Soul Wash : de la graine de talent !

Sandy Gillet | 28 mai 2011
Sandy Gillet | 28 mai 2011

Il est rare qu'à Ecran Large on vous parle de courts ou moyens métrages. C'est un tort on le sait. Mais il est vrai aussi que le journaliste de cinéma du 21ème siècle est fainéant, le genre à avoir un gros poil dans la main. Difficile d'ailleurs de lutter contre cela quand on est invité à moults projections et que l'on nous envoit par centaine tout au long de l'année DVD, Blu-ray et autres joyeusetés numériques dédiés à assouvir nos rétines, il est vrai jamais repues. D'ailleurs à ce rythme on va tous se transformer en caricature de l'humain dépeint dans Wall-E, notre rédacteur en chef chéri nous éclairant au demeurant cette voie d'une manière royale.

 

C'est donc avec un certain enthousiasme que nous nous sommes rendus au Max Linder un soir de mai pour découvrir Soul Wash avec l'intime conviction qu'avec un titre pareil nous allions être lavés de nos pêchés de journaleux gâtés. Bon il est vrai que l'on était aussi invité et puis surtout il faut vous dire que le réalisateur de ce court/moyen métrage (il dure dans les 25 minutes) n'est autre que Douglas Attal, bien connu des habitués du site qui ne ratent pas un épisode de Nerd Class. On était en effet assez impatient de voir en format large ce que le petit Doug avait dans le ventre, lui qui depuis son salon, ses deux décennies au compteur et ses rayonnages de BD de dingue, nous fait partager sur le site ses connaissances hallucinantes sur l'univers des Comics Marvel et autres...

 

 

 

 

Et alors quid de Soul Wash ? Ce qui est rassurant d'emblée c'est qu'il y a une histoire. C'est en effet toujours tentant de vouloir en mettre plein la vue et de signer une sorte de carte de visite visuelle où l'on montrerait son savoir-faire technique quand on fait un court. Douglas lui est d'abord parti d'une chanson et il en a imaginé les tenants et les aboutissements. Ou comment rendre audible (comprendre par là, le transformer en classique de la Soul Music) n'importe quel vinyle en le trempant dans une lessive magique sauvant en même temps un petit commerce de quartier tout en permettant à son héros de vaincre sa timidité maladive. Entre un hommage à Clerks de Kevin Smith et des clins d'œil appuyés à Gondry pour son Soyez sympas, rembobinez !, on est en plein dans un rite de passage à la fois cinématographique, personnel et surtout sincère. Douglas est aussi épatant avec ses acteurs et on croise même quelques têtes connues comme Firmine Richard. Et pour revenir à ce que l'on disait plus haut, le bougre sait manier la caméra, les angles et a déjà du bagout visuel. Autre point positif, mais le film veut ça il est vrai, l'étonnant soin apporté à la bande son.


Bref Soul Wash a déjà tout d'un grand petit film prometteur pour son auteur et on ne demande qu'à découvrir la suite. On est même prêt à y aller sans invit. C'est dire...

 

 

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