Shenmue : l'épopée légendaire et maudite de SEGA

Christophe Foltzer | 6 avril 2021
Christophe Foltzer | 6 avril 2021

Trois jeux et des années de rêves et espoirs : la saga Shenmue, de Yu Suzuki, est un cas d'école passionnant. Retour sur les aventures de Ryo Hazuki.

18 ans. C'est le temps qu'il aura fallu à Yu Suzuki pour achever son chef-d'oeuvre : Shenmue. Avec la sortie de Shenmue III en 2019, le créateur de Virtua Fighter a terminé (ou pas) ce qui ressemble à la quête d'une vie, après des années d'attente, d'espoir et désespoir.

Shenmue III a largement divisé à sa sortie, avec une partie de la presse et des fans déçue, et des ventes relativement décevantes. Mais peu importe. Shenmue reste une œuvre passionnante, une saga mythique du jeu vidéo à l'existence très tumultueuse. Dont on voulait reparler.

 

 

UN TIGRE DANS LE MOTEUR

S'il n'est pas aussi connu du grand public que Shigeru Miyamoto ou Hideo Kojima, Yu Suzuki n'en est pas moins l'une des personnalités les plus importantes et les plus novatrices du monde du jeu vidéo.

Entré chez SEGA en 1983 après un diplôme d'électronique, Yu Suzuki y trouve rapidement une place de programmeur et de producteur. À l'époque, le jeu vidéo vit une petite révolution technologique ; et si, en Occident, il subit une crise majeure qui manque de lui être fatale, au Japon, tout va bien. Principalement dans le secteur des machines d'arcade, beaucoup plus performantes que les quelques consoles de salon disponibles alors (et la SEGA SG-1000 en particulier, l'ancêtre de la Master System). C'est donc ce terrain que va investir Yu Suzuki avec un grand succès.

 

Out RunOut Run, donc

 

En effet, dès le départ, il souhaite marier le progrès technologique à l'expérience de jeu, en proposant des sensations inédites. C'est avec des titres comme Hang-On (course de motos), Space Harrier (shooter fantasmatique), Out Run (course de voitures) ou encore After Burner (shooter d'avions de chasse en mode Top Gun) qu'il se fait connaitre, en proposant à chaque fois un petit plus physique - comme des cockpits adaptés aux titres concernés, montés sur vérins hydrauliques pour plus d'immersion.

 

Virtua RacingVirtua Racing, la révolution

 

Toujours à la pointe de l'innovation et habité par de grandes ambitions, Yu Suzuki se retrouve à la tête du mythique studio AM2. AM2 va démocratiser la 3D avant tout le monde avec le fantastique (pour l'époque) Virtua Racing en 1992 (et son portage miraculeux sur MegaDrive qui coûtait quand même 900 francs à l'époque), puis le tout premier jeu de combat intégralement en 3D, Virtua Fighter en 1993.

Un titre très important pour la suite de sa carrière puisque c'est lui qui va lui donner l'idée et l'envie de dépasser encore plus ses limites. Si la 3D est viable et les machines de plus en plus puissantes, on peut alors utiliser cette nouvelle technologie pour créer un monde entier dans lequel se perdrait le joueur avec délectation. Le projet Shenmue est lancé, même s'il ne s'appelle pas encore comme ça.

 

Virtua FighterVirtua Fighter, bien avant Tekken

 

L'AVANT SHENMUE

Les racines de Shenmue apparaissent dès 1995, alors que la Saturn commence déjà à perdre la bataille qui l'oppose à la première PlayStation. Moins puissante dès qu'il s'agit de 3D, la console de SEGA se doit pourtant d'avoir dans son catalogue un titre orienté RPG (genre très populaire au Japon) pour attirer des acheteurs. Il faut un titre novateur et jamais vu, qui mettrait tout le monde d'accord. Yu Suzuki semble donc être l'homme de la situation, vu son CV prestigieux.

Alors que la concurrence n'a pas encore sorti ses titres phare (Final Fantasy VII pour Sony, Ocarina of Time pour Nintendo), SEGA mise tout sur l'idée de Suzuki : un jeu de rôle intégralement en 3D, avec un vrai monde ouvert, chose inédite à l'époque. Un premier prototype est développé durant l'année 95, servant principalement à poser les bases de la technologie et du gameplay.

La démo se déroulait dans la Chine des années 50, et le joueur y incarnait un adolescent du nom de Taro, qui suivait les enseignements de son vieux maitre Ryu. Pas plus d'enjeux que ça : le soft existait surtout pour prouver que le projet était viable, en dépit des énormes limitations techniques de la Saturn.

 

Ocarina of timeOcarina of Time, la grosse baffe à venir

 

Fort de ce succès qui n'a jamais connu d'exploitation commerciale (ce n'était pas le but non plus), AM2 se lance dans l'ambitieux Virtua Fighter RPG, jeu de rôle reprenant le héros de la saga Virtua Fighter. Voilà donc Akira qui, après la mort de son père, cherche à le venger, et se rend donc en Chine pour y retrouver son meurtrier. Déjà, les bases scénaristiques de Shenmue sont là, même si l'aventure, utilisant le moteur 3D de Virtua Fighter 2, devait permettre au joueur de rencontrer tous les autres personnages du roster.

Pourtant, en cours de route, Yu Suzuki change son fusil d'épaule et décide d'en faire une licence à part entière et totalement nouvelle. Exit donc Virtua Fighter, le jeu prend le nom de code Project Berkeley et recommence son développement. Dès lors, les bases de Shenmue sont posées puisque nous y découvront Ryo, Shenhua ou encore Ren. D'ailleurs, une vidéo est présente en bonus dans Shenmue 2, et permet de voir le résultat très impressionnant auquel était arrivée l'équipe de développement.

Malheureusement, un coup dur attend Yu Suzuki et son armée de développeurs. En 1997, SEGA annonce la fin de la Saturn, terrassée par la PlayStation, mais prépare déjà se revanche avec la Dreamcast qui sortira en novembre 1998 au Japon. Et pour mettre tout le monde d'accord, il lui faut une "killer app", un jeu qui fasse l'unanimité. Project Berkeley semble tout désigné.

 

 

SHENMUE, ENFIN

Reprenant le développement déjà bien avancé sur Saturn, l'équipe AM2 rebaptise vite le projet en Shenmue. Fort de cette nouvelle technologie, Yu Suzuki expose enfin son immense ambition : le scénario sera découpé en plusieurs chapitres, sur au moins 3 jeux. Le premier titre bénéficiera d'une durée de vie moyenne de 45 heures, il sera intégralement en monde ouvert et proposera une quête principale bien entendu, mais aussi énormément d'activités annexes, une multitude de personnages, des embranchements scénaristiques multiples. Et surtout, une liberté totale du joueur.

Sorti en décembre 1999 sur la Dreamcast japonaise, Shenmue remplit presque totalement son contrat. Un an avant la révolution GTA 3, le jeu de SEGA pose ainsi toutes les bases : le jeu implémente un cycle jour/nuit, l'aventure principale n'est qu'une part infime de l'expérience globale, et le joueur a une sensation de liberté telle qu'il ne l'avait jamais connue dans un jeu vidéo. À ceci près que, puisque son héros est adolescent, le joueur rentre chez lui tous les soirs à heures fixes, en dehors de quelques rares exceptions.

 

ShenmueÇa castagne sec à Yokosuka

 

La ville de Yokosuka, où se déroule l'action, est immense pour l'époque, et les activités nombreuses. Si Ryo touche son argent de poche comme tout ado, il doit cependant gérer son budget, trouver un petit boulot, entretenir sa relation avec Nozomi, tout en retrouvant Lan Di, le meurtrier de son père. Libre à lui aussi de claquer sa thune en achetant des sodas, des gashapons ou en se rendant à la salle d'arcade du coin pour y jouer aux vieux jeux de Yu Suzuki.

De mémoire de joueur, on n'avait jamais vu ça, surtout que le jeu alterne différents gameplay : la course de fenwicks sur les docks, la baston à la Virtua Fighter (avec un arbre de compétences), et surtout l'implémentation d'un nouveau système qui va s'imposer très rapidement. En effet, Shenmue est le premier jeu vidéo à intégrer le système des Quick Time Events (ou QTE), rendant certains passages diablement cinématographiques, tout en faisant appel aux réflexes de l'utilisateur. Basé sur le célèbre jeu musical Simon, ce système de QTE s'avèrera révolutionnaire, à tel point qu'on le retrouve aujourd'hui partout.

 

ShenmueVaut mieux pas se louper là

 

Une ambiance folle et immersive, un vaste terrain de jeu, une histoire prenante et une claque perpétuelle : Shenmue s'impose comme la pierre angulaire du jeu vidéo nouvelle génération. Si le jeu emballe la critique, l'accueil public est plus modéré. En effet, après un départ en trombes, les ventes s'essoufflent et le soft ne s'écoule qu'à 1,3 million de copies dans le monde.

Un chiffre très honorable pour la Dreamcast, mais qui est néanmoins considéré comme un échec par SEGA en regard de l'énorme investissement financier que le jeu a représenté. À l'époque, Shenmue est le jeu le plus cher de tous les temps, avec un budget estimé à 47 millions de dollars. Pour amortir la dépense, une suite est immédiatement lancée.

 

ShenmueAu revoir la ville natale

 

SHENMUE 2

Sorti en septembre 2001 sur Dreamcast, Shenmue 2 reprend et améliore tout ce qui faisait le sel du premier jeu. À la fin de Shenmue, Ryo a enfin retrouvé la trace de Lan Di. Baluchon sur l'épaule, il prend un bateau et se rend à Kowloon, quartier de Hong-Kong qui, en 1986 (époque où se déroule la saga), est un véritable coupe-gorge et une cité laissée à l'abandon. Dépossédé de ses biens, livré à lui-même, Ryo s'enfonce donc dans les méandres d'une ville cachant de nombreux secrets. Avant que son aventure ne le conduise en Chine continentale, auprès de la mystérieuse Shenhua, à qui il semble lié.

Et c'est d'ailleurs là que vient l'énorme frustration des fans de la saga. En effet, le dernier chapitre du jeu se résume à un "walking simulator" dans un lieu magnifique où la nature prédomine, principalement là pour enrichir le scénario. Nous y suivons Shenhua jusque dans une caverne où nous découvrons une mystérieuse épée et une inscription sur une paroi. Fin du jeu, et début des questions sans réponses.

 

Shenmue 2Ah oui, c'est encore très beau quoi

 

Shenmue 2, c'est un peu la version "plus" de Shenmue. Tout est développé et creusé, dans la même veine : la profondeur du scénario, les environnements nouveaux et beaucoup plus vastes, les séquences d'action plus soutenues, et les activités bien plus nombreuses. D'ailleurs, anecdote personnelle prouvant la puissance de ce principe : au début des années 2000, votre serviteur et un très bon ami ont passé une nuit entière à jouer aux fléchettes que proposait un bar dans Shenmue 2, et cela reste encore aujourd'hui un très grand souvenir de joueur.

Malheureusement, cette dévotion et ce talent gigantesque ne sauveront pas la saga. En effet, en dépit d'une attente énorme et d'une consécration critique, les ventes peinent à décoller. Le titre se vend à 1,2 million d'exemplaires à travers le monde, mais c'est le marché japonais qui en souffre le plus. Là où le premier volet s'était écoulé à 400.000 exemplaires, Shenmue 2 ne trouvera que 148 000 acquéreurs.

La raison est simple, et n'a rien à voir avec le jeu : en 2001, SEGA annonce l'arrêt de la production de la Dreamcast, terrassée à son tour par la PlayStation 2. Le sort est scellé pour la société qui ne produira plus de nouvelles consoles et se contentera d'un rôle d'éditeur. Et pour Yu Suzuki, cela ne signifie qu'une chose malheureusement : la fin de Shenmue et la fin du rêve.

 

Shenmue 210 heures de fléchettes d'affilée, toujours vivant, toujours partant

 

FIN DE DREAMCAST ET DEBUT D'UN RÊVE

La fin de la Dreamcast est un gros choc pour les fans, et un véritable crève-coeur pour les aficionados de Shenmue. Comment imaginer que SEGA va se lancer dans un autre développement coûteux, alors qu'il est au plus bas ? S'embarquer dans Shenmue 3 en l'état pourrait conduire la société à mettre la clé sous la porte.

Pour compenser la facture, SEGA décide de porter Shenmue 2 sur XBox dans une version améliorée, avec quelques ajouts. Une manière d'attirer un nouveau public et de rentrer dans ses frais, mais aussi une erreur stratégique de premier plan : en effet, comment intéresser de nouveaux utilisateurs à une saga qui n'a pas de conclusion ? Là encore, le titre ne trouve pas vraiment son public, au-delà de celui déjà conquis.

 

Shenmue 2Un final qui reste dans les mémoires

 

Dans les années qui suivent, Shenmue 3 devient de plus en plus un fantasme. Ce troisième opus n'a plus de sens d'un point de vue business, mais Yu Suzuki répète régulièrement qu'il s'est donné pour mission de le développer. Une chose difficile à faire puisque, de son côté, ça bouge beaucoup. L'arrêt de la Dreamcast a été une grosse barrière et, en plus, elle tombe au mauvais moment. Car le marché de l'arcade perd de sa superbe. Les nouvelles consoles de salon étant diablement puissantes, plus même que les bornes dans les salles dédiées, le public ne prend plus la peine de sortir de chez lui, ayant tout ce qu'il faut à la maison. Et pour l'équipe d'AM2, cela signifie la fin des haricots.

En 2003, Yu Suzuki quitte donc SEGA pour monter sa propre société, Digitalrex, en annonçant un projet ambitieux : Shenmue Online. Qui ne verra malheureusement jamais le jour.

En 2010, un nouveau titre sort et relance l'espoir : Shenmue City. Sauf que c'est un jeu social à destination des téléphones portables japonais, et pas le troisième épisode tant désiré. Entre temps, Yu Suzuki se retrouve à la tête du studio AM+, transfuge d'AM2, pour y développer SEGA Race TV, un jeu de course arcade dont nous n'avons jamais eu de vraies nouvelles.

 

Lan DiCette crapule de Lan Di

 

A TROIS, ON Y VA

En 2015, coup de théâtre. En pleine conférence de Sony à l'E3, Yu Suzuki apparait sur scène et annonce que Shenmue 3 va commencer son développement sous l'égide de son nouveau studio, Ys Net. L'annonce chamboule les coeurs et enflamme la communauté, ce qui tombe plutôt bien parce que ni Suzuki ni Sony ne souhaitent se lancer dans le projet à l'aveugle, sans être certains d'un vrai enthousiasme de la communauté.

Une campagne Kickstarter est lancée dans la foulée, et elle cartonne puisqu'en quelques jours elle ramasse plus de 6,3 millions de dollars. C'est un succès, et la fin d'une grande injustice : Shenmue 3 va enfin voir le jour.

Il faudra attendre encore 4 ans avant que Shenmue 3 ne sorte, fin 2019. Et entre temps, l'inquiétude s'installe face aux images, vidéos et autres morceaux de promo : graphismes dépassés, animations rigides, gameplay vieillot... Tout ça pour ça, au final ?
 

Shenmue 3Un nouveau terrain de jeu

 

A la sortie du jeu, c'est malheureusement ce qui ressort. Shenmue 3 laisse à beaucoup un arrière-goût de jeu désuet, sorti beaucoup trop tard vu ce qu'il propose. Peut-être dans un élan de grande naïveté, comme pour surmonter le temps qui a filé et abîmé ses projets, Yu Suzuki a conçu ce troisième épisode sans réellement réimaginer les choses. Quasiment comme si ces deux décennies d'attente devaient disparaître dans le jeu, pour recoller les morceaux dans la nostalgie.

Old school et fidèle pour certains, archaïque et raté pour les autres, Shenmue 3 divise. Là encore, les ventes ne redressent pas vraiment la barre. Lars Wingefors, le PDG d'Embracer Group (société parent de Deep Silver), ne cache pas la petite douche froide début 2020.

En interview avec Videogamer, il explique que les ventes ont été convenables, soit une manière très polie de dire décevantes : "J'aime Shenmue 3, et je pense que financièrement ça va, et je suis content que les fans purs et durs soient contents. Cela dit, je pense que c'est un défi de voir ça comme un produit capable d'attirer massivement les gens. C'est un pur produit de niche, et je pense que c'est ça que j'aimerais dire sur ce jeu."

 

photoQui mise sur un quatrième Shenmue ?

 

A la fin de Shenmue 3, la porte est clairement ouverte pour la suite des aventures de Ryo, Ren et Shenhua. Et Yu Suzuki n'a pas envie d'arrêter de rêver. Dans une lettre adressée aux joueurs et joueuses avec le jeu, il était clair : "A tous les fans qui ont attendu des années pour Shenmue 3, et à toutes les personnes qui ont aidé au financement particitipatif et ont rendu ce jeu possible. Ce projet n'existerait pas sans votre amour, votre soutien, et la connexion que nous avons créée. (...) Tant qu'il y aura des personnes qui souhaitent que Shenmue continue à vivre, je n'abandonnerai jamais mon voyage personnel pour conclure cette histoire. Comme pour Shenmue 3, l'histoire de Shenmue se passe avec vous. J'espère sincèrement qu'ensemble, nous pouvons continuer l'aventure de Ryo dans Shenmue 4."

A l'époque, Yu Suzuki parlait bien entendu de l'importance des ventes du troisième jeu, mais surtout de partenaires pour soutenir son projet. C'était il y a plus de deux ans. Difficile d'imaginer un Shenmue 4 à ce stade... mais si l'histoire nous a bien appris une leçon, c'est qu'il ne faut jamais dire jamais.

 

 

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commentaires
Lio blond
07/04/2021 à 23:12

Quel série énorme ce shenmue ! Je les ai bouffé sur ma Dreamcast au moins deux fois, le 2 sur xbox et enfin tous les 3 sur ps4. Qu'en dire ? Que tout simplement il reste à mes yeux et à ma nostalgie la plus grande saga jamais terminée. Aura-t-on un final de cette histoire autre qu'en dessin animé ? Je le souhaite de tout cœur et je serai l'un des premiers à aller l'acheter dans mon magasin.

Morphetus
07/04/2021 à 04:36

Super article, je cherchais depuis longtemps les chiffres de vente des 2 premiers opus, finalement les performances commerciales sont de bonnes tenue malgré le parc limité de Dreamcast. Shenmue 3 aurait dû se faire avec SEGA et la team Yakuza pour pouvoir espérer proposer une expérience moderne et aboutie. Gros gâchis même si la magie ne meurt jamais. Shenmue 2 tjrs meilleur jeu de l'histoire.

dams50
06/04/2021 à 23:02

Combien le budget de Shenmue 3 ? 10 millions d'euros ?
Autant dire que dalle par rapport au budget d'un triple AAA actuel.
Il y a beaucoup d'attente et de fantasmes entre la sortie Shenmue 2 et celle de Shenmue 3 j'imagine.
Perso, j'ai fait les 3 à la suite, c'est à dire les ressorties PS4 de Shenmue I et II juste avant la sortie du III (Sega, opportunistes, va!). Du coup, je suis passé d'une 3D Shenmue II de 2000 à une 3D pas si désagréable (voire jolie et agréable même). Pour moi, là où Shenmue III blesse, c'est par son scénario trop faiblard. En comparaison Shenmue II est un monstre, un truc énorme qui émotionnellement (voire spirituellement) m'a beaucoup plus impliqué.
Mais là où les 3 titres sont aussi forts les uns que les autres, c'est l'OST. Sur ce point, Shenmue 3 n'a absolument pas à rougir de ses ainés.
Bref, j'attends le IV de pied ferme. Pas de problème, je prends.

Gemasamalas
06/04/2021 à 19:44

Beaucoup se sont plaint de la qualité technique de Shenmue 3. Ils oublient que c'est un jeu indé kickstarter. Il ne bénéficie pas des moyens de l'époque... Yu Suzuki travailles toujours sur Shenmue 4.

Arnaud (le vrai)
06/04/2021 à 10:36

Super dossier.
Le même sur la saga Yakuza serait toooooooooooop