Les Experts - Saison 5

Ilan Ferry | 8 juillet 2008
Ilan Ferry | 8 juillet 2008

La valeur n'attend pas le nombre des années...de fait, malgré cinq saisons au compteur (sept aujourd'hui), Les Experts continue d'accrocher le spectateur via des enquêtes toujours aussi passionnantes. Si la curiosité et l'excitation des premières saisons se sont quelque peu estompées, il faut bien reconnaître que la machine CSI continue de fonctionner grâce à une mécanique particulièrement bien huilée. Tout à fait représentative de cette capacité à captiver le spectateur, cette cinquième année fait un pas en avant déjà amorcé par une quatrième saison résolument plus sombre. Virus mortels (La fontaine de jouvence), soirée échangiste tournant mal (Echanges) ou encore meurtres rituels dans l'univers trouble des dealers mexicains (Le venin du tueur) nos experts auront fort à faire mais ne se doutent pas que le pire est à venir....

 

 

Conscients que le spectre de la routine risque de s'abattre irrémédiablement sur leur série star, les créateurs ne lésinent pas sur les expérimentations narratives (le jubilatoire Une nuit d'enfer qui triture habilement le temps) et autres coups de théâtre. Le plus mémorable d'entre eux, la séparation de l'équipe de Grissom par l'ambigu Ecklie en milieu de saison, assène un coup fatal au spectateur désormais contraint de suivre les enquêtes en deux temps comme autant de parcours parallèles. Et pourtant c'est bien dans cette séparation que la série réussit à retrouver un certain dynamisme. Un mal pour un bien puisqu'elle permet à CSI de se focaliser un peu plus sur les personnages et leurs relations sans Grissom, jusqu'ici garde fou d'une équipe que l'on découvrira plus que jamais soudée malgré les circonstances. L'occasion pour certains d'entre eux d'être sur le devant de la scène lors d'épisodes mémorables. Ainsi Une nuit à Las Vegas et Qui a tué Sherlock Holmes ? permettent à Greg de faire ses preuves en tant qu'expert tandis que Les trottoirs de Los Angeles lance Brass à la recherche de sa fille.

 

 


   

Et pourtant malgré l'efficacité de certains épisodes ainsi que la volonté de donner un second souffle à la série via l'arrivée de nouveaux personnages (dont la troublante Sofia, bras droit d'Ecklie et pendant féminin de Grissom) une certaine mélancolie se dégage de l'ensemble. En effet, la saison toute entière raisonne comme une ode à l'esprit d'équipe particulièrement mis à mal durant toute cette année. Un constat qui trouve sa parfaite illustration dans le double épisode réalisé par Quentin Tarantino où toute l'équipe fera front pour sauver Nick. Une conclusion particulièrement maligne puisque s'inscrivant parfaitement dans le cahier des charges de cette cinquième fournée alliant audace visuelle et narrative. En attendant une sixième saison à l'approche plus intimiste, ces 25 épisodes nous rappellent que la mythologie CSI peut encore nous réserver de belles surprises.

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