L'immense Bertrand Tavernier, réalisateur de L'Horloger de Saint Paul et insatiable cinéphile, est décédé
Une page du cinéma vient de se tourner à l’annonce du décès de Bertrand Tavernier, cinéaste de talent et grand érudit du septième art.
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Lecteurs
Ce travail de citoyen et d’espion, d’explorateur et de peintre, de chroniqueur et d’aventurier qu’ont si bien décrit tant d’auteurs, de Casanova à Gilles Perrault, n’est-ce pas une belle définition du métier de cinéaste que l’on a envie d’appliquer à Renoir, à Becker, au Vigo de l’Atalante, à Duvivier, aussi bien qu’à Truffaut ou Demy. A Max Ophuls et aussi à Bresson. Et à des metteurs en scène moins connus, Grangier, Gréville ou encore Sacha, qui, au détour d’une scène ou d’un film, illuminent une émotion, débusquent des vérités surprenantes. Je voudrais que ce film soit un acte de gratitude envers tous ceux, cinéastes, scénaristes, acteurs et musiciens qui ont surgi dans ma vie. La mémoire réchauffe : ce film, c’est un peu de charbon pour les nuits d’hiver.
Une page du cinéma vient de se tourner à l’annonce du décès de Bertrand Tavernier, cinéaste de talent et grand érudit du septième art.