Doctor Who, saison 8 épisode 11 : la critique

Florian Descamps | 3 novembre 2014
Florian Descamps | 3 novembre 2014

Sur les 11 épisodes que compte désormais cette huitième saison, on a pleuré de temps à autre quelques aléas narratifs, à l'exemple du manque de fil rouge qui fit défaut à sa première partie. Largement contrebalancées par une remise en question de son personnage icônique, ces nouvelles aventures du Docteur ont cependant réussi à maintenir l'intérêt pour ses arcs scénaristiques, promettant beaucoup quant à la qualité de leur conclusion. À l'heure où se présente à nous le premier opus du grand final, les engagements sont-ils tenus ?

Depuis sa prise de fonction à la tête de la série, les arcs imaginés par Steven Moffat souffraient des aptitudes hyperactives de l'écossais, enchainant les bonnes idées sans toutefois les développer, ni les conclure. Premier reproche d'une base de téléspectateurs qui demanda longtemps sa tête, ce fut, on le devine, également l'origine de la révolution installée par le douzième treizième Docteur. Et bien que les nombreux efforts accomplis vis à vis des problèmes d'écriture qui ont plombé les dernières saisons soient à saluer, on pourra déplorer ici le retour des travers du show-runner.

Figure pionnière de l'épisode du jour, le personnage de Danny Pink en est d'ailleurs la cause principale. Au sein de l'idylle qu'il entretient avec Clara, ce dernier n'a en effet jamais réussi à trouver sa place et installer un réel intérêt pour son statut d'ex-soldat éperdument amoureux. Comment alors se passionner pour les conséquences de sa mort ? Malgré les efforts d'interpretation de Jenna-Louise Coleman et Peter Capaldi pour installer la dramaturgie de l'épisode, l'alchimie ne prend jamais. Pire, l'arrivée d'une vieille connaissance du Docteur, piochée dans le panel des nombreux personnages cultes de la série parait ici exagerée. A défaut d'un ultime épisode de grande tenue, le paris pris cette fois-ci par les équipes de la BBC risque de s'avèrer un cinglant échec.

Résumé

Symbole des défauts de son show-runner, ce onzième épisode replonge le Docteur dans ses problématiques passées. Et confirme, s’il le fallait, qu’il serait temps pour Steven Moffat, de penser à laisser sa place.

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