Ash vs Evil Dead Saison 2 – Episode 3 : Défonce et grosse chouille

Comment avons-nous pu vivre jusqu’à présent sans Ash vs Evil Dead ? La question se pose alors que la saison 2 repousse les limites du bon goût avec un bonheur communicatif. Attention, SPOILERS !

Ash déprime bien comme il faut depuis qu’on lui a volé sa Delta, sa voiture chérie. Et il semble plus préoccuper par elle que par le Necronomicon qui est à l’intérieur. Pour la retrouver, il décide d’organiser une grosse fête dans le bar de la ville pour y attirer les jeunes du coin et forcément les voleurs. Mais cela marche moyen, malgré les cocktails à la kétamine. Ca se complique encore plus quand son père arrive parce qu’il va dans ce bar tous les samedis soirs depuis 40 ans et que ce n’est pas son fils qui va changer ses habitudes.

La bande de jeunes qui a volé la Delta réveille les forces du Necronomicon et le regrette immédiatement lorsque la voiture est possédée et commence à les décimer. L’une des voleuses, Amber, devient une Deadite et s’incruste dans la fête pour y charmer Ash. De son côté, Ruby s’impatiente, le plan ne marche pas, il faut passer au plan B. Pablo et Kelly discutent de la vie et de la manière de supporter leur destin et Ruby avoue à Kelly que si elle a demandé de l’aide à Ash c’était surtout pour lui demander de l’aide à elle. Ash et son père se disputent les faveurs d’Amber et décident de s’affronter au rodéo. Brock gagne et emmène la jeune femme dans les toilettes pour une partie de jambes en l’air victorieuse. 

Au courant qu’Amber est un Deadite, Ash hésite à sauver son père et il faut que Pablo lui remonte les bretelles pour qu’il se décide enfin. Face à Brock, il tue le Deadite mais sème la panique dans le bar. A l’extérieur, Brock reconnait qu’il s’est trompé sur son fils pendant toutes ses années et que ça tombe bien parce qu’il a un gros secret à lui révéler. C’est à ce moment que la Delta déboule et écrase le vieil homme. Pas cooll.

CHRISTINE AND THE KING

Il faudra quand même qu’on nous explique deux choses : Pourquoi avons-nous douté du potentiel de la série quand elle a été annoncée et pourquoi Sam Raimi a attendu aussi longtemps avant de la produire ? Parce que plus les épisodes s’enchainent et plus Ash vs Evil Dead confirme qu’elle est la série de l’année. Si l’épisode de cette semaine calme un peu le tempo après la folie furieuse que l’on a connu la semaine dernière, sa qualité n’est pas moindre, loin de là.

Déjà, c’est l’occasion de retrouver ce bon vieux Ted Raimi dans le rôle de Chet, le barman d’Elk’s Grove et probablement seul ami d’enfance de notre héros. Ensuite, c’est l’occasion d’en apprendre un peu plus sur Ash et le premier film en comprenant que le casting d’origine comptait aussi Cheryl, sa soeur et que c’est pour cela que son père ne veut plus entendre parler de lui.

Mais Ash vs Evil Dead ne serait pas ce qu’il est sans son mauvais esprit légendaire qui prend cette semaine la forme d’un remake gore du Christine de John Carpenter. Et c’est un sacré clin d’oeil tout autant au film qu’aux fans de Sam Raimi et la preuve qu’il sait exactement ce qu’il fait. La Delta est dans tous les films de Raimi, c’est sa propre voiture de quand il était étudiant et son fétiche absolu. la voir ainsi possédée, rugire comme un taureau, faires des bonds dans les airs pour écraser ses proies laisser une trainée de flammes sur son passage est un bonheur total pour le fan de Sam Raimi et une belle récompense qu’il aura attendu depuis 30 ans.

On ne pouvait clôre cette critique sans souligner une nouvelle fois la maestria de la construction dramatique du show qui n’oublie jamais ses personnages et son histoire en cours de route. Car, au milieu de tous ces délires et de ces punchlines hallucinantes, la série avance bel et bien des enjeux importants et plus profonds qu’il n’y parait, qui confirme que nous avons bien là affaire à une oeuvre de grande qualité.

Ash vs Evil Dead, c’est le bien et l’épisode de cette semaine nous le confirme une fois de plus. Dingue, gore et drôle, il révèle un peu plus son fond dramatique et mélancolique sans jamais trop l’appuyer. Du grand art !