Piranha 3D : le miracle gore qui a failli ne jamais exister

Triple dose de sang, de seins... et de problèmes de production dans le méga-gore Piranha 3D d'Alexandre Aja. Récit d'un sauvetage en vidéo.

Après Haute Tension et La Colline a des yeux, Alexandre Aja massacrait une bonne centaine d'ados finis à la Maximator chaude dans le délirant Piranha 3D. Cette série B bien bourrin est rentrée dans l'histoire du cinéma gore grâce à une séquence de massacre aquatique qui ferait passer Il faut sauver le soldat Ryan pour une séance de bronzette.

Mais derrière les hectolitres de sang et la quinzaine de paires de seins (oui, on a compté) se cache surtout la persévérance non seulement du cinéaste français, mais aussi d'artistes VFX venus de tout Hollywood. Comment le carnage de Piranha a-t-il failli être privé de nudité, de sang... et de piranhas ? Mathieu renfile le maillot de bain (ne partez pas, c'est une métaphore) et replonge dans le lac Victoria pour le nouveau Doigt dans le culte. Ce qu'il y a trouvé prouve une fois de plus l'absurdité de certaines décisions des frères Weinstein et le talent des artistes impliqués.

Comment ça, il n’est pas frais, mon poisson ? La pêche fut bonne et c'est grâce à l'aide du visual effect supervisor Matt Jacobs, ainsi que de plusieurs interviews d'Aja, qu'il a remonté moult anecdotes sur cette production tout sauf paradisiaque. Une malédiction qui persiste, le monteur d'Ecran Large ayant fait un burn-out après avoir flouté la moitié des illustrations de la vidéo.