Killers of the Flower Moon s'est inspiré de Midsommar selon Martin Scorsese et c'est assez étonnant

Axelle Vacher | 17 octobre 2023 - MAJ : 17/10/2023 10:56
Axelle Vacher | 17 octobre 2023 - MAJ : 17/10/2023 10:56

Martin Scorsese a confié avoir été particulièrement inspiré par deux films d'Ari Aster lors de la réalisation de son western Killers of the Flower Moon.

Inutile d'y aller par trente-six chemins : le nouveau film du cinéaste derrière Taxi Driver, Les Affranchis et consorts a été annoncé en grande pompe, adoubé par la critique lors d'un passage remarqué sur la Croisette, été le sujet de quarante-cinq-douze potentielles nominations aux Oscars, et plus généralement, Killers of the Flower Moon a été annoncé comme un immense chef d'oeuvre par qui voulait bien le clamer. Quelques fois dans la vie, il y a des évidences, comme ça.

Ce qui peut sembler nettement moins évident en revanche, ce sont certaines influences derrière le fameux western porté par Leonardo DiCaprioRobert De Niro et Lily Gladstone. En effet, Scorsese a récemment confié avoir été inspiré par un certain Ari Aster, ce qui, au vu des univers respectifs des deux bougres, peut paraître gentiment incongru.

 

 

 

Ari Aster, Martin Scorsese... les inspirations inattendues

C'est à l'occasion d'un entretien accordé aux colonnes de The Irish Time que le cinéaste s'est épanché sur la question, arguant que les films Midsommar et Beau Is Afraid l'avaient poussé à repenser le rythme de son propre projet : 

"J'aime beaucoup le style et la cadence des bons films d'horreur, tels que les Midsommar et Beau is Afraid d'Ari Aster. La mesure de ces films se rapporte à ceux de certaines séries B de Val Lewton, à La Féline de Jacques Tourneur ou encore à son Vaudou. C'est un peu plus lent, un peu plus tranquille. J'étais très préoccupé par le fait de laisser de la place à des scènes qui n'apportaient rien au récit d'un point de vue narratif, des scènes qui seraient plutôt relatives aux Osage et à leur culture.

J'avais envie de figurer des scènes qui donneraient la part belle à leurs cultures  — que ce soit l'attribution des prénoms aux nourrissons, les funérailles, les mariages. Je voulais que le spectateur puisse en comprendre davantage sur ce peuple, et se laisse immerger dans l'univers du film. Il s'agit de tenter sa chance. À mon âge, qu'est-ce que je suis censé faire d'autre ?"

 

Killers of the Flower Moon : Photo Lily GladstoneOn attend son Oscar à elle maintenant

 

Il serait bien malavisé de vouloir donner des leçons de cinéma à l'un des plus grands cinéastes vivants (point d'hyperbole, c'est Francis Ford Coppola qui le dit). Le rythme d'un film est effectivement ce qui impose son tempo au spectateur, son souffle au récit. En choisissant d'inclure des séquences de la vie domestique de la tribu d'Osage, Scorsese assure non seulement un rapport de proximité entre son public et ses personnages, mais laisse également à son film le temps de respirer un coup... quitte à en défendre la durée devant d'éventuels détracteurs.

Enfin. Il ne reste plus qu'à découvrir ce grand film dans les salles obscures à compter de 18 octobre. 

Tout savoir sur Killers of the Flower Moon

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commentaires
Cidjay
17/10/2023 à 12:39

Les grands s'inspire des Grands.
Perso, je considère Aris Aster comme un des (si ce n'est LE) meilleurs réals du moment.
Après, pour aller à l'encontre de ce que Scorsese dit, il n'y a que très peu de moments qui ne déservent pas l'histoire du film dans les n d'Ari Aster, tout est intelligemment imbriqué et pensé pour que les plus petits détails viennet apporter quelque chose de beaucoup plus signifiant dans les visionnages ultérieurs.

Sanchez
17/10/2023 à 10:37

Trop hâte . C’est bon de vieillir. J’avais adoré Irishman

charlieeee
17/10/2023 à 10:24

La modestie qu'il faut avoir à son âge et avec la carrière qu'il a, d'avouer aimer de s'inspirer du style d'un réalisateur si jeune et à ses tout débuts!