a gouverné 38 ans a certainement été plus intéressant que le Henri VIII du film, manipulé et faible, capricieux et détestable dans sa frivolité.

 
Il reste au métrage son principal atout : le casting féminin. Glamour à souhait, les deux comédiennes livrent une interprétation très honorable, même si au regard de leurs personnages, Scarlett Johansson est assez vite effacée par la pétillante Natalie Portman.

 
A voir comme l'origine de l'histoire d'Elizabeth (indispensables Elizabeth et L'âge d'or), ou, si vous êtes un homme, comme l'accomplissement d'un fantasme ultime. Sachant que les femmes y trouveront aussi leur compte grâce à la plastique d'Eric Bana, et au luxe des tenues (aucune femme ne résiste au brillant des soieries d'époque). Mineur mais au combien  divertissant, Deux sœurs pour un roi a tout de la leçon d'histoire light de luxe. Une bonne chose donc, car il faudrait être fou, pour reprocher à ce film de donner un petit coup de polish, à une histoire anglaise, passionnante il est vrai mais bien souvent poussiéreuse.

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