Diablo IV : le jeu de nouveau repoussé à cause de problèmes judiciaires

JL Techer | 3 novembre 2021 - MAJ : 03/11/2021 14:17
JL Techer | 3 novembre 2021 - MAJ : 03/11/2021 14:17

Activision Blizzard a annoncé que Diablo IV allait être reporté d'un an au minimum. Un retard dû à une tourmente judiciaire. 

Entre réorganisations internes, revirement judiciaire et nouvelle politique éditoriale, Activision Blizzard est tellement pris dans la tourmente que ses jeux en pâtissent forcément. Nouvelle victime en date : Diablo IV. La nouvelle a été annoncée lors d'un communiqué officiel de l'éditeur à l'attention de ses investisseurs. Initialement prévu pour une sortie courant 2022, le titre se voit reporté de nouveau, et il va falloir être très patient avant de pouvoir y toucher. 

Une décision qui a été prise suite aux départs des anciennes têtes pensantes aux commandes du projet Diablo IV. En août dernier, Jesse McCree et Luis Barriga (respectivement concepteur principal et réalisateur sur le titre) ont été remerciés par la direction de l'entreprise. Dans la foulée de ces évictions, ce ne sont pas moins de 20 personnes qui ont été licenciées, et une vingtaine d'autres mises sous le coup de procédures disciplinaires. Tous sont concernés par des accusations de harcèlements et de comportements inappropriés sur leur lieu de travail.

 

photoRéunion au sommet chez les dirigeants d'Activision

 

Les big boss d'Activision Blizzard ont également été bousculés, puisque suite au dépôt de plainte de l'État de Californie contre Activision Blizzard pour culture toxique, le président de l'entreprise, J. Allen Brack a quitté la société, et fut remplacé par Mike Ybarra (ancien vice-président du programme Management Xbox) et Jen Oneal (ex-Vicarious Visions, et vice-présidente exécutive chez Blizzard depuis janvier 2021). Nouveau rebondissement dans l'affaire, Jen Oneal a annoncé son départ de l'entreprise le 2 octobre 2021, et a rejoint l'association internationale Women In Games. 

Un jeu de chaises musicales doublé d'un grand ménage de printemps dans les rangs de la société, qui a conduit à des restructurations d'équipes, et à une réorganisation en interne qui impacte directement la réalisation des futurs titres à venir chez Activision Blizzard. La société a ainsi déclaré que pour donner plus de temps de développement aux équipes, il fallait impérativement décaler dans le temps la date de sortie de plusieurs projets, sans donner plus de précision temporelle. 

"Bien que nous prévoyions toujours de fournir une quantité substantielle de contenu de Blizzard l'année prochaine, nous prévoyons maintenant un lancement plus tardif pour Overwatch 2 et Diablo IV que prévu à l'origine."

 

photoUne métaphore de la direction d'Activision ?

 

Aucune nouvelle date de sortie n'a été évoquée concernant Overwatch 2 et Diablo IV, mais l'éditeur ne semble donc plus considérer 2022 comme une fenêtre de lancement possible. Il faudra surement attendre 2023 avant de pouvoir repartir en Enfers pour casser du démon. Ces décisions de report font également écho au récent billet de blog publié par Activision Blizzard, qui annonçait cette semaine que l'événement annuel majeur de la société, la BlizzCon, n'aurait pas lieu en 2022. Les dirigeants souhaitent repenser la formule de la conférence pour en faire un lieu "accueillant, sûr, et inclusif". 

Pas sûr que cette déclaration suffise à apaiser les esprits. En effet, Activision fait plus que jamais face à des réactions virulentes à son encontre, en particulier suite au fait que la société ait créé un fonds de 18 millions de dollars afin d'échapper à un procès intenté par l'EEOC (Equal Employment Opportunity Commission : commission pour l'égalité des chances en matière d'emploi). Bien que cette somme puisse sembler colossale à première vue, il s'agit en fait de moins de 2% de ce que Activision Blizzard gagne en un seul trimestre. 

 

photoAutant de foutoirs dans les couloirs qu'à l'écran

 

De plus, le CWA (Communication Workers of America, un syndicat de travailleurs américain) craint que ce règlement permette à l'éditeur de cacher tout ou partie de l'affaire l'incriminant sous le tapis, minimisant ainsi la portée juridique et médiatique de ces affaires de harcèlement et de culture toxique au sein de l'entreprise. Le CWA a donc déposé un recours afin d'annuler la possibilité de règlement financier de cette affaire. Cet imbroglio juridique n'est pas prêt d'être démêlé, et il se pourrait bien que l'on ait le fin mot de tout cela bien après la sortie d'un Diablo IV

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