The Palace : une bande-annonce ultra-gênante pour la comédie de Polanski

Eden David-McCrann | 3 août 2023 - MAJ : 09/08/2023 12:18
Eden David-McCrann | 3 août 2023 - MAJ : 09/08/2023 12:18

Après l'énorme polémique aux Césars de son dernier film J’accuseRoman Polanski fait son retour avec The Palace porté par Mickey Rourke.

En février 2020, Roman Polanski — accusé de viols et d'agressions sexuelles par une dizaine de femmes — avait reçu le César du meilleur réalisateur pour son film J'accuse, provoquant une large colère. Deux ans et demi après la libération de la parole des femmes permise par le mouvement #MeToo, sa victoire prenait un ton provocateur malvenu.

Des dizaines de milliers de manifestantes et manifestants féministes ont protesté dans les semaines qui ont suivi, et cette polémique a été un tournant pour l'industrie audiovisuelle française. Persona non grata, Roman Polanski a donc financé son prochain projet avec l'aide de quelques boites de productions italo-suisso-polonaises. Le soutien du ministère de la Culture italien en fait d'ailleurs une cible privilégiée, d'où la publication par le distributeur 01Distribution d'une première bande-annonce en version italienne. 

 

 

The grand gstaad hotel

Le film prend place le soir du 31 décembre 1999 dans l'hôtel de luxe de Gstaad, en plein milieu des montagnes suisses. Un grand dîner entre ultra-riches (acteurs, magnats industriels, membres de familles royales) est organisé pour l'occasion, mais plusieurs facteurs imprévus vont vite gâcher la soirée.

Un chihuahua capricieux, la perruque blonde de Mickey Rourke, un spectacle de danseuses brésiliennes, le bug de l'an 2000, un pingouin en images de synthèse et le discours d'institution de Vladimir Poutine font ainsi partie des festivités. À Mickey Rourke se joignent Fanny Ardant et John Cleese des Monthy Python, qui étoffent cette galerie d'excentriques.

 

The Palace : photoQuand tu comprends pas pourquoi t'es là

 

Même si les acteurs semblent livrer des performances assez grotesques, le pitch, sorte de rencontre entre Le charme discret de la bourgeoisie, The Grand Budapest Hotel et Sans filtre, pourrait se révéler assez amusant. En revanche, ces premières images sont loin d'être rassurantes. Entre la mise en scène à l'abandon, l'humour rance, les effets spéciaux complètement foireux et la photographie de Paweł Edelman digne d'un téléfilm, The Palace s'annonce loin des standards (esthétiques et qualité) des hôtels de luxe.

Et pourtant, le film a tout de même été sélectionné en festival cette année : il sera projeté hors-compétition à la Mostra de Venise qui se déroulera du 30 août au 9 septembre. Sans distributeur annoncé, The Palace n'a pas de date de sortie en France.

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commentaires
Jérôme Onyx
07/08/2023 à 06:14

Outre le fait que la cabale contre Polanski n'a Absolument RIEN à voir avec la lutte contre les violences sexuelles (sinon beaucoup d'autres personnalités ne subissant aucun boycott seraient littéralement lynchées) et que les véritables motivations sont tout autres (racisme, antisémitisme, xénophobie : Polanski est la cible idéale) il conviendra de juger le film sur sa valeur cinématographique. Or ce qui m'inquiète c'est que Polanski, qui peut-être génial dans le domaine dramatique, est selon moi très mauvais dans celui de la comédie. Il y a malheureusement fort à parier que ce film, malgré la présence de Mickey Rourke et Fanny Ardent, ne soit pas très brillant. Wait and See

Mr Mercedes
06/08/2023 à 14:32

@cinephile en colère et Jon
Encore une fois, il n'est pas question du film dans tous ces propos. Évidemment, le viol est condamnable et est un horreur mais quand la justice est passée, il faut accepter la décision rendue par elle. Continuer à traiter un homme ou une femme de pédophile alors qu'il ou elle a été acquitté(e) est aussi condamnable, et pourrait être qualité de diffamation, je me méfie de la rumeur, surtout quand elle provient de la presse à scandales et que je n'ai pas le dossier objectif sous les yeux pour me faire une idée dénuée de haine et de colère aveugles.

2000 bug
05/08/2023 à 16:42

Mickey Rourke et 2 autres actrices atrocement defaits de la face: c'est un film d'horreur?
san trucage
Mickey Rourke en italien dans la bande annonce c'est malaisant

J0N
05/08/2023 à 14:33

@cinéphile en colère Au temps pour moi, j'avais mal interprété ton message. Tu y admets la possibilité de mauvaises intentions et je suppose que le "Ça sort pas de nulle part" fait donc référence au nombre d'affaires qui ne pourraient être majoritairement fausses. Sur ce point, je suppose bien sûr que bien des puissants ne connaissent pas l'idée du refus et que cela n'a hélas rien d'étonnant de retrouver autant d'échos dans les tribunaux et certains papiers.

J0N
05/08/2023 à 14:17

@cinéphile en colère L’avant dernier message avait donc été écrit à l'aveugle et j'ai fait une mauvaise manip, désolé.

J0N
05/08/2023 à 14:15

@ Ah, par contre, l'argument pété comme tu dis, c'est "Ça sort pas de nulle part". C'est le fameux "Pas de fumée sans feu" ou encore le non moins fameux "Coïncidence ? Je ne crois pas...". C'est une façon de se simplifier les choses, un sacré biais cognitif. Et c’est donc faut. Pour autant, ça ne fait pas des plaignants des menteurs, ça ne décrédibilise pas les victimes (perso j'arrive à me dire que je ne sais pas tout le temps ce qui se passe, c’est important) mais une histoire, aussi touchante et viscérale soit elle, ne fait pas une vérité parce qu'elle touche des chose qui nous font réagir. Réagir donc, en opposition à répondre, car ce sont les émotions qui nous font réagir et lorsque l'on est dans l'émotion, ça ne veut pas dire que l'on a tort mais on n'est plus dans la raison. Et si, il y a hélas d'autres explications au fait d'entamer des procédures qu'un besoin de justice, ce malgré l'exposition qui suivra. Je ne parle pas de Polansky , ni d'aucune affaire en particulier d’ailleurs, et je ne cherche pas à défendre de bien beaux enfoirés, juste à rester lucide autant que possible et à éviter les faciles "Ça sort pas de nulle part".

J0N
05/08/2023 à 13:48

@cinéphile en colère Ah, et l'argument pété par contre c'est le "Ça sort pas de nulle part" c'est la fameux ""Pas de fumée sans feu" et ça c'est juste une façon de se symplifier la pensée, un sacré biais cognitif. On le retrouve aussi dans le non moins savoureux " Coinccidence ? Je ne crois pas...". Mais le plus important, c'est que c'est completement faux. On peut avoir bien des raisons de nuire à certaines personnes. Et là ça yest; tu doid te dires que j'insinue qu'il sont tous innocen,tsq. Non. Juste que ce ne sont pas des histoires, aussi horribles, viscérales, faisabnt échos à des choses qui nous touchent, qui font forcémnt des vérités. Et donc, je ne me dis pas que le pla

J0N
05/08/2023 à 13:41

@cinéphile en colère Le problème c'est que tu ne cherches pas à comprendre d'autres points de vue et que tu veux tourner en vase clos avec tes certitudes et tes émotions. La nuance et le complexité n'existe pas dans ton propos. Et tu me diras qu'il n'y a pas à nuancer avec le viol, on sera d'accord, mais The palace est il un viol ? Non c'est un film. Polansky non plus ne se limite pas au viol et on peut tout à fait aborder son sujet pour parler d'autres choses, même si c'est insupportable pour certains, tout en étant pertinent et sans nier l'horreur de certaines de ses actions. De la complexité. Il n'y a pas qu'une facette à observer et ne pas tout ramener à ce qu'il y a de condamnable ne veux pas dire que l'on ne condamne pas. Pour le reste , en pensant que j'ignore ce qu'est le viol,tu me prête un vécu sans même me connaitre. Tu te rends comptes à quel points tes certitudes et tes émotions t’amènes sur des terrains où tu ne maitrises rien mais où tu t'avances avec autant de convictions ? Saches que l'on peut tout à fait incarner ses idées autrement que par la posture et l'indignation bruyante et publique. Et donc, l'argument de la pensée unique tu n'y vois que ce que tu veux y voir, tu prêches pour ton église et tu ne cherches encore une fois nullement à comprendre, or il s'avère que pour contrer un argument il faut le comprendre, pas juste chercher à décrédibiliser. Tout ça donc n'aura certainement pas fait changer d'opinion ceux qui ne pensent pas comme toi, mais ce n'était pas ton but, tu libères juste tes émotions sur des gens que tu estimes amoraux. Cela n'a rien à voir avec un quelconque noble combat, redescend un peu. Et je ne te dis pas ça pour te provoquer, il s'agit vraiment de prendre du recul et de respirer.

cinéphile en colère
05/08/2023 à 11:28

C'est bien ce que je disais : à gerber !!! Toutes ces stars, réalisateurs... qui se retrouve avec des procès qui finissent en non lieu... personne ne se dit qu'avec la fortune qu'ils possèdent il est facile d'arriver à un arrangement ? Et autant dans le cas de certains, on peut très bien imaginer les vautours graviter autour d'eux, mais quand bien même, ces histoires sortent bien de quelque part. C'est un peu la même chose pour les personnalités politique (DSK, Cohn-Bendit). Quand à l'argument de la pensé unique, j'ai jamais entendu un argument aussi pété, ça revient à dire que rien n'est complètement condamnable. On en reparlera si ton gosse se fait violer

Mr Mercedes
05/08/2023 à 09:46

Personnellement, j'en ai assez d'entendre parler de ces scandales sexuels sur des artistes influants ou personnages en vue. Kévin Spacey a gagné ses procès ! On en parle moins que de sa mise en examen... C'est toujours pareil avec la presse à scandale. Pour le film de Polanski, le vrai sujet à débattre, j'ai hâte de le voir, la bande annonce m'a donné envie de me rendre en salle. Ça fait longtemps que Mickey Rourke n'a plus fait un film important. C'est un excellent acteur qui mérite mieux que ce qu'il a tourné récemment. J'espère pour lui que ce long métrage deviendra un classique ! Quand à Polanski, je m'intéresse plus à l'œuvre qu'à l'artiste, qui plus est, l'artiste je le connais lui et je l'aime bien !

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