L. aime le festival de Cannes - J5

Lucile Bellan | 21 mai 2009
Lucile Bellan | 21 mai 2009

 L. aime le festival de Cannes

 

Jour 5 : Elle court, L. court...

 

Cette 5ème journée est encore (et ce sera la dernière) une journée sans films. Des problèmes d'organisations et une somme de concours de circonstances (sans oublier mes obligations professionnelles sur place) m'empêchent de trouver un créneau pour voir ne serait-ce qu'un court-métrage. Je me console en me disant que ce jour là passait Les Lascars à la Semaine de la Critique et que je l'avais déjà vu avant de partir de Paris (on peut compter ça comme une séance quand même, non ?). La raison de cette avance ? Le jour même, j'ai rendez-vous sur la plage privée du Majestic pour les interviews de Frédérique Bel et IZM. Je vous ferais partager à mon retour les réponses de ces deux personnalités, je peux seulement vous dire pour l'instant que j'ai passé un très bon moment avec les deux et que cela me conforte dans ma vision très positive du film. Les Lascars est un petit bijou de drôlerie, associé à une bande-son démente, un casting de voix hallucinant et un univers visuel super léché (en opposition au character design), je ne peux que vous conseiller de vous ruer dessus lors de sa sortie le 5 juin.

 


 Mais laissez-moi vous raconter mes péripéties avant cet épisode de glamour... En effet, ici, rien ne se passe calmement et rien ni personne n'est vraiment bien organisé (et surtout pas moi). Je me suis donc rendue compte à l'heure exacte des interviews, et alors que je poireautais depuis 15 minutes au lieu de rendez-vous que je n'étais pas au bon endroit et que mes interviews allaient me passer sous le nez si je n'arrivais pas dans les 5 minutes (4 exactement) à la plage du Majestic (et non pas celle du Martinez où j'étais) qui est juste à l'autre bout de la Croisette. Si vous connaissez un peu Cannes, vous savez qu'en temps normal, c'est déjà quasiment impossible, alors imaginez-moi, en talons aiguilles et petite robe volante, entourée d'une foule comme c'est pas permis (on était dimanche, forcément). Ni une, ni deux, je me libère une nouvelle fois de ces engins de tortures qui me servent de chaussures et je cours comme une dératée tout le long de la Croisette. J'aime à penser que pour les spectateurs de ce contretemps, ce fut un grand moment de glamour et de cinématographie, en vrai, je suis arrivée à mes entretiens suante comme une vache, les pieds tout sales et complètement essoufflée.

 

 
 
Le stress et la fatigue aidant, après mes diverses obligations, je me suis juste effondrée à l'appartement en me maudissant de ne pas être mieux accréditée (j'aurais déjà gagné 1h30 sur l'attente pour les films) et de ne pas être plus robuste. Mais cette "petite" journée, riche en émotions, m'a quand même permis de m'immerger complètement et une fois de plus dans l'ambiance studieuse du festival, ce coté que les gens oublient souvent au profit des paillettes et de la montée des marches. Ici, 90 % des gens sont là pour travailler et c'est une leçon qu'il ne faut pas oublier.
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