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Presque 10 ans après sa sortie, Interstellar continue à interroger et cette théorie pourrait bien changer notre façon de voir le film.
Inception, Tenet, Memento… Les films de Christopher Nolan font partie de ceux qui l’on aime décortiquer, et qui donnent matière à mettre les petites cellules grises des spectateurs en ébullition. Interstellar n’a pas dérogé à la règle, et cela fait presque une décennie que le film (sorti en novembre 2014) continue à soulever diverses théories quant à son sens véritable.
Si Interstellar constitue pour certains à la fois le meilleur et le pire de Christopher Nolan, il reste une merveille de science-fiction, tenu à bout de bras par avec Matthew McConaughey, Anne Hathaway, Michael Caine et Jessica Chastain. Une récente théorie dévoilée par le créateur de contenu JaredFPS est venue apporter un nouvel éclairage sur le film, ce qui pourrait en modifier le sens profond. ATTENTION SPOILERS !
Interstellar ou du cochon
Dans Interstellar, Joseph Cooper (Matthew McConaughey) se trouve à la tête d’une équipe d’astronautes partie pour franchir un trou noir apparu en périphérie de Saturne. Leur but est de franchir ce trou de ver pour trouver une nouvelle planète habitable pour l’humanité, la Terre étant moribonde. Un pitch somme toute classique, sublimé par de profonds enjeux émotionnels, et une histoire de faille spatio-temporelle qui met encore à mal les amateurs de théories explicatives et fait saigner les doctorants en physique quantique.
Cependant une nouvelle théorie est venue bouleverser l’appréhension très scientifique d’Interstellar. En s’appuyant sur deux plans strictement identiques réutilisés à deux endroits distincts du film, on pourrait se demander si le film ne serait pas en définitive plutôt un trip post-mortem.
Les reliques de la mort
Le plan dont il est question est celui qui montre la carlingue du vaisseau de Joseph Cooper. Le plan apparaît une première fois à 1 minute 29 secondes, lors du rêve/flashback du crash qui l’a laissé traumatisé. Puis le même plan est réutilisé à 1 heure 7 minute 11 secondes, au moment où le héros arrive sur Miller, la première planète sur laquelle se pose l’équipage de l’Endurance.
Selon Jared FPS, vu la réputation de perfectionniste de Nolan, cette répétition ne peut pas être due au hasard. Il se pourrait donc que Cooper soit en fait mort dans le premier crash, et que le film Interstellar soit en réalité son voyage au travers le royaume des morts. D’ailleurs, la première phrase que lui dit sa fille dans le film est « Dad, I thought you were my Ghost » (« Papa, j’ai cru que tu étais mon fantôme« ), ce qui viendrait appuyer cette théorie.
Memento Mori
D’autres éléments viennent alimenter la théorie du voyage post-mortem de Cooper. Les missions qui ont précédé l’Endurance se nommaient Lazare, en référence au mythe biblique de la résurrection. Le sommeil cryogénique des membres de l’équipage serait une métaphore de la mort. Le robot TARS dit à Cooper « See you on the other side Coop » (« On se revoie de l’autre côté Coop‘ »), ce qui serait aussi une notion de passage vers l’au-delà. le Dr Mann dit au héros que l’on voit ses enfants juste avant la mort, et que juste après la traversée du trou noir, Cooper voit Murphy, sa fille…
En ce sens, Interstellar se rapprocherait alors plus d’un Contact ou d’un Sixième Sens, voire d’un Les Autres, que d’un récit d’exploration spatiale. L’exploration de l’espace, d’un immense vide, serait donc la métaphore de la traversée de l’ultime inconnue : ce qui se passe après la mort. Christopher Nolan refusant de dévoiler exactement la signification de ses films, impossible à ce stade de savoir si cette théorie est ce que le cinéaste souhaitait nous raconter depuis toujours. Reste désormais à revoir le film pour se faire notre propre idée.
En même temps, cette théorie d’un personnage qui est mort dès le début du film, on peut l’appliquer symboliquement à Toute la filmographie de Nolan. Que ce soit le personnage de Guy Pearce (qui voit alors sa vie défiler à rebours), Pacino, Bruce Wayne qui tombe dans le puit etc etc…
Sachant que les héros de Nolan sont toujours prisonniers, aussi bien de leurs obsessions que d’un espace semblable à des Limbes – les rêves, la plage de Dunkerque (désynchronisée du ciel et de la mer)…
Rien que Le Protagoniste de « Tenet », c’est l’équivalent de Patrick McGowan dans « Le Prisonnier » – pour ceux qui souscrivent à cette interprétation : le personnage se fait abattre au début, et depuis il est enfermé dans sa propre conscience.
« D’autres éléments viennent alimenter la théorie du voyage post-mortem de Cooper. »
Résumons :
1) Observation qu’il y a 2x le même plan.
2) Hypothèse de la mort de Cooper (aucune corrélation entre 1 et 2 déjà, ça aurait pu être n’importe quoi d’autres)
3) Validation de l’hypothèse par tout détail qui est vaguement compatible ou qui deviennent compatible par le prisme même de l’hypothèse, et pas de prise en compte de tous ceux qui ne le sont pas (un ptit bain de biais de confirmation quoi)
4) Établissement d’une théorie foireuse qui s’auto-justifie puisque le point de départ et la conclusion sont un seul et même point.
Un magnifique exemple de méthode, rigueur, logique, et d’analyse pour arriver à une variation du « tout cela n’était qu’un rêve ».
C’est rigolo mais il met Nolan sur un piédestal pas très justifié à mon sens.
C’est un réalisateur intéressant avec des concepts audacieux et très alambiqués mais qui garde en lui une certaine vulgarité récurrente.
D’ailleurs le coup des théories qui arrivent bien après coup, on commence à s’y habituer, ça concerne toujours ses films aussi sophistiqué que brouillon : Inception, Tenet et maintenant Interstellar.
J’aime bien le réal, je passe du bon temps devant ses films mais quand même ça serait bien qu’un jour il fasse un film qui devient compliqué après être parti d’une histoire résolument simple. Je trouve que le gars complexifie ses films par manque de consistance et qu’il se cache derrière en créant un mystère qui est juste un flou dû à un manque d’inspiration.
Beaucoup trop gros et facile : il s’agit juste d’un plan prémonitoire, une itération pour montrer que les choses vont recommencer – Nolan est familier de cet effet de mise en scène dans ses films.
Sinon, si Tout le film devait être « onirique », il ne serait pas aussi détaillé, avec de multiples points de vue en plus de celui de Cooper… parce que ça serait un sacré gâchis d’histoire – tout comme l’on disait dans « Contact » que s’il n’y avait aucune autres vies là haut, ça serait un sacré gâchis d’Espace.
Il y avait déjà des rustines de Batman roulant dans la même allée à deux moments différents de The Dark Knight… Insuffisant pour débuter une théorie là dessus.
Je crois que je vais attendre dix ou vingt années supplémentaires qu’une théorie encore plus incroyable, renversante et follement romanesque germe dans l’esprit d’un « créateur de contenu » pour tenter de rassembler l’insensé courage de me retaper les presque trois heures poussives de ce pachyderme filmique.
Ça se tient. Film fascinant en tout cas et quelle bo.
On dirait les commentaires de textes en français ou l’on cherche a mettre du sens dans chaque métaphore ou hyperbole. Alors que l’auteur lui-même n’y a même pas pensé.
Comme toujours, on a des fans qui se branlent la nouille en sortant des théories dont ils se convainc en cherchant les petits détails après coup venant appuyer leur délire, sur des films qui n’ont pas du tout été pensés ainsi. Les nombreuses théories sur les films de Lynch, qui amusent Lynch lui-même tant il certifie que les gens vont chercher dans ses films un sens qu’il n’a pas voulu y mettre en sont un bon exemple. Nolan doit bien s’amuser aussi quand il voit ce genre de délire émerger.
Et le plus drôle est sans doute ceux qui pensent que ce type de théorie, échangé entre quelques mecs en mal de je ne sais quoi, va « enflammer le net », rien que ça ! A part quelques articles comme le votre qui vont être lus avant que les gens passent à autre chose, que voulez-vous que ça donne ? D’ici demain, on n’en parlera déjà plus de cette théorie fumeuse.
Je ne crois pas que le film fasse « saigner les doctorants quantiques ». Je l’ai vu à sa story accompagné d’un ponte de la physique quantique et grand spécialiste en France et aux Etats-Unis des trous noirs (la Sorbonne vient d’inaugurer un amphi à son nom), son avis était que le film était très, très documenté. Les explications sont simplifiées, pour des questions évidentes de clarté narrative, mais le fond était tout-à-fait cohérent.