Critique : Johnny Mnemonic
Quatre ans avant d’être Neo dans Matrix, Keanu Reeves s’essayait déjà à la SF branchée dans Johnny Mnemonic. Cette adaptation
d’une œuvre de William Gibson, l’un des maîtres de la littérature cyber fait
pourtant bien peine à voir.
Réalisé par l’inconnu Robert Longo, le film ne tire jamais partie de son pitch
pourtant incroyablement excitant : Dans le futur, certains hommes sont capables
de stocker des informations dans leur tête, véritables disques durs vivants. La
vie de Johnny ne tient qu’à un fil parce qu’il a justement téléchargé dans son
crâne des données ultra importantes et confidentielles. Car, ici,
effectivement, toute tentative de réflexion sur les rapports complexes (entre
fascination, attirance et danger) entre l’homme et la machine ou sur la réalité
virtuelle est bien vite bannie pour laisser place à un simple (simpliste) jeu
de cache-cache susceptible d’entraîner scènes d’action et utilisation abusive
d’effets spéciaux. Mais même dans ce domaine, le film ne convainc pas tant les
séquences s’enchaînent mollement.
Reste la curiosité de voir à l’œuvre un casting totalement hétéroclite : il est
effectivement plus qu’étonnant de voir réunis sur un même écran des acteurs
d’horizons aussi différents que Takeshi Kitano, Ice-T, Dolph Lundgren et Udo
Kier.
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(1.5)