Brad Pitt a un problème avec les super-héros et les franchises, qui « tuent » les jeunes acteurs selon lui

Alors que son film F1 vient d’arriver en salles, Brad Pitt s’est livré à une réflexion sur l’état de l’industrie. Selon lui, les franchises et les films de super-héros sont devenus un piège pour la nouvelle génération d’acteurs.

En pleine tournée promotionnelle pour F1, le long-métrage produit par Apple et réalisé par Joseph Kosinski, qui a très bien démarré au box-office, Brad Pitt ne s’est pas contenté de répéter les mantras promotionnels habituels. Invité d’un podcast sportif, l’acteur oscarisé est revenu sur ce qu’il considère comme une dérive inquiétante du cinéma hollywoodien, avec l’hégémonie des franchises, en particulier celle des films de super-héros.

Une prise de position qui, dans la bouche d’une superstar aux 40 ans de carrière, a forcément un certain poids. Mais loin de toute posture cynique, Brad Pitt a préféré l’alerte au sermon. Son message, destiné aux jeunes acteurs, est limpide. Dans une industrie en mutation, où les blockbusters à licences saturent l’espace médiatique, il a appelé à la prudence, sous peine de se retrouver avec une carrière morte dans l’œuf.

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Invité du podcast New Heights, Brad Pitt a commencé par expliquer qu’il garde un œil sur les nouvelles générations d’acteurs, et qu’il était étonné de voir que celles-ci étaient sans doute plus enthousiastes que les anciennes générations dans leur façon d’intégrer les systèmes hollywoodiens et le show business.

« J’aime observer ce que les nouvelles générations apportent avec elles. J’aime voir à quoi elles sont confrontées, et surtout la manière dont elles trouvent leur chemin à travers tout ça. J’ai l’impression qu’elles prennent plus de plaisir que nous. »

Selon l’acteur, le système actuel pousserait les jeunes comédiens à vouloir intégrer des franchises très rapidement, ce qui risquerait de griller leur trajectoire artistique. Autrement dit, tout jeune acteur courtisé par Marvel ou DC (ou pour des licences tentaculaires comme Star Wars, Jurassic World ou autre) ne signerait pas seulement pour un rôle, mais hypothèquerait ses années de formation, son image publique, quitte à devenir un produit plutôt qu’un artiste.

« À notre époque, nous étions un peu plus rigides – et nous devions l’être – en matière de jeu. Il n’était pas question de se compromettre. Aujourd’hui, il y a cette idée qu’on peut être artiste dans de multiples domaines. Ils en profitent et ont raison de le faire. Mais ce à quoi ils se retrouvent aussi confrontés, c’est cette obsession de devoir absolument faire partie d’une franchise, ou incarner un super-héros, ou quelque chose dans le genre… Et je n’arrête pas de leur dire : « Non, ne fais pas ça. Tu vas y laisser ta peau.” »

Autant le dire tout de suite, Brad Pitt dans un Marvel ou un DC, ce n’est clairement pas pour demain. Derrière ses conseils aux jeunes acteurs, on devine surtout un refus net de jouer les super-héros sous contrat bétonné pendant dix ans. On n’y voit pas du snobisme, mais plutôt une vieille idée du métier d’acteur, celle où un comédien teste et explore les genres, quitte à se planter parfois, mais qui permet de ne pas être catalogué.

Et visiblement, porter un costume moulant dans un univers calibré au millimètre, très peu pour lui. Ceci dit, rappelons tout de même que Pitt a fait une apparition express de deux secondes dans le rôle du Vanisher dans Deadpool 2. Sans doute son seuil de tolérance maximum pour un rôle de super-héros ?

Brad Pitt est actuellement à l’affiche de F1, qui est dans les salles depuis le 25 juin 2025. Il reprendra son rôle de Cliff Booth, le cascadeur de Once Upon a Time… in Hollywood dans la simili-suite produite par Netflix The Adventures of Cliff Booth, qui sera réalisée par David Fincher.