Critique : Marebito

Stéphane Argentin | 1 août 2005
Stéphane Argentin | 1 août 2005

S'il y a quelques mois de cela, le nom de Takashi Shimizu était encore inconnu d'une majorité, ce n'est certainement plus le cas aujourd'hui puisque derrière ce nom se cache en effet le cinéaste à l'origine du dernier film évènement d'horreur / angoisse, The Grudge. Entre deux remakes de son virus horrifique (le tournage du deuxième ne saurait tarder), Takashi Shimizu a trouvé un peu de temps libre pour tourner Marebito, un film qui n'a pour seule similitude avec l'histoire de fantôme à succès que son univers oppressant, tous les autres choix, aussi bien narratifs que visuels n'ayant que très peu (rien ?) en commun entre les deux long-métrages.

Filmé entièrement en DV avec une approche underground à la croisée entre l'onirisme, la science-fiction et le surnaturel, Marebito s'apparente en effet davantage à une expérimentation filmique sur fond de vampirisme romantique dans le style d'Entretien avec un vampire (le journaliste attiré par cette créature qu'il a recueilli), doublée d'une interrogation sur le pouvoir de fascination / répulsion de l'horreur, de la peur et de la mort que l'on pourra alors rapprocher du Tesis d'Amenábar sur le plan thématique mais aussi sur le plan visuel dans l'art de sublimer les scènes saignantes et oppressantes sans pour autant les surexposer à outrance. Mais, à trop vouloir mélanger et expérimenter les genres, le talentueux cinéaste nippon finira peut-être par en semer (lasser ?) plus d'un avant la fin de ce dédale de souterrains…

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