Boogie nights : Burt Reynolds répète qu'il "détestait" Paul Thomas Anderson, "imbu de lui-même"

Geoffrey Crété | 3 décembre 2015
Geoffrey Crété | 3 décembre 2015

Votre dernier souvenir de Burt Reynolds remonte à Boogie Nights de Paul Thomas Anderson ? Dommage pour lui.

Il a récolté sa première et encore unique nomination aux Oscars ainsi qu'un Golden Globe grâce au rôle du producteur de film X Jack Horner dans Boogie Nights, qui a lancé en 1998 la carrière de Paul Thomas Anderson et failli relancer la sienne. Mais presque vingt ans après, l'acteur garde un souvenir très mitigé de l'expérience, et ne cache pas son mépris envers un cinéaste devenu depuis une superstar, nommé six fois aux Oscars.

Interrogé par GQ, Burt Reynolds explique ainsi qu'il ne retravaillera pas avec le réalisateur ("D'un point de vue personnalité, on ne s'accordait pas"), et en dresse un portrait peu flatteur :

"Je pense qu'il était surtout jeune et imbu de lui-même. Chaque plan qu'on faisait, c'était comme si ça n'avait jamais été avant. Je me souviens du premier plan qu'on a tourné, quand je conduis la voiture au Grauman Theater. Juste après, il m'a dit, 'Est-ce que c'est extraordinaire ?'. Et je lui ai nommé cinq films qui avaient exactement le même plan. Ce n'était pas original. Mais si on vole, autant voler aux meilleurs".

 

 

Même discours du côté de The Guardian, où l'acteur affirme qu'il "détestait" Paul Thomas Anderson, si bien qu'il a refusé un rôle dans Magnolia dans la foulée :

"J'ai fait mon film avec Paul Thomas Anderson, c'est assez".

Au passage, Burt Reynolds explique que Mark Wahlberg était si passionné par son rôle de star du porno qu'il se promenait sur le plateau avec une fausse érection. Avec également Heather Graham à moitié nue sur ses rollers et Julianne Moore dans un de ses plus beaux rôles, il y a de quoi imaginer une ambiance de travail électrique.

 

 

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commentaires
Dirty Harry
04/12/2015 à 11:34

Mozart était arrogant et imbu de lui-meme aussi...mais je pense que depuis il a pris en maturité le PTA (de toute façon à la fin ne reste que l'oeuvre).

Kaligula
04/12/2015 à 10:42

Apparemment c'est surtout le clash des générations, et le fait que Reynolds n'appréciait pas de ne pas être traité et dirigé comme LA star du film

Patrick
04/12/2015 à 10:20

Il avait tenu les mêmes propos à l'époque. Il reste droit dans ses bottes, même si elles sont bien crottées...
Quand on regarde le making-of de Magnolia, on ne peut que lui donner raison, même si PTA est un excellent réalisateur.

stivostine
04/12/2015 à 06:46

boogie nights reste pour moi un des films marquants des années 90. Une réussite totale.

Justine
04/12/2015 à 01:33

Fascinant article merci de relever un peut plus le niveau des news
Avec tous ces blockbuster qui polluent le 7e art, c'est pas de trop

Totemkopf
03/12/2015 à 22:35

D'un côté, j'ai envie de le trouver ridicule.
De l'autre, je compare sa carrière actuelle et celle de PT Anderson, et je me dis qu'il est assez courageux/kamikaze. Ca doit venir du fait qu'il trouve que Donald Trump est "un gars bien".

Cedjav
03/12/2015 à 22:19

En même temps Burt Reynolds à part Boogie Night et Deliverance sa carrière parle pour lui...

Zanta
03/12/2015 à 22:10

Il est évident que depuis Boogie Nights, PTA essaie systématiquement de livrer un chef d'oeuvre.
Il a fini par y arriver avec There Will Be Blood, et depuis s'est aventuré sur un terrain plus expérimental...
En terme de tempérament, ça doit bien se ressentir sur le plateau.