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L’Homme au pistolet d’or : critique

Par Flavien Bellevue
13 novembre 2006
MAJ : 29 juillet 2021
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Neuvième épisode de la série James Bond, L’Homme au pistolet d’or semble faussement réunir tous les ingrédients qui ont fait le succès de la série. Un méchant charismatique et maléfique, quelques gadgets incroyables, des décors exotiques, de ravissantes demoiselles et des scènes d’action sont donc au programme des aventures de l’espion britannique le plus célèbre qui, ici, prend les traits, pour la deuxième fois, de Roger Moore.

photo, Roger Moore

Après avoir combattu le docteur Kananga et le Baron Samedi en Jamaïque, James Bond se retrouve en Asie face au redoutable tueur à gages à triples tétons (sic) Francisco Scaramanga campé par un Christopher « Dracula » Lee en pleine forme. Trente deux ans après sa sortie, L’Homme au pistolet d’or paraît comme un des épisodes les moins mouvementés de la série. Il faut dire que le film marque la fin de la collaboration des producteurs Albert Broccoli et Harry Saltzman et la dernière réalisation, pour la saga, de Guy Hamilton qui se passera du scénariste Tom Manckiewicz suite à des désaccords. Le scénariste Richard Maibaum remplaça ce dernier au pied levé malgré des antécédents houleux avec Saltzman sur Les Diamants sont éternels. C’est donc dans une ambiance tendue que commencent les nouvelles péripéties de l’agent 007.

 

photo, Christopher Lee, Roger Moore

Malgré tous les ingrédients suscités, cet épisode ne reprend finalement que la recette du précédent (le sergent J. W. Pepper croise de nouveau Bond). S’inspirant des succès populaires de l’époque, en l’occurrence ici, les films d’arts martiaux (la mort de Bruce Lee, quelques mois avant le tournage, n’y est pas étranger), la licence James Bond semble artistiquement stagner. Néanmoins, cet épisode offre un pré-générique unique où Bond n’est plus en action au contraire de son athlétique ennemi, Scaramanga, dans un décor original pop seventies ; et une cascade devenue mythique où une voiture, rejoignant un pont à un autre, effectue un tour complet sur elle-même, en une seule prise.

photo, Maud Adams, Roger Moore

Reflet de la fantaisie de son époque (le pistolet d’or n’est finalement composé que d’un stylo, d’un étui à cigarettes, d’un briquet et d’un bouton de manchette) L’Homme au pistolet d’or n’offre guère qu’un périple vacancier de l’espion britannique où les charmes de Maud Adams et Britt Ekland ne laissent pas indifférents. Si respectivement, l’une est au service du rival de Bond et deviendra son principal adversaire dans Octopussy ; l’autre, affublée d’un nom de code des plus machos, « Bonne nuit » (pourquoi pas « Repos du guerrier » pendant qu’on y est), passe son temps à voler au secours de Bond et tentera de le séduire à tout prix. Tandis que le sournois Tric Trac (alias Hervé Villechaize, future star de L’île fantastique) règlera le duel ultime entre son géant associé, Scaramanga et l’agent 007 dans un labyrinthe digne d’une fête foraine…. Fantaisiste !

 

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