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Zaentz Co., les détenteurs des droits d’adaptation du Seigneur des anneaux, ont décidé de mettre en vente ce trésor qui devrait faire des envieux. Explications.
Le Seigneur des anneaux, c’est non seulement une grande saga littéraire de J.R.R. Tolkien, mais la base la plus importante d’une Terre du Milieu étendue et adaptée à de maintes occasions. Au-delà de la trilogie mythique de Peter Jackson, bon nombre de jeux vidéo ont été créés à la suite du carton de la franchise sur grand écran, allant de La Bataille pour la Terre du Milieu à L’Ombre du Mordor.
Cependant, un grand bouleversement vient d’avoir lieu. En effet, si Warner a toujours eu plus ou moins la mainmise sur l’univers de Tolkien, son absence de projets autour de la licence a amené les détenteurs des droits à opter pour une autre stratégie. Cette société de production, elle s’appelle Zaentz Co., et son fondateur Saul Zaentz (décédé en 2017) avait acquis les droits d’adaptation de l’œuvre de Tolkien en 1976 (y compris Le Hobbit, Le Silmarilion, etc.) en ce qui concerne les films, les jeux vidéo, les produits dérivés et même les parcs d’attractions.
En attendant Le Seigneur des anneaux : Gollum
D’après les informations exclusives de Variety, Zaentz Co. a décidé de mettre en vente ses droits aux enchères. De récentes études sur la valeur des propriétés intellectuelles ont estimé que la mise à prix du Seigneur des anneaux vaudrait pas moins de 2 milliards de dollars. À vrai dire, à l’heure où Microsoft rachète Activision-Blizzard pour 68 milliards de dollars, on n’est plus vraiment étonné par ces sommes.
Bien entendu, il est intéressant de voir que le timing de cette offre est parfait, puisqu’Amazon est en train d’entrer dans une grande phase marketing de sa série Le Seigneur des anneaux : Les Anneaux de Pouvoir, dont le budget record de 465 millions de dollars (uniquement pour la saison 1) laisse entrevoir un méga-blockbuster phénoménal.
Va falloir sortir le chéquier
Il est d’ailleurs intéressant de savoir que si la série a pu se faire sans passer par Zaentz Co., c’est parce qu’Amazon a exploité une faille du contrat de la firme, dont les droits ne couvrent pas les séries télévisées de huit épisodes ou moins. La multinationale de Jeff Bezos a pu directement négocier la chose avec la Fondation Tolkien, la structure juridique qui gère l’ensemble des projets intellectuels liés à l’œuvre de l’auteur.
Forcément, l’enchère de Zaentz Co. devrait engendrer une guerre sans merci entre plusieurs géants. Amazon devrait sortir le chéquier pour assurer un avenir radieux à sa série, d’autant plus que la branche jeux vidéo de l’entreprise attend encore de décoller. Certes, le MMO New World est actuellement un joli succès, mais il est bon de rappeler qu’Amazon Games a été au centre de nombreuses déceptions. Un projet de MMORPG autour du Seigneur des anneaux était en route, en association avec Tencent, avant que le jeu ne soit tout bonnement annulé.
La tête des pontes de studios face à cette annonce
De l’autre, Warner est forcément un concurrent de poids, qui espère exploiter toujours plus ses franchises fortes, notamment pour alimenter sa plateforme de streaming HBO Max. Warner Bros. Games a aussi un passif dans les jeux en Terre du Milieu, qui pourraient revenir en force dans les années à venir.
Mais en réfléchissant un peu, il y a bien une corporation qui aurait tout intérêt à se jeter dans la bataille, et c’est Sony. Face aux assauts répétés de Microsoft pour que la Xbox supplante la PlayStation, la multinationale pourrait intéresser les joueurs en produisant des jeux premium autour du Seigneur des anneaux exclusifs à sa console. Par ailleurs, Sony est le seul constructeur de machines qui possède également un studio de cinéma.
Reste maintenant à voir à quel point les chiffres vont grimper pour ces droits si particuliers. Pour rappel, Le Seigneur des anneaux a toujours été au centre de conflits sur la gestion de ses droits et de leurs recettes. Zaentz Co., la Fondation Tolkien, Peter Jackson, tous ont déjà collé un procès à Warner ou à quelqu’un d’autre pour des profits non partagés, notamment sur les films. Comme quoi, l’attrait hypnotisant de l’Anneau Unique tend à dépasser la fiction…
@JohnBarry > Tout à fait. Donc comme je le disais les refus sont rares, pas inexistants. Et justement, en connaissant le marché dont il est question, la fusion Nvidia ARM aurait amené à une situation de monopole (ce qui a été soulevé dès l’annonce); ce qui n’est pas du tout le cas pour MS et ABK. Ils restent de nombreux acteurs sur le marché jv. Au même titre que vous aurez noté que les nombreuses acquisitions de Disney (Pixar, Marvel, LucasFilm, FOX/FX/Hulu etc…) sont passé crème. Sans compter le fait que les départements financier et juridique de MS sont gigantesques et parfaitement rodés à ce genre d’exercice. Je ne sais pas pourquoi certains s’imaginent qu’il y aura refus; les risques/chances que cette acquisition soit refusée sont quand même bien faibles.
Après, bien sûr que MS n’auraient aucun soucis à régler les 4 milliards de dédommagement. Il n’en demeure pas moins qu’ils n’ont aucune volonté de balancer cette somme en pure perte, sans parler des conséquences négatives d’un échec de rachat.
@gtb
Nvidia vient bien de voir son projet de rachat d’ARM (microcontrôleurs / semi conducteurs).
La loi anti Trust Américaine a dit non.
Nvidia en a pour 1 milliard de dollars de dédommagements pour « deal non conclu ».
Pour en revenir à Microsoft, 4 milliard ce n’est pas grand chose pour eux (à leur échelle), étant donné qu’ils ont proposé de racheter Activision pour près de 70 milliards de dollars en « cash »
Surtout pas Disney et Netflix
2 milliards uniquement pour cette licence? Non surtout pas. Pour 4 milliards ils auraient des studios comme Konami, Capcom etc…
Les jeux Seigneur des anneaux ne se vendent pas à l’échelle d’un FF, Witcher et cie.
Ils vont se les garder à ce prix
@Moixavier58 > « Et arrêter avec Microsoft/Activision, rien n’est acté. »
Au contraire les choses sont parfaitement actées. Que des instances internationales anti-trust doivent étudier le dossier -ce qui est la procédure habituelle- est un autre aspect. Il est assez rare que cela débouche sur un refus. Et pour rappel, en cas de refus il en coûterait 4 milliards de dédommagement à Microsoft. On peut donc aisément penser que les départements financiers et juridiques des parties sont assez sûres de leur coup.
Par pitié tout mais surtout pas Disney !