Venus : le réalisateur de REC revient avec un film d'horreur inspiré de Lovecraft

Axelle Vacher | 3 mai 2022 - MAJ : 03/05/2022 17:06
Axelle Vacher | 3 mai 2022 - MAJ : 03/05/2022 17:06

Après un détour par le thriller policier avec son dernier Braquage Final, le cinéaste Jaume Balagueró revient à l'épouvante avec son prochain Venus, au récit adapté d'une nouvelle de Lovecraft.

Parce qu’il s’agirait, de temps à autre, de s’écarter des ultra-grosses productions dont regorgent les salles pour se plonger dans un cinéma plus genré, moins convenu et sans conteste plus fantasque, quoi de mieux pour soulager sa rétine fatiguée que l’esthétique à la perversion lugubre de Jaume Balagueró. Co-réalisateur aux côtés de Paco Plaza, derrière trois des quatre opus de l’inégale saga REC, le cinéaste espagnol abandonne son détour par le thriller policier pour mieux s’en revenir au giron confortable de l’épouvante à la barre du prochain volet de l’anthologie horrifique The Fear Collection.

Impulsée par la collaboration entre la structure Pokeepsie Films et les studios Sony et Amazon, la collection d’horreur ibérique instiguée en 2021 par le séduisant quoique moyen Veneciafrenia d’Alex de la Iglesia, a depuis lancé la production de son deuxième opus, Venus, dont le tournage s'est terminé en février dernier.

 

[Rec] 4 : Apocalypse : photoDans une aussi bonne filmographie que celle de Balagueró, Rec 4 n'est qu'une triste erreur de parcours à pardonner

 

Et si l’on sait bien peu de choses de ce nouveau métrage, il semblerait toutefois que le récit soit inspiré de la nouvelle fantastique La Maison de la sorcière, rédigée par le maître de l’horreur incontesté HP Lovecraft, duquel le cinéaste ne tarit pas d’éloges. Balagueró n’aura donc nullement cherché à cacher son enthousiasme au regard du projet, annoncé à l’avant-première de Veneciafrenia au Festival international du film de Catalogne :

« Quand Alex [de la Iglesia, ndlr] m’a appelé pour réaliser Vénus, j’ai immédiatement accepté. J’ai songé à ce qui arriverait si on prenait l’univers d’horreur cosmique propre à Lovecraft pour le transposer au monde moderne, dans l’environnement sale et miséreux des périphéries d’une ville contemporaine, et c’est exactement ce que nous avons fait avec Venus. »

 

Muse : Photo Ana UlaruUne esthétique glaçante

 

Des promesses qui ont donc de quoi nourrir les expectatives des aficionados du genre, et garantissent également un changement de registre à 180 degrés pour la comédienne madrilène Ester Expósito, précédemment observée au casting du petit fiasco Netflix Élite, et annoncée à l'affiche du métrage aux côtés des acteurs Ángela Cremonte (Les Demoiselles du téléphone), Magüi Mira (Un Mundo normal), Fernando Valdivieso (Cross the Line) et Frederico Aguado (La Peste).

Fort d'une esthétique hyperréaliste, il y a fort à parier que Balagueró propose au travers de ce nouveau projet, que l'on attend probablement au programme de la prochaine édition du festival Stiges, un récit d'une violence aussi intrinsèque que sordide et singulière. Affaire à suivre donc.

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commentaires
Solan
06/05/2022 à 10:44

Complètement séduit par Darkness et La Secte sans Nom, je reste dubitatif face à la poursuite de carrière de Balaguero, ayant trop l'échec Muse (ainsi que REC 4) en tête. On verra !

Cidjay
04/05/2022 à 14:23

Je suis curieux et vais suivre ça de près.
(sans oublier non plus la déconvenue REC, cette franchise en pente descendante)

Mx
03/05/2022 à 17:43

Le cauchemar de la sorcière de Stuart Gordon, pour moh, était aussi très sympa.