Krypto, Sundown, Destruction Babies... les nouveautés cinéma du 27 juillet

La Rédaction | 27 juillet 2022
La Rédaction | 27 juillet 2022

Krypto et les Super-Animaux, Sundown, Destruction Babies... quelles sont les sorties cinéma de la semaine du 27 juillet 2022 ?

Chaque semaine, Écran Large fait son marché dans les salles de cinéma, et sélectionne quelques sorties et films incontournables (pour de bonnes ou mauvaises raisons). Avec la nouvelle Justice League de DC, un beat them all japonais, une crise familiale à Acapulco et un Hitchcock qui a trop tendance à être oublié. 

 

Krypto Super-Chien : photoÀ défaut d'aller voir Man of Steel 2... 

 

LES SORTIES cinéma QU'ON CONSEILLE

Krypto et les Super-Animaux

Durée : 1h46

 

 

De quoi ça parle : Krypto est un super-chien heureux avec son super-maître Superman. Mais un cochon d’Inde maîtrisant la télékinésie grâce à un bout de kryptonite parvient à emprisonner la Justice League. Les héros de la Terre ne peuvent compter que sur un Krypto démuni de ses pouvoirs et ses nouveaux amis, des super-animaux un poil idiots, pour être libérés.

Pourquoi il faut le voir : DC Comics et Warner Bros. n’ont pas grand-chose à proposer au cinéma ces derniers temps, la poignée de teasers de la San Diego Comic-Con le prouve, heureusement Krypto et les Super-Animaux est là pour réconforter les nostalgiques de Henry Cavill en Superman. Car si le film d’animation s’adresse d’abord à un jeune public avec ses gags cartoon, les réalisateurs et scénaristes Jared Stern et Sam Levine veulent viser les fans plus âgés. C’est en partie grâce à ses blagues référencées aux comics et au lore cinématographique des héros DC que Krypto atteint le statut d’agréable surprise.

Cette envie d'offrir un film généreux, on la retrouve aussi dans la mise en scène de l’action. Les combats épiques sont de purs moments de cinéma super-héroïque aux effets de lumière magnifiques qui n'ont pas à rougir devant la concurrence. Le tout culmine dans la démesure de son dernier acte qui fait rire autant qu’on y croit – et pourtant c’est débile. Malheureusement, le scénario s’enfonce dans des poncifs tirant sur la corde sensible, et la patience des plus jeunes spectateurs. Cette lourdeur pénalise un récit qui étale sa morale sur l'amitié avec la subtilité d'un slip rouge mis sur un collant bleu.

Avec plus d’attention accordée à l'écriture, Krypto et les Super-Animaux avait de quoi être un excellent hommage parodique aux personnages des comics façon Lego : Batman ou plus largement Shrek. Il reste tout de même un bon divertissement familial qui se voit avec infiniment plus de plaisir que Les Minions 2.

La note d'Écran Large : 3/5

Destruction Babies

Durée : 1h51

 

 

De quoi ça parle : Passé à tabac, Taira se relève avec une insatiable envie d’en découdre. Il dévale donc les rues de la grande ville du coin en quête d’adversaires, qui rendront plus ou moins bien les coups.

Pourquoi il faut le voir : Sorti en 2016 au Japon, Destruction Babies nous arrive très tard en France, accompagné d’un autre film de Tetsuya Mariko, Becoming Father. Et il vaut mieux tard que jamais : cet étrange long-métrage nous frappe là où on ne l’attend pas en désamorçant tous les codes du film de baston, comme s’il développait sur un peu moins de deux heures la scène de Fight Club où les deux héros s’envoient des beignes pour voir ce que ça fait.

Sauf qu’ici, il s’agit plus d’une déambulation teintée de violence aveugle dans les rues d’un Japon rural assez rare au cinéma, Japon gangréné par une brutalité fulgurante, des cris de révolte complètement désespérés. Une expérience difficilement descriptible (le travail sur le son est assez édifiant) et qu’il faut donc vivre par soi-même.

La note d'Écran Large : 3,5/5

Notre critique de Destruction Babies

 

LA SORTIE cinéma QU'ON ne CONSEILLE pas trop

Sundown

Durée : 1h23

 

 

De quoi ça parle : Alors qu'une riche famille anglaise passe ses vacances à Acapulco, la mère apprend le décès d'un de ses parents et force tout le monde à rentrer d'urgence à Londres. Mais à l'aéroport, le mari fait semblant d'avoir oublié son passeport à l'hötel, reste sur place et s'isole dans un modeste motel de la ville.

Pourquoi il faut le voir : Parce que vous aimez vous faire du mal. Difficile de trouver un cinéma plus antipathique que celui de Michel Franco. Après avoir filmé l'amour cruel et forcé d'un frère et sa soeur dans Daniel y Ana, le harcèlement moral de son héroïne dans Despuès De Lucia ou encore la vie soporifique d'un kiné dans Chronic, le Mexicain n'a décidément aucune envie de raconter la joie et pas plus dans son nouveau long-métrage passé par Venise en 2021.

Au contraire, Michel Franco fait du pur Michel Franco avec Sundown, suivant un personnage égoïste et haïssable (le bon vieux Tim Roth qui aime décidément le Mexiain puisqu'il était déjà dans Chronic) errant sans vrai but dans un récit vain, sorti des enfers. Et si les premières minutes peuvent sembler intrigantes et dans la lignée d'un Haneke, l'ensemble se révèle surtout opportuniste, malhonnête, voire malveillant, Michel Franco s'amusant à faire vivre des choses atroces à des personnages qui le sont tout autant.

Doit-on alors s'en attrister ? En rire ? S'en foutre ? Aucune idée, et pas sûr que Michel Franco ne le sache lui-même tant le monsieur semble détester la vie... et n'attendre que la mort.

La note d'Écran Large : 1,5/5

 
 

LA RESSORTIE COOL

LES ENCHAINÉS

Sortie originale : 1948 - Durée : 1h42

 

Les Enchaînés : photo, Cary Grant, Ingrid BergmanCary Grant, Ingrid Bergman, Hitchcock : qui dit mieux ?

  

De quoi ça parle : Un agent américain recrute la fille d'un criminel de guerre nazi pour infiltrer un cercle de l'IG Farben, qui s'est réfugié à Rio de Janeiro après la Seconde Guerre mondiale. Et tandis qu'ils tombent peu à peu amoureux, elle doit séduire un des ennemis.

Pourquoi il faut le voir : Quand on pense Hitchcock, on pense immédiatement à Psychose, Fenêtre sur cour, Sueurs froides, Les Oiseaux, L'Inconnu du Nord-Express ou encore La Mort aux trousses. Moins à Une femme disparaît, Pas de printemps pour Marnie, Lifeboat et Les Enchaînés, pourtant tous passionnants.

Entre la plume du scénariste Ben Hecht (Scarface, La Chevauchée fantastique, Les Nuits de Chicago), la mise en scène de Hitchcock, et l'interprétation de Cary Grant et Ingrid Bergman (qui avaient déjà tourné avec Hitchock, Les Enchaînés était destiné à être une merveille. Il l'a été et le reste, grâce à une mécanique de thriller implacable, une histoire d'amour tragique, et une tension qui grandit scène après scène.

Inutile de fuir le noir et blanc, ou écouter la peur d'affronter un vieux classique qui appartient aux cours des écoles de cinéma : Les Enchaînés est bel et bien un thriller rondement mené, du début à la fin. Ultime preuve de sa modernité : l'intrigue a été clairement recyclée dans Mission : Impossible 2, qui a été jusqu'à reprendre plusieurs scènes.

La note d'Écran Large : 4/5

Tout savoir sur Krypto et les Super-Animaux

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commentaires
Cidjay
27/07/2022 à 16:22

@Fox : Non, à mon avis, la musique du générique de fin était déjà assurée par Limp Bizkitt.

Fox
27/07/2022 à 13:05

A propos des Enchainés :
"Ultime preuve de sa modernité : l'intrigue a été clairement recyclée dans Mission : Impossible 2, qui a été jusqu'à reprendre plusieurs scènes."

Ça inclut aussi celle du duel en moto ?!