Slasher : et si cette série était la vraie relève de Scream ?

Geoffrey Crété | 8 mars 2016 - MAJ : 09/03/2021 15:58
Geoffrey Crété | 8 mars 2016 - MAJ : 09/03/2021 15:58

La série TV Scream n'a pas convaincu tous les fans de la saga de Wes Craven, mais le slasher n'a visiblement pas dit son dernier mot. La chaîne canadienne Chiller, spécialisée dans le cinéma de genre, lance ainsi une série au titre évocateur : Slasher. De quoi amuser les amateurs de serial killer, ou les décevoir à nouveau ?

 

 

CE QUE C'EST

Waterbury, 1988. La soir d'Halloween, un couple avec une femme enceinte accueille un homme déguisé qu'ils pensent être leur ami. Quand l'ami en question finit par arriver, le mystérieux inconnu, caché derrière un masque effrayant, assassine sauvagement le couple, puis extrait le bébé des entrailles de la maman.

Des années plus tard, l'enfant, qui a survécu, est devenu une belle jeune femme du nom de Sarah Bennet. Décidée à surmonter ce traumatisme, elle décide de revenir dans la petite ville pour emménager dans la maison de l'horreur avec son petit ami.

Lorsqu'une série de meurtres commence à secouer le voisinnage, Sarah rend visite en prison au tueur qui a massacré ses parents. Elle rouvre alors l'enquête et fait tomber les masques de la petite communaité, qui paye ses secrets plus ou moins avouables.

 

Slasher

 

D'OÙ ÇA VIENT

Officiellement, le créateur de la série, Aaron Martin, a d'abord eu l'envie d'explorer les entrailles humaines après avoir travaillé sur la série médicale Saving Hope. Dans les faits, impossible de ne pas penser à Scream une petite ville a priori tranquille (Waterbury à la place de Woodsboro), une héroïne traumatisée par le meurtre sauvage de ses parents, un tueur masqué. Il y a même cette idée de châtiment moral comme dans les films de Wes Craven, dont les vagues de meurtres étaient liées, à l'origine, aux coucheries de la mère de Sydney Prescott. 

Aaron Martin parle d'un "Broadchurch qui rencontre un slasher movie" : "Il y a un paquet de mystères à Waterbury. La ville est un peu bizarre. Tout le monde a un secret et ils vont mourir parce qu'ils ont fait quelque chose de mal selon la vision morale du bourreau. Tout ceux qui meurent ont une raison de mourir. Et Sarah essaie de comprendre pourquoi ses parents ont été tués, qui est responsable des meurtres, et ce qu'avaient fait les victimes pour le mériter".

Slasher a été conçu comme une mini-série de huit épisodes, avec une fin claire et nette. Néanmoins, le créateur évoque sans surprise la possibilité de renouveler et réinventer l'histoire en cas de succès, selon une tendance forte de ces dernières années - de American Horror Story à Wayward Pines, qui reviendra pour une deuxième saison inattendue.

 

Slasher

 

CE QUE ÇA VAUT

Slasher s'adresse clairement aux amateurs purs du genre, moins intéressés par la qualité profonde de l'entreprise que par le simple plaisir de la formule. Tout ici semble avoir été recyclé, remâché, sans réelle imagination ou inventivité. Hormis un puritanisme américain particulièrement mis en avant (la voisine insulte copieusement l'héroïne en couple avec un noir, le couple gay est visé par quelques bons mots), la série emprunte les chemins balisés, pour le meilleur et pour le pire.

Sans un décor fun comme Harper's Island, une amusante série de 2009 construite sur le même principe, Slasher se contente donc de respecter le cahier des charges, avec son lot d'indices et de révélations programmées, ainsi que les incontournables meurtres. Sans être véritablement inventives, les mise à mort restent suffisamment amusantes et sanglantes pour satisfaire les amateurs, malgré un sous-texte moralisateur qui pourrait vite devenir grotesque (la drogue, l'adultère, le mensonge, c'est pas bien).

 

Slasher

 

Il y a aussi quelques scènes si lourdes et mal écrites qu'on pourrait presque se croire dans Scream Queens, la très mauvaise série parodique de Ryan Murphy. Sans oublier une héroïne trop lisse pour attirer la même sympathie qu'une Sydney Prescott ou Julie James (Souviens-toi... l'été dernier), d'autant que l'actrice Katie McGrath (vue dans Merlin et Jurassic World, où elle joue l'assistante bouffée par les dinos) manque de charisme.

Slasher n'est donc pas beaucoup plus réussie que la série Scream, mais pourra elle aussi amuser l'amateur qui ne sera pas trop exigeant. En attendant une série horrifique digne de ce nom, qui saura enfin surprendre et faire trembler.

 

Slasher poster

 

 

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commentaires
niemans
22/04/2016 à 11:52

Série horriblement nulle et archi poussive, écrite avec les pieds, complètement débile, aucune scène à sauver. A fuir. allez le seul truc réussit le costume du tueur.

fred
19/04/2016 à 00:45

c'est nul

castillo
13/03/2016 à 13:42

Autant de clichés dans un seul épisode, c'est une performance. tout y est - la belle héroïne, traumatisé par la perte de ses parents, massacré par un tueur fou, déguisé (encore) et elle trouve comme bonne idée, de revenir dans la maison ou il y a eu le carnage et voir le psychopathe - bienvenue hannibal lecter -pour se guérir de sa névrose ! - Et là, patatra ! çà recommence ! vas-y que je te bousille des gens, remarquez, le personnage de la bigote, pas besoin d'être un sérial killer pour la buter. plus caricatural, tu meurs, non seulement, elle hurle de voir un couple s'embrasser (SIC) il est vrai que ceux qui sont pratiquants ne s'embrassent jamais mais en plus la conne, pardon la nonne, se fait voler son mari, par la mère de l'héroïne, une femme libérée des années 80...parait-il, il y a une explication. par contre, j'ai hâte de savoir pourquoi, le méchant garçon qui s'était frité avec le héros, se fait bousiller (son père aurait-il couché avec la mère de l’héroïne? ) - parce qu’apparemment, l'intrigue semble vouloir nous emmener vers un affrontement entre le mal incarné par un intégrisme moral religieux d'une époque révolue face à la tolérance des sentiments humains incarné par les gentils des temps modernes - conclusion : ceux qui sont ravis de voir un peu de baise et beaucoup de scènes de massacres de victimes peuvent y trouver leur compte, puis ceux qui aiment les parodies aussi, les autres....

Geoffrey Crété - Rédaction
09/03/2016 à 10:26

@Olivier637
On a parlé de trois épisodes sur treize, qui laissaient éventuellement espérer quelque chose de bien. Ensuite, on a laissé tomber. Preuve qu'on aimait pas.

Olivier637
09/03/2016 à 07:31

Scream Queen une tres mauvaise serie? Les critiques que vous avez postees sur ce site sont tres elogieuses pourtant.