Le Seigneur des Anneaux : les 10 meilleurs jeux adaptés de la saga culte

JL Techer | 2 octobre 2022
JL Techer | 2 octobre 2022

Alors que la série Les Anneaux de Pouvoir déchaîne les passions, Écran Large a livré bataille pour choisir les 10 meilleurs jeux adaptés de la saga du Le Seigneur des anneaux.

La franchise Le Seigneur des anneaux créée par J.R.R. Tolkien a connu de nombreuses vies. Objet livresque révéré par les esthètes, puis chose obscure à la source d'un culte célébré par les amateurs du jeu de rôle papier Donjons et Dragons, avant de connaître le succès cinématographique grâce au tour de force de Peter Jackson... Le SDA (pour les intimes) est à l'heure actuelle l'une des rares licences à être capable de tenir tête à l'immortel Star Wars.

Et comme toute figure de la pop culture qui parvient à conquérir les terres arides du succès international, le SDA a rapidement débarqué sur consoles et PC pour donner aux fans leur dose d'anneau, d'action, de RPG et de Meuporg (les vrais savent de quoi il retourne). Certes, The Lord of the rings avait bel et bien connu quelques adaptations vidéoludiques dans les années 80 et 90. Mais entre les aventures textuelles, et les expérimentations de jeu de stratégie (la curiositée War in Middle-earth de Melbourne House), le fun était loin d'être au rendez-vous. 

 

Le Seigneur des anneaux : Gollum : photoAprès en attendant Godot : en attendant Gollum.

 

Quel meilleur terreau que celui de l'heroic-fantasy débridée du Seigneur des anneaux pour produire des titres aux cadres enchanteurs, riches en action et en batailles démesurées ? Les éditeurs ne s'y sont pas trompés, et à rebours de la malédiction qui plane sur les portages de films en jeu vidéo, la licence LOTR ne souffre pas vraiment de très mauvaises adaptations. Le pouvoir de l'anneau doit y être pour quelque chose. 

Dans des domaines aussi variés que le jeu de plateforme familial, le beat'em up, le MMORPG ou le clone de J-RPG, The Lord of The Rings a ratissé large pour satisfaire le plus large public. Prête à affronter Sauron, Saroumane, des milliers d'Uruk Hai et une brochette de Nazgûls, la rédaction d'Écran Large vous livre sa sélection des 10 jeux vidéo les plus préciiiiiiieeeeeuuux adaptés du lore du Seigneur des anneaux

 

 

10 - Le Seigneur des anneaux : La Guerre de l'anneau

Sortie : 28 novembre 2003 (PC Windows)

C'est quoi ce jeu : On serait taquins, on dirait que c'est Warcraft III avec un skin Seigneur des anneaux. On serait vilains, on dirait que c'est Warcraft III avec un skin Seigneur des anneaux et un gameplay beaucoup moins riche. On serait carrément méchants, on dirait que c'est Warcraft III avec un skin Seigneur des anneaux, un gameplay beaucoup moins riche, et une direction artistique quelconque à la place de la fabuleuse version de Peter Jackson. Mais comme on est très gentils, on dira c'est un STR aussi sympathique que basique.

Pourquoi c'est mignon, mais un petit breton : Peu connu, Le Seigneur des anneaux : La Guerre de l'anneau est écrasé entre Warcraft III, un jeu qu'il pompe allègrement jusque dans sa jaquette en moins bien, et Le Seigneur des anneaux : La Bataille pour la Terre du Milieu II, le STR adapté de l'œuvre de Tolkien qui fait autorité. Et honnêtement, il ne pouvait en être autrement, tant le jeu ne s'adresse ni aux fans de jeux vidéo à cause de sa trop grande accessibilité ni aux fans des films ou de Tolkien, à cause de son adaptation ni fidèle ni flamboyante.

 

Le Seigneur des anneaux : La Guerre de l'anneau : photoVengeance pour Zul'jin. Ah non mince attendez... 

 

Pourtant, on aurait tort de jeter Le Seigneur des anneaux : La Guerre de l'anneau comme un malpropre. C'est certes un nain, mais il est plus Simplet que Crado (oui on l'a inventé) et permet quand même de rêver un peu avec ses unités variées et ses héros (notamment du côté du mal, avec Gollum ou encore le Roi-Sorcier d'Angmar). Pas de quoi compenser le manque cruel de factions, au nombre complètement foufou de deux : le Bien et le Mal. Heureusement, chacune se joue bien différemment, et le mode campagne, qui relate des histoires périphériques écrites par Tolkien, sort des sentiers battus et divertit. Un bon casual game pour passer le week-end.

Une feature sympa : Petite spécificité du jeu, il est possible d'accumuler grâce à certaines actions en combat une ressource spéciale : la destinée. Avec suffisamment de points de destins, des capacités s'ouvrent à vous, et il est même possible d'invoquer... un Balrog. Le pied.

 

Le Seigneur des anneaux : La Guerre de l'anneau : photoMême le système de corruption de la terre est repris des Morts-vivants de Warcraft. Il y a du travail, encore du travail.

 

9 - Le Seigneur des Anneaux : La Guerre du Nord

Sortie : 9 novembre 2011 (PC Windows, PS3, Xbox 360)

C'est quoi ce jeu : Pendant que Gandalf, Frodon, Aragorn et les autres héros mènent la guerre contre Sauron et Saroumane, au nord de la Terre du Milieu, une autre bataille se déroule avec Farin, Andriel et Eradan contre Agandaûr. Les trois alliés se lancent dans une lutte pour repousser les forces du Mal et les empêcher d'interférer dans les plans de la Communauté de l'Anneau.

Pourquoi c'est gentil, mais ça ne mange pas de lembas : Le Seigneur des anneaux : La Guerre du Nord nous laisse jouer trois personnages complètement anecdotiques et typiques des univers de fantasy : un ranger humain, une elfe magicienne et un nain qui tape. L’originalité n’est donc pas le quatrième membre de la troupe. Heureusement, on profite de l’univers de Tolkien au travers des paysages inédits dans les longs-métrages (les Galgals, le Mont Gundabad) qui retrouvent la féérie des films avec leurs arrière-plans montagneux superbes ou leurs rayons de lumière dorée. Une variété dans les environnements comme dans les ambiances qui rattrape les nombreux écueils du titre.

 

Le Seigneur des anneaux : La Guerre du Nord : photoLe trio ultra-classique de fantasy

 

Car nous ne sommes pas là pour faire du tourisme, mais pour trancher dans le gras des orcs. Malheureusement, même si c'est Snowblind Studios qui est au développement du jeu (ceux derrière Baldur’s Gate Dark Alliance), Guerre du Nord est un hack and slash à tendance RPG extrêmement rébarbatif. En cause, les combats sont aussi répétitifs et peu excitants que les animations des héros sont mollassonnes. D’autant que le jeu se veut rejouable dans le but de récupérer de meilleurs équipements, ce qui a un intérêt très faible quand l'ennui domine dès les premiers combats.

La chasse aux orcs entre potes : L’énorme point fort du jeu est de proposer une coopération à trois joueurs. Et comme à plusieurs, la fête est plus folle, La Guerre du Nord devient tout de suite plus intéressant. Le jeu est tout particulièrement pensé pour le multijoueur puisque les héros fonctionnent en synergie – de toute façon l’IA est bête à manger du verre ce qui incite à jouer sans elle. Est-ce que ça sauve La Guerre du Nord ? Presque.

 

Le Seigneur des anneaux : La Guerre du Nord : photoPhoto non contractuelle d'une scène intense

 

8 - Le Seigneur des Anneaux : Les Deux Tours

Sortie : 8 novembre 2002 (Game Boy Advance)

C'est quoi ce jeu : Taillé pour accompagner la sortie au cinéma du film Les Deux Tours, Le Seigneur des anneaux : Les Deux Tours (le jeu vidéo) a pris la forme d’un beat’em up permettant de revivre les grandes batailles de cet opus. Aux commandes d’Aragorn, Gandalf, Frodon, Eowyn, Legolas ou Gimli, le but du jeu est donc de moissonner des tonnes d’orcs et d’Uruk Hai dans la joie et l’allégresse, le tout en vue isométrique à la Diablo.

Pourquoi il reste un excellent défouloir : Après le fiasco du jeu Harry Potter à l'école des sorciers, aussi moche et pataud que peu jouable, public et critiques étaient plutôt méfiants quant à ce nouveau méfait de Griptonite Games. Et pourtant, un miracle a eu lieu, et le jeu Les Deux Tours est un bon beat’em up, qui ne réinvente pas la poudre, mais permet de passer de très beaux moments de massacre à l’épée, à l’arc ou à la hache.

 

Le Seigneur des anneaux : Les Deux Tours : photoPour de la GBA, les graphismes sont plus qu'honnêtes

 

Bien que très limité par les performances techniques de la Game Boy Advance, le studio Griptonite Games est parvenu à réaliser un tour de force, en incluant des extraits des films dans son jeu, ce qui contribue à restituer à merveille l'ambiance si particulière de la saga du SDA. Si les mécaniques de hack’n’slash finissent par devenir assez répétitives et lassantes, la faute à un manque de variété dans les techniques, le titre reste néanmoins une solide entrée dans le catalogue des jeux LOTR, grâce à des graphismes honnêtes et à une ambiance sonore réjouissante.

Le jeu portable parfait pour les fans : Le Seigneur des anneaux : Les Deux Tours est l’un des rares jeux, peut-être même le seul, à permettre d'embarquer une aventure du Seigneur des anneaux dans sa poche. Quel plaisir de pouvoir sortir sa console n'importe où (ou presque) et de combattre les hordes de Sauron sur la portable de Nintendo. Replonger aujourd'hui dans un tel titre donne une furieuse envie de réclamer à Nintendo d'en faire un portage sur Switch. 

 

Le Seigneur des anneaux : Les Deux Tours : photoUn gros feeling Diablo

 

7 - Le Seigneur des anneaux : Le Tiers-Âge

Sortie : 5 novembre 2004 (GameCube, PlayStation 2, Xbox et Game Boy Advance)

C'est quoi ce jeu : Le Seigneur des anneaux : Le Tiers-Âge est un RPG au tour par tour, avec constitution d'une équipe de personnages inventés aux clichés plus ou moins affirmés (entre le Nain bourrin tanky, la soigneuse Elfe et le sombre ranger Dunedain), voyages téléguidés en Terre du Milieu et rencontres aussi drôles qu'absurdes avec les personnages des livres.

Pourquoi c'est Final Fantasy X en moins bien : Le Seigneur des anneaux : Le Tiers-Âge ne va pas chercher sa formule plus loin que chez Square Soft. Et surtout, il ne fait rien pour l'approfondir, et quasi rien pour lui donner une spécificité propre à l'univers de Tolkien comme un Golden Sun peut le faire. C'est même l'inverse : l'univers est régulièrement tordu pour rentrer dans les codes du J-RPG. Parfois jusqu'au n'importe quoi, avec notamment un scénario qui fait intervenir votre troupe de quidams toujours pile-poil au bon moment et comme par hasard dans les événements cruciaux du Seigneur des anneaux. Si Gandalf s'en sort face au Balrog et Éowyn face au Roi-Sorcier, c'est grâce à vous bien sûr.

 

Le Seigneur des anneaux : Le Tiers-Âge : photo"Oh bin ça alors, vous ici ? Mais quel heureux hasard totalement fortuit !" multiplié par 10 000

 

Pourtant ça marche plutôt bien, justement parce que quitte à se trimballer six personnages plats (Berethor, Idrial, Eaoden) ou inutiles (Hadhod et Elegost) et à se frotter à des mécaniques de gameplay vues cent fois ailleurs et en mieux, au moins il y a du souffle, au moins nous est-il permis de vivre beaucoup de choses complètement incroyables et spectaculaires. Et de rêver également à ce que pourrait être un vrai RPG avec une carte et un scénario dédié dans le monde du Seigneur des anneaux. En attendant, il faudra se contenter d'un honnête jeu à couloirs, qui a ses moments de gloire, mais reste trop dirigiste. Heureusement il n'est aussi pas trop long.

Pourquoi c'était chouette quand même : le jeu propose régulièrement de prendre en main certains personnages uniques, comme Gandalf par exemple. Et à la fin de chaque séquence, il est même proposé au joueur de refaire les combats, mais du côté du Mal, Boss compris (dont, oui, le Balrog). Mais en réalité, s'il ne fallait retenir qu'une scène, ce serait le moment où Morwen, protagoniste à la recherche de sa famille, la retrouve réduite en pâté pour Wargs. Seul vrai pic émotionnel du jeu pour la seule héroïne à bénéficier d'une toile de fond un tant soit peu travaillée. Dommage, c'est aussi le plus nul du jeu en termes de gameplay.

 

Le Seigneur des anneaux : Le Tiers-Âge : photoAttaque Quolibets !

  

6 - LEGO Le Seigneur des Anneaux 

Sortie : 30 octobre 2012 (PC Windows, PS3, Xbox 360, Wii, DS)

C'est quoi ce jeu : Les trois films de Peter Jackson, La Communauté de l’Anneau, Les Deux Tours et Le Retour du Roi passent par le coffre à jouets LEGO.

Pourquoi c'est l'adaptation la plus mignonne : Quand la firme des briques décide d’adapter les films Le Seigneur des Anneaux, ces jouets qui inspirent la créativité se retrouvent à incarner l’univers fantastique qui a tant fait rêver. Et le mariage est incroyablement réussi et magique pour qui aime les LEGO, l'humour de la licence et les films de Jackson. Lego Le Seigneur des anneaux ne se contente d'ailleurs pas seulement d’adapter les longs-métrages puisqu’il y ajoute de nombreuses quêtes secondaires, transformant le jeu en monde ouvert dans la Terre du Milieu transposée à l'écran par Peter Jackson.

 

Lego Le Seigneur des anneaux : photoMême en LEGO, la scène reste folle

 

On jubile forcément en réduisant en tas de plastique des orcs, en explorant les mines de la Moria ou en traînant entre les maisonnettes de La Comté. LEGO Le Seigneur des Anneaux est plein d’amour pour les films, comme a toujours su le faire la marque qui respecte ce qu’elle adapte. Au final, on regrette presque que le jeu soit en LEGO tant il avait le potentiel d’être un RPG moins enfantin. Le titre est en effet très adapté au jeune public et ne présente donc aucun défi dans son gameplay. L'amusement est donc là quand on est un fan des films Le Seigneur des Anneaux et des jouets, mais au-delà de ça, les yeux ne pétilleront pas chez tout le monde.

Le plaisir même pas coupable : Évidemment, se battre sur le pont de Khazad-dûm et participer à la charge de cavalerie des champs du Pelennor est satisfaisant. Mais c’est dans l'exploration des lieux des films (les grandes plaines du Rohan, le marais des Morts ou encore le Mordor) sans aucun chargement entre les différentes régions que se trouve le vrai petit plaisir du jeu. La carte se traverse en une grosse dizaine de minutes en ligne droite (sans compter les pauses pour les différents déjeuners), mais le voyage en vaut la brique pour tout adulte qui a gardé son âme d’enfant.

 

Lego Le Seigneur des anneaux : photoLe début d'un magnifique voyage

 

5 - Le Seigneur des Anneaux online

Sortie : 24 avril 2007 (PC Windows)

C'est quoi ce jeu : Étant donné son matériau heroic fantasy, le succès populaire de la licence LOTR, et le carton des MMORPG comme Everquest et World of Warcraft, il fallait bien que tôt ou tard, le Seigneur des anneaux devienne un jeu de rôle massivement multijoueur en ligne. Ce fut chose faite avec Le Seigneur des anneaux online, lancé en 2007. Et plus de 15 ans plus tard, le jeu est toujours bien vivace.

Pourquoi c'est le meilleur pour les rôlistes : Le Seigneur des anneaux online est une expérience vidéoludique presque magique. Si à son lancement, il était un très honnête RPG en ligne, alors intitulé Les Ombres d’Angmar, avec des possibilités de créations de personnages très correctes et les vastes contrées de l’Eriador, le soft a pris des proportions dantesques au fil des extensions, avec une map démesurée et des tonnes de quêtes à réaliser. C’est également l’un des MMORPG où la communauté roleplay est la plus active.

 

Le Seigneur des anneaux Online : photoUn joyeux bordel à l'écran

 

Pour les fans des livres et des films LOTR, Le Seigneur des anneaux online est d’une générosité rare. Il est possible de croiser Galadriel, Celeborn, Haldir, Gandalf, Aragorn, et même le légendaire Tom Bombadil, de jouer les goûteurs de bières dans La Comté, d’aller combattre le Balrog et même de défier Arachne. Un pur bonheur pour les fans, qui est malheureusement un peu plombé par des performances graphiques à la traîne, mais pour qui sait s’en affranchir, Le SDA Online ouvre les portes d’un monde virtuel dont on a du mal à sortir.

L’extension idéale : Si le jeu bénéficie de manière plus ou moins régulière de nouvelles extensions, avec de nouvelles contrées à visiter (le Mordor, Minas Morgul…), de nouveaux boss et des classes inédites, le sommet a été atteint avec l’add-on Les Cavaliers du Rohan. Celui-ci a introduit un nouveau système de combat : le combat monté. Chaque joueur recevait un cheval de guerre, parfait pour aller affronter des adversaires à dos de warg, pour des duels épiques à souhait.

 

Le Seigneur des anneaux Online : photoEt bien sûr, on passera des heures à créer son avatar

 

4 - Le Seigneur des Anneaux : La Bataille pour la Terre du Milieu II

Sortie : 2 mars 2006 (PC Windows, Xbox 360)

C'est quoi ce jeu: La licence Le Seigneur des Anneaux est passée par bien des formes et ne pouvait pas éviter celle du jeu de stratégie en temps réel. Ainsi, aux commandes des armées du Bien ou du Mal, vous devez écraser les forces de l’adversaire pour sauver ou conquérir la Terre du Milieu durant la Guerre de l'Anneau.

Pourquoi c'est la guerre pour ceux qui n'y connaissent rien : Même si Tolkien mettait peu en avant les batailles dans ses romans, les films de Jackson auront notamment marqué pour leurs combats à grande échelle. Ainsi, que Le Seigneur des anneaux : La Bataille pour la Terre du Milieu II de Electronic Arts soit un succès n’est pas une surprise. Surtout que le titre a tout d’un bon petit jeu de stratégie abordable pour les néophytes du genre – les amateurs de stratégie seront vite lassés. Il est peu contraignant dans la gestion des infrastructures, rapide à prendre en main, et surtout très vite satisfaisant puisqu’il permet des batailles assez imposantes aux animations soignées.

 

Le Seigneur des anneaux : La Bataille pour la Terre du Milieu II : photoHé-ho hé-ho ! On rentre du boulot !

 

La Bataille pour la Terre du Milieu II tire également ses visuels des films tout en s’éloignant des affrontements des longs-métrages, que le premier opus avait bien repris, ce qui prolonge l’expérience cinématographique. C’est donc au travers de héros inconnus et de batailles inédites que se déroulent les campagnes jouables dans le camp de Sauron ou de la Communauté de l’Anneau. Mais c'est surtout dans le très bon mode Guerre de l'Anneau que l'on passe ses heures. Il reprend le principe des Total War avec la carte de la Terre du Milieu sur laquelle on déplace ses armées au tour par tour, les batailles ayant lieu en temps réel.

La guerre dont vous êtes le héros : La Bataille pour la Terre du Milieu II permet à chaque armée d’invoquer des héros. Les plus connus répondent à l'appel comme Aragorn, Azog, Gandalf et toute la clique, mais on a également la possibilité de créer le sien. Le titre permet de choisir parmi plusieurs races et classes, en plus de pouvoir personnaliser l'apparence de son héros ou héroïne. Un élément du jeu qui est assez gadget au vu des personnages déjà jouables, mais pourquoi s'en priver ?

 

Le Seigneur des anneaux : La Bataille pour la Terre du Milieu II : photoComment bien mettre l'ambiance en soirée

 

3 - La Terre du Milieu : l'Ombre de la Guerre

Sortie : 10 octobre 2017 (PC, PS4, Xbox One)

C'est quoi ce jeu : La Main Noire de Sauron a été vaincue dans l’Ombre du Mordor par le ranger Talion et le fantôme de Celebrimbor. Mais pour les deux héros, la guerre continue et ils décident de s'en prendre directement à Sauron en forgeant un nouvel Anneau Unique.

Pourquoi c'est le plus action des jeux Seigneur des Anneaux : Ce n’est pas dans les jeux l’Ombre du Mordor et L'Ombre de la guerre que le lecteur de Tolkien doit venir chercher une adaptation fidèle. En allant complètement dans la fanfiction de qualité à gros budget, l’Ombre de la Guerre s’affranchit de beaucoup d’éléments de la Terre du Milieu pour y raconter sa propre version cohérente de l’histoire. On adhère ou non à cette réécriture aux idées parfois "originales" comme la transformation en femme de Arachne, l’araignée géante à gueule de Elephant Man dans les films.

 

La Terre du Milieu : L'Ombre de la guerre : photo"Ses huit pattes me donnent des idées..."

 

Une fois passée la déconvenue de voir l’univers de Tolkien remâché, il faut reconnaître à L’Ombre de la Guerre son indubitable force : il a un sens de l’épique incroyable. Dans son principe même, le jeu est grisant. Grâce à la magie de Celebrimbor, Talion est capable de posséder les orcs pour les faire rejoindre son armée. Ses soldats ne sont pas destinés à la guérilla, mais bien à des batailles d’envergure contre des forts, choses nouvelles de ce volet. Alors que l’on avance dans les batailles grâce à un système de combat jouissif repris des Batman Arkham de Rocksteady, nos fidèles capitaines orcs sont plus forts à mesure qu'ils combattent, au risque de vouloir prendre notre place.

Les orcs, nos meilleurs ennemis : Déjà présent dans L'Ombre du Mordor, le système du Némésis, breveté par Warnor Bros Games, est encore plus révolutionnaire qu'avant. Un PNJ deviendra plus fort s'il parvient à vous vaincre, gagnant un titre, une apparence évoluée, et une histoire liée à vous. Parfois, ce sera même un orc ordinaire à qui vous aurez tranché le bras qui surgira des heures plus tard avec un membre recousu ou une prothèse et demandera vengeance. La mécanique est géniale et en fait oublier l'histoire principale. En effet, on préférera se venger d'un orc arrogant qui nous aura tué, car la joie d’une revanche obtenue, et la mélancolie de perdre un bon adversaire, se ressentent sincèrement.

 

La Terre du Milieu : L'Ombre de la guerre : photoLa guerre, la vraie

 

2 - Le Seigneur des Anneaux : le Retour du Roi

Sortie : 14 novembre 2003 (GameCube, PS2, Xbox Game Boy Advance, PC, Mac)

C'est quoi ce jeu : Vous avez vu Le Seigneur des anneaux : Le Retour du roi le film ? Voilà, c'est le jeu maintenant. Un hack'n'slash le plus souvent à couloir, mais avec quelques variations en fonction des niveaux (time attack, escorte, etc.) mâtinés d'un petit côté RPG, puisque les points d'expérience engrangés permettent de débloquer des améliorations et combos. Simple comme bonjour, une adaptation somme toute totalement normale d'un film en jeu. Ou pas ?

Pourquoi c'est un miracle incompréhensible : Honnêtement, sur le papier, ce jeu n'avait juste pas le droit d'être aussi génial, et ceux qui y ont joué entre 10 et 16 ans, aux alentours de la sortie du film, sauront très bien de quoi on parle. Car Le Seigneur des anneaux : Le Retour du roi le jeu est absolument magique, et que rien que d'en parler inonde notre cœur d'un pur sentiment de joie, difficilement explicable.

 

Le Seigneur des anneaux : Le Retour du roi : photoOn embroche le premier qui dit du mal

  

En vérité, sa source n'est pas tant à chercher dans le gameplay. Bien que le level design soit extrêmement bien fichu (malgré une difficulté relevée qui aurait pu être mieux dosée sur certains premiers niveaux et en particulier cet infernal Chemin des Morts, qui porte bien son nom) et que la maniabilité soit absolument jouissive (sauf sur Gimli), nous n'avons là qu'une recette ultra-classique appliquée avec énormément de savoir-faire, mais sans grande originalité. Une riposte, une attaque à distance, de la spécialisation en fonction du personnage incarné, un kill count, un finish move, une fatality, un coup léger, un coup puissant, une charge, une attaque spéciale, des combos, des persos débloquables... tout cela on connaît.

 

Le Seigneur des anneaux : Le Retour du roi : photoQuel pied

  

L'euphorie vient d'ailleurs, et elle vient du Seigneur des anneaux et de Peter Jackson eux-mêmes, tout simplement. Le jeu s'empare de l'univers de l'un et de la patte graphique de l'autre et mélange tout cela à sa sauce, en ajoutant les déviations nécessaires pour en faire un jeu, tout en restant le plus près possible du matériau d'origine. Résultat : toutes les émotions des films sont là, intactes, avec le petit plus qu'amène le jeu vidéo, à savoir cette impression d'y être vraiment, de vivre pour de vrai la plus belle aventure d'heroic fantasy qui n’ait jamais été couchée sur le papier. De là, le seul défaut du jeu : malgré son contenu conséquent, il paraît trop court. Heureusement, on peut le refaire à deux grâce à un multijoueur parfait !

Une scène pour les gouverner toutes : C'est vraiment extrêmement cruel de nous faire cela, tant chaque niveau a droit à son petit enchantement qui le rend unique, de la rencontre avec le Nazgûl d'Osgiliath avec Sam, à l'assaut des murs de Minas Tirith avec Gandalf en passant par le niveau "final" devant le Morannon face à une nuée infinie d'Orcs et d'Uruk Hai. Mais la plus grosse surprise viendra sûrement du tout dernier niveau, caché derrière le niveau final : une confrontation en un contre un contre Gollum avec un Frodon imposé et obligatoirement niveau 1. Magistral.

 

Le Seigneur des anneaux : Le Retour du roi : photoChoose your fighter (mais ne prenez pas Gimli)

 

1 - La Terre du Milieu : l'Ombre du Mordor

Sortie : 3 octobre 2014 (PS3, PS4, X360, Xbox One, PC, Mac)

C'est quoi ce jeu : Se déroulant entre les événements du Hobbit et du Seigneur des anneaux, La Terre du Milieu : L'Ombre du Mordor relate la vengeance de Talion (œil pour œil, etc.), Capitaine des Rôdeurs veillant sur la Porte Noire entre le Gondor et le Mordor. Ayant vu sa famille se faire massacrer par des Uruk Hai, avant de lui-même périr sous leurs coups, Talion a été condamné à errer dans les limbes. Coup de bol scénaristique : grâce à une alliance avec l’esprit de l’Elfe Celebrimbor, il revient d’entre les morts, plus fort que jamais, prêt à en découdre avec tout le Mordor.

Pourquoi c'est le moins fidèle, mais le plus cool : Prenez Assassin’s Creed, Batman Arkham City, et le lore du SDA, secouez le tout dans un shaker, et vous obtiendrez La Terre du Milieu : L'Ombre du Mordor. Avec son scénario aux allures de fanfiction dérivée de l'univers de LOTR, le titre parvient tout de même à river la manette aux mains des joueurs grâce à un récit simple, mais captivant, et surtout grâce à un gameplay très efficace.

 

La Terre du Milieu : L'Ombre du Mordor : photoOverdose de charisme

 

Monolith Studio (No One Lives Forever, Condemned), n’a pas démérité pour cette libre adaptation du SDA. Outre ses qualités techniques, c’est par son atmosphère crépusculaire, de plus en plus lourde à mesure que Talion s’enfonce dans le Mordor, que l’Ombre du Mordor a su se démarquer. Tout à la fois dense, accessible, riche en possibilités de gameplay, et fort d’une ambiance sombre, il est un incontournable pour tout fan de LOTR, et constitue une belle porte d’entrée dans le lore du SDA pour les néophytes.

Une idée pour les amener tous et dans les ténèbres les lier : Impossible de ne pas citer le système de Némésis, la trouvaille du jeu. Ce système complexe conçoit 25 ennemis uniques, avec leurs forces et faiblesses, générés spécialement pour chaque session de jeu. Le joueur devra les terrasser pour obtenir des runes, éléments indispensables pour améliorer ses armes (arc, dague et épée) et pour devenir le plus grand chasseur d’Uruk Hai à l’Est de l’Anduin.

 Ce dossier a été réalisé par Lino Cassinat, Lucas Jacqui et J-L Techer.

Tout savoir sur La Terre du Milieu : L'Ombre du Mordor

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commentaires
Lougnar
03/10/2022 à 23:01

J'aurai mit aussi Le seigneur des anneaux l'âges des conquêtes qui était une sorte de Star wars battlefront mais dans l'univers de Tolkien :) !
Perso mon préféré c'est Le retour du roi ! En coop locale quel pied ! Un remake svp !!!!

Dalroy
03/10/2022 à 20:56

Votre article dépassé tout ceux que j'ai pu voir ces cinq dernières années sur jvc.
Mes félicitations vraiment. On vois que vous êtes vraiment des passionnés des jeux et de l'univers.
J'avoue ma préférence pour le tier âge et le rts qui ont bercé mon adolescence pour ma part ! :)

Pseudo1
02/10/2022 à 17:39

Jolie présentation. Et bien d'accord pour le Retour du Roi, que j'aurais mis en Top 1 personnellement (et La Bataille pour La TdM 1 en second).

D'ailleurs, quid de la Bataille pour la Terre du Milieu 1 et Les Deux Tours version consoles de salon qui mériteraient leur place dans ce top 10 également ?