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Speak No Evil : les premiers avis sur le film d’horreur avec James McAvoy sont là

Par Eli Bourdon
13 septembre 2024
Speak No Evil : les premiers avis sur le film d'horreur avec James McAvoy sont là © Canva Blumhouse Productions

Les premiers avis sur Speak No Evil, remake du film d’horreur Ne dis rien, avec James McAvoy, sont tombés. Et ils sont plutôt tranchés.

Si le titre Speak No Evil vous dit quelque chose, c’est normal. C’est le remake du film dano-néerlandais Ne dis rien, réalisé par Christian Tafdrup. Sorti directement en VOD en France en 2022, il n’a pas rencontré un grand succès au box-office, là où il est sorti en tout cas. Pourtant, grâce à sa carrière en festival, il a vite attiré l’attention de tous les amateurs de cauchemars. Et c’est plus que mérité.

Ce n’était donc qu’une question de temps avant qu’un studio américain mette la main dessus. En avril 2023, Blumhouse Productions (Sinister, Insidious, Halloween) a ainsi annoncé un remake, écrit et réalisé par James Watkins (La Dame en noir, Eden Lake). Au casting : James McAvoy, Mackenzie Davis (Blade Runner 2049, Terminator: Dark Fate), Scoot McNairy (Cogan : Killing Them Softly, Halt and Catch Fire) et Aisling Franciosi (The Nightingale).

Les premiers avis sont tombés.

« Non non on va pas trop copier Shining »

Ne dites rien, mais c’est réussi

« Speak No Evil est le film d’horreur le plus violent depuis des lustres, un petit film d’horreur méchamment drôle et venimeux qui pousse le public à crier tout ce que ses personnages principaux étouffent.

Amy Nicholson – Washington Post

« Le cœur de cette histoire, dans les deux versions, est le suspense, et Watkins est très doué pour serrer les vis… mais il sait aussi provoquer des retournements de situation et des dénouements satisfaisants. »

Kim Newman – Empire

« Aussi épurés et efficaces que soient ses éléments de thriller, en particulier dans un troisième acte effréné, le film est surtout intrigant dans son sous-texte : un conflit implicite entre les conceptions de la masculinité et les époques auxquelles elles sont associées. »

Kyle Smith – Wall Street Journal
« Petite bière ? »

« Le grand rictus de McAvoy dissout rapidement tout semblant de crédibilité sociale. Mais le film est à la hauteur de la grossièreté de Paddy et arrive à être une comédie sur un mariage raté qui s’effondre sous le coup d’un hôte de vacances bizarre. »

J. Kim Murphy – Variety

« Épuré et toujours plus dérangeant, Speak No Evil s’inspire étroitement d’un film bien plus froid et carrément méchant de 2022 du même nom du réalisateur danois Christian Tafdrup. Pour l’essentiel, Watkins adhère à la conception et à la trajectoire globales de l’original tout en ajoutant quelques détails et scènes inédits ; il rallonge également la durée d’exécution d’une quinzaine de minutes inutiles. »

Manohla Dargis – The New York Times

« Le réalisateur James Watkins et surtout son excellente troupe d’acteurs, adultes et enfants confondus, font un excellent travail pour faire monter la tension, lentement mais sûrement. Jusqu’à ce que tout l’enfer sanglant se déchaîne, bien sûr. Et puis, dans son troisième acte, « Speak No Evil » devient un film d’horreur divertissant mais sans surprises, aux dénouements prévisibles. »

Jocelyn Noveck – The Associated Press
Un film coup de poing

« Le rythme lent du film est un atout, pas un défaut. Speak No Evil fonctionne mieux lorsqu’il se concentre sur les peurs croissantes des Américains, et s’effondre vers la fin lorsque l’histoire d’horreur psychologique se transforme en un pot pourri prévisible. Mais pendant les trois quarts du film, cette production de Blumhouse est un grand cru du genre, et très divertissant. »

Caryn James – The Hollywood Reporter

« Cette version de Speak No Evil, malgré une performance effectivement effrayante de James McAvoy, transforme les contours troublants de l’original en un divertissement de home invasion sanglant, à la manière des « Chiens de paille », jusqu’à un dernier acte qui est exactement le genre de chose prévisible et interminable que Tafdrup cherchait à éviter. »

Ryan Lattanzio – IndieWire

« Si vous voulez donner au film de 2024 la meilleure chance possible, allez-y sans voir l’original. Cependant, si vous ne voulez consacrer votre temps qu’à voir une seule version de cette histoire, ce devrait être l’original Speak No Evil. C’est vraiment l’un des films d’horreur les plus sombres, les plus méchants et les plus dévastateurs qui existent. »

Emma Kiely – Collider
Quand il te regarde comme ça c’est que t’as tout gagné

Comme toujours avec les remakes, il faudra donc faire la différence entre le public qui a vu l’original (et ne pourra que comparer), et celui qui découvrira l’histoire (et pourra donc apprécier l’horreur des révélations). Reste à savoir si James McAvoy convoque un peu de Split dans cette performance de psychopathe, et à vous de voir si c’est un compliment.

Speak No Evil sortira en France le 18 septembre.

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legend84300

Vu en Avant première ce Vendredi 13 Septembre 2024.

Je ne connaissais pas le film danois original mais j’ai beaucoup aimé la version américaine. James McAvoy est super flippant. Je vous le conseil.

romainpardon

Le terme divertissant ou sanglant peut difficilement être associé à l’original.
Le problème que j’imagine d’entrée, au vu des illustrations de l’article, c’est la performance de McAvoy. Cela va j’imagine très démonstratif et visuel.
Bien joué comme à son habitude.
Mais ça va peut être tuer le propos, et une différence de « conception de vie » entre un néerlandais et un danois, je sais pas ce que ça donne aux USA.

Je vais très rarement voir des remakes, la on parle du réal d’Eden Lake….qui lui aussi comme Speak No Evil (original) posait cette ambiance malsaine avec un peu de non-dits, de vide, bref une ambiance qui pourrait s’en rapprocher.

Mais à toute personne intéressé par ce film, mettez l’original. C’est lent, avec un malaise constant, où l’homme « moderne » par bienséance, par une constitution sociétale en quelque sorte, évite le conflit. Le rôle du bon papa, du bon mari, au dépend de son bonheur, jusqu’à son paroxysme.
la récupération du sous de leur enfant…

Super film, à voir pour le remake.