Battlestar Galactica : interview de Jamie Bamber

Ilan Ferry | 2 octobre 2010
Ilan Ferry | 2 octobre 2010

On ne le dira jamais assez : Battlestar Galactica est l'une des plus grandes (si ce n'est la plus grande) série de S.F. jamais produite pour la TV. Pour fêter la sortie en Blu-ray de l'intégral du show (achat indispensable pour les aficionados et non-initiés passés du côté bleu de la Force), nous vous proposons de retrouver l'impériale Mary Mc Donnell (Laura Roslin), James Callis (Gaius Baltar) et  ici Jamie Bamber (Apollo),  tous interviewés l'année dernière à l'occasion du Festival Jules Verne.

 

 

Comment êtes-vous arrivé sur le show ?

A l'époque mon agent m'avait approché en m'informant que les producteurs du remake de Battlestar Galactica m'imaginaient parfaitement dans le rôle de Baltar. Ce à quoi j'ai répondu « Ha... Vous êtes vraiment sûrs ? ».

Comment définiriez-vous votre personnage ?

Je pense que pour Lee, la série est un voyage initiatique qui le fait passer du statut d'adolescent à celui d'adulte.

A l'image des autres acteurs, vous déployez une sacrée palette d'émotions...

Battlestar Galactica est une sorte de drame familial. Les relations humaines sont au centre de la série ; elles y sont très simples mais très profondes. Aussi, je me suis logiquement inspiré de mon expérience personnelle au sein de mon propre cercle familial. Je n'ai fait que l'intégrer à l'ambiance claustrophobe liée à la vie dans un vaisseau.

 

 

L'écologie et l'avenir de l'humanité sont au centre du show.

C'est toute l'histoire de Battlestar Galactica : l'humanité crée des choses mais elle finit par les détruire. « Tout ce qui arrivera a déjà eu lieu » disent les Cylons dans la série. Reste à savoir si nous sommes assez évolués et intelligents pour dire « stop ». Malgré l'amour que l'on peut se porter, et tous les sentiments positifs, on arrive à se foutre en l'air. La fin de la série pose la question suivante : « Est-ce que notre confort importe plus que la survie de la planète ? ».

Comment selon vous votre personnage a vécu ce qui lui est arrivé à la fin de la série ? (Attention spoilers)

C'est un moment de clarté pour lui. Lee a toujours tenté de savoir qui il était. Il se retrouve seul sur une planète aux multiples possibilités et il se rend compte que Kara qui était sa maitresse, sa sœur, était toujours là pour le guider. Il comprend finalement qu'elle était son ange. Voilà pourquoi il apparait si serein à la fin. C'est tout le but de ce final : les personnages apparaissent plus sages qu'au début de l'aventure, ils apprécient tout simplement le fait d'être humain dans un monde sauvage.

 

 

Cette sérénité est quelque peu contradictoire avec le milieu dans lequel vous évoluer professionnellement...

Oui je sais, je suis un hypocrite (rires). Vous savez je ne suis pas quelqu'un de parfait ni un grand écologiste. Mais je crois sincèrement que nous sommes tous en position de pouvoir prendre parti. Ceci étant, vous avez raison, je suis une contradiction ambulante : je travaille dans le milieu du cinéma, dont le but affiché est de divertir et non d'agir pour changer le monde. Battlestar Galactica est une série qui traite beaucoup d'introspections et de sujets sensibles. C'est aussi la raison d'être de la science-fiction : repousser constamment les limites pour permettre aux gens de mieux comprendre certaines choses.

Vous êtes resté en contact avec les autres acteurs ?

Oui, nous sommes tous resté en contact et essayons de nous voir le plus possible.

Racontez-nous le dernier jour de tournage.

C'était complètement dingue : j'étais en train de courir partout en tirant dans tous les sens avec un fusil à 4 heures du matin. A ce moment-là c'est tellement intense qu'aucun d'entre nous n'avait vraiment conscience que c'était le dernier jour. Après le clap final j'ai fondu en larmes. C'était trop, je devais évacuer tout ça !

 

Merci à SyFy et au Festival Jules Verne.

 

 

 

 

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