Critique : Boogeyman : La porte des cauchemars

Jean-Baptiste Herment | 26 juin 2006
Jean-Baptiste Herment | 26 juin 2006

Premier film de la nouvelle boîte de production de Sam Raimi (mais sorti après The Grudge), Boogeyman s'annonçait sous de bons auspices tant les propos de ses créateurs laissaient présager un film plus subtil que la moyenne. Malheureusement des projections tests peu concluantes auront eu raison du film voulu par le réalisateur Stephen Kay : les producteurs décidèrent de transformer ce qui devait être une espèce de Polanski light pour teenager (pourquoi pas ?) en un vulgaire shocker bourré d'effets cut et de CGI repoussants.

Malheureusement pour Kay le mélange ne prend pas du tout et malgré un très bonne première partie (le trauma du héros et sa perception biaisée de la réalité), Boogeyman s'achemine vers ce qu'il ne devrait pas être : un film de monstre d'une débilité affligeante. Ce qui est vraiment rageant dans l'histoire c'est qu'il aurait pu être un bon film, pas un chef d'œuvre certes, mais l'équivalent des oeuvres asiatiques actuelles, plus portées sur le fantastique par le prisme du quotidien que par le sensationnel.

En l'état, le film reste visuellement assez réussi à l'image de sa mise en scène subjective transformant n'importe quel objet en en une menace ou encore de sa photographie très onirique. On est également séduit par la performance de Barry Watson qui parvient à donner vie à un personnage plutôt vague sur le papier. Mais voilà, pour apprécier ce Boogeyman il faudra faire abstraction d' un montage bêtement spectaculaire et de ses vingt dernières minutes absolument horribles. Et ça, cela demande beaucoup d'efforts…

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