Alex Proyas ne veut pas d'un remake de The Crow

Soyons honnêtes, le remake de The Crow en développement depuis tellement d'années ne se fera probablement pas et, quelque part, c'est tant mieux. Non pas que nous ne souhaitions pas revoir notre cher corbeau au cinéma mais tous les problèmes de production laissent présager du pire.

Depuis tellement de temps qu'il est prévu, si le remake de The Crow se préparait de la bonne manière, cela se saurait. Changements de réalisateurs, défection des acteurs pressentis, banqueroute du studio, le personnage mythique de James O'Barr semble connaitre toutes les peines du monde pour renaitre de ses cendres. Et cela veut peut-être dire qu'il ne tient pas tant que ça à revenir.

Avec tout ce qui s'est passé autour du film ces derniers mois, on se demandait bien ce qu'en pensait le réalisateur Alex Proyas, géniteur de sa première aventure au cinéma avec Brandon Lee il y a plus de 20 ans. Très discret, l'homme ne s'était pas épanché sur le sujet dans les médias. Le site Collider a néanmoins réussi à le coincer en pleine promotion de son Gods of Egypt pour lui demander son avis et, miracle, cette fois, il a parlé.

"Je pense que ce n'est absolument pas nécessaire d'en faire un remake. Je l'ai dit plusieurs fois, j'ai terminé le film original pour honorer la mémoire de Brandon Lee et c'est la seule raison pour laquelle je suis allé au bout.  Et je suis heureux de l'avoir fait pour cette raison. Je le considère comme son héritage et, personnellement, je ne m'embarrasse pas de personnes qui tentent de prendre la main dessus d'une manière ou d'une autre. Pour moi, nous nous trouvons dans une situation où il serait bien qu'Hollywood laisse ce film tranquille et respecte l'héritage de Brandon. J'entends parler d'un remake régulièrement, mais cela n'arrive jamais jusqu'au bout."

Il est vrai qu'avec les années, le film original a gagné un statut culte parmi les fans, totalement dépendant de la mort tragique de son acteur principal et l'histoire a prouvé qu'en tentant de le refaire, on s'en mordait toujours les doigts. Peut-être Proyas est-il la voix de la raison dans ce cas précis. Mais comme Hollywood n'est pas réputé pour ses états d'âme, il faut s'attendre, un moment ou un autre, à voir cet héritage piétiner par les gros sabots de la machine. Et c'est un peu triste.