LA DAME TANCHE
Michael Chaves réalise ici son tout premier long-métrage, qui lui a permis d’enchaîner directement sur la pré-production de The Conjuring 3, lequel sortira en 2020. Si on imagine que la Warner se montre plus que protecteur de sa franchise aux œufs d’or, imposant un cahier des charges strict, défini en collaboration avec James Wan, tout semble indiquer que le cinéaste en goguettes s’est fait une joie d’en remplir chaque case.
C’est bien simple : absolument tous les éléments, notamment les plus grossiers, de la charte établie par les époux Warren se voient cités, souvent avec une paresse déprimante. Du cureton à la voix grave en passant par un exorciste formé par Steven Seagal entre deux burritos, c’est une avalanche de catho-porn débilitante qui nous étreint, conjuguée avec les grosses ficelles de tonton Wan.
Les personnages s’avèrent donc aussi stupides que volontairement insignifiants, et la pauvre Linda Cardellini a bien du mal à faire exister cette assistante sociale éplorée, définie uniquement par l’angle du veuvage (et de la curieuse habitude d’oublier ses enfants tout près des cadavres qui semblent pulluler à Los Angeles). Il en va de même pour le reste du casting, jusqu’à la Dame Blanche du titre, réinterprétation d’un mythe mexico-vénézuélien, dont la cruauté est progressivement effacée par un traitement dupliquant celui de La Nonne.
Une entité dont l’hygiène pose question
RENDEZ-VOUS UN PEU AVEC LA PEUR
Et c’est bien là le problème d’une grande partie des scènes d’angoisse. Cette silhouette vêtue d’une robe de mariée aux airs de linceul a beaucoup de mal, en dépit d’une mythologie retorse et sombre, à se différencier des derniers chapitres du Conjuring-verse. Mouvements saccadés, défilement des images chamboulé pour créer une démarche claudicante, bruitages dignes de Transformers, bouche capable d’engloutir un steak d’Anaconda et larmes bilieuses… la panoplie de l’afterwork qui tourne mal est complète, mais cruellement désincarnée.
C’est d’autant plus regrettable que les origines de cette vilaine dame avaient de quoi fournir un arrière-plan stimulant. Engeance maudite après un double infanticide, La Llorona (enfin la Dame Blanche quoi) veut attirer les mômes d’autrui à elle pour les noyer. Avant de redonner les clefs du récit à son assistante sociale assistée, le métrage a d’ailleurs l’intelligence de se placer le plus souvent à hauteur d’enfant, ce qui lui confère une première partie riche de séquences éprouvantes, où le spectateur se laisse progressivement gagner par une angoisse sourde.
Car tout n’est pas à jeter dans La Malédiction de la Dame Blanche, au contraire. S’il respecte scrupuleusement la tambouille à jumpscare chère à James Wan, Michael Chaves s’en empare parfois avec un vrai sens du sadisme. Ainsi, une poignée de scènes parvient à distiller une authentique angoisse, multipliant les effets de transparence et de surface (quand le cauchemar apparaît à travers un rideau, une fenêtre ou un pare-brise), et transformant des décors exigus en terrains de jeu horrifiques passablement flippants. Reste à savoir si ces quelques séquences justifieront le prix d’une place de cinéma.
J’ai bien aimé les oeufs noirs qui éclaboussent . On donne une mauvaise image
de la dame blanche .
Certification « nanard » validée! Ce film ennuyeux prend un virage comique inattendu avec l’apparition de Rafaël. Pour rire entre amis, ce film est réussi de ce point de vue…
Poir l’avoir vu ce soir, je suis déçue. Le début se passant au mexiaue était pourtant bon et la légende à de quoi donner à faire. Malheureusement, une fois le temps de cette scène passée, et que r l’on passe à los Angeles, cela devient stupide et navrant. L’on dirait une pâle copie de la nonne en moins bien car la Nonne à contrario de beaucoup de critiques faites en négatif à son encontre, avait réellement du potentiel avec une intrigue très intéressante et bien fournie à l’écran. La dame blanche comme dit n’a que la scène de départ reliée à la légende mexicaine qui elle est vraiment bien et annonce un bon moment à passer devant l’écran, mais qui se perd dès qu’on quitte le Mexique et les années 1673… DOMMAGE !
@tonto
Pour le coup, ça dépend de vos attentes en la matière.
Si vous voulez voir un bon film d’horreur, vous pouvez faire l’impasse, si vous voulez lancer du pop corn dans une salle comble et vous faire tripoter par la baby sitter, ça passe.
Encore un film en mode » train fantôme » pitoyable , pathétique !
J’espère qu’il n’ont pas rajoutés de blague comme dans La Nonne avec le paysan français.
A Tonto: Seul les Conjuring méritent de se déplacer. Les Spin-off ont toujours été ennuyeux et produit aux rabais.
« Reste à savoir si ces quelques séquences justifieront le prix d’une place de cinéma. »
Zut, c’est exactement ce que je voulais savoir en lisant cette critique… ^^
Je prendrais bien un dessert…
C’est clair que ça devient ridicule . L’exorcisme du banana split
Avec un titre pareil, t’es obligé de manger une glace !