The Thing : Quentin Tarantino s'est inspiré du classique de John Carpenter pour Reservoir Dogs

Raphaël Iggui | 18 novembre 2021 - MAJ : 18/11/2021 17:20
Raphaël Iggui | 18 novembre 2021 - MAJ : 18/11/2021 17:20

Quentin Tarantino est allé piocher dans The Thing de John Carpenter pour son Reservoir Dogs.

Il y a des sources d'inspiration qui semblent toujours couler de source, qui vous sautent aux yeux comme une évidence. D'autres vous font écarquiller les yeux jusqu'à devoir agrandir vos globes oculaires. La dernière crise cardiaque du genre, c'était cet été avec Fast & Furious 9 et Vin Diesel qui citait ni plus ni moins que... Federico Fellini, en le faisant presque humblement pour l'égo sous stéroïdes qu'est devenu l'acteur.

Qu'on l'apprécie ou pas, Quentin Tarantino ne s'est jamais caché d'être un cinéaste biberonné à un ciné d'exploitation bis, aux westerns comme aux films de samouraï, aux polars hong-kongais... Des influences qu'on croise dans toute sa filmographie, de son Inglourious Basterds dont le titre est un hommage au film éponyme d'Enzo G. Castellari au scénario entier de Kill Bill : Volume 1 et 2, en passant par le look des personnages de Reservoir Dogs tout droit sorti d'un polar de Hong-kong.

 

photo, Michael Madsen, Quentin Tarantino, Harvey Keitel, Chris Penn, Edward Bunker, Tim Roth, Steve BuscemiLe syndicat du crime

 

Mais le premier film de l'enfant terrible d'Hollywood était apparemment sous l'influence d'un film culte bien particulier : The Thing de John Carpenter. Un des longs-métrages de chevet de Tarantino, qui ira jusqu'à réutiliser certains éléments de la BO du film dans Les 8 Salopards (facile quand on tourne avec le même compositeur, Ennio Morricone). Et le film avait marqué QT au point où ce dernier en avait fait une source d'inspiration pour Reservoir Dogs, comme il l'a expliqué au micro du podcast The Late Show :

"Je pense que le film fait peur pour la raison suivante : ces hommes sont piégés dans cette situation dans ce centre de recherche en Antarctique, et un ou plusieurs d'entre eux est peut-être cette chose qui va tous les dévorer. Personne ne sait s'il est face à son vieux copain ou face à cette chose. Le film rend la paranoïa si palpable par rapport à ça, elle en devient presque un personnage du film à part entière. Une paranoïa pure et absolue.

 

photo"Effectivement, Roger a peut-être un petit coup de barre"

 

Ils sont piégés en Antarctique, dans ce refuge, et la paranoïa rebondit entre quatre murs... jusqu'à ce qu'elle n'ait nulle part où aller, excepté à travers le quatrième mur en plein dans la face des spectateurs. J'ai commencé à ressentir exactement ce que ces personnages ressentaient [...] Quand j'ai commencé à écrire Reservoir Dogs, je me disais, il me faut absolument retrouver cet aspect de The Thing. [...]

Il faut que je piège ces salopards dans un entrepôt, où personne ne peut faire confiance à personne... et je veux que la paranoïa de ce qui se passe dans cet entrepôt rebondisse contre les murs, et, avec un peu de chance, comme dans The Thing, finisse par se répercuter sur les spectateurs."

 

John Carpenter"Vous êtes trop anxieux, Roger va mieux, regardez ce sourire éclatant"

 

Même s'il fait partie des réalisateurs surcotés du septième art (selon l'auteur de ces lignes évidemment, mais les commentaires sont juste en dessous, merci de contenir votre haine à trois insultes chacun), Quentin Tarantino reste néanmoins un homme de goût. Reste à ne pas être surpris quand il nous apprendra que The Tree of Life fut sa principale inspiration pour son Rambo avec Adam Driver.

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commentaires
Bigpoppa
21/11/2021 à 02:37

Est ce que dans ton commentaire "EFFEGE" tu a comparé Olivier Marchal a Quentin Tarentino ou je rêve ???
Ça va pas bien ou quoi de comparé ca et dire que c'est dans le même style !!!

viande a vision
19/11/2021 à 14:02

Le problème c'est que la tendance du moment c'est les super héros et les films / suites avec les papys musclés des eighties...( en gros les gens veulent des fx et / ou des tronches d'un passé relativement lointain)...Au milieu il ya le ciné Tarantinien basé sur la réflexion ...Dur de s'imposer dans un ciné ultra cgi et quand la nostalgie s'en mêle on a une folie démesurée sur un ou plusieurs acteurs ( et non pas sur une période ce qui serait plus positif) comme pour le trailer de spiderman...

Effege
19/11/2021 à 13:34

Assez d’accord avec l’auteur de l’article : QT fait maintenant partie du cénacle de ces réalisateurs que l’on encense presque automatiquement même lorsqu’Ils accouchent d’un film moyen ou ultra redondant : Woody Allen, les frères Cohen, Tim Burton….En France nous avons Olivier Marchal dans ce style.

Tuk
18/11/2021 à 16:38

@ tom's
"qui peu écrire des personnages pareil( Rick Dalton )

Qui peut ecrire des personnages pareil (Cliff Booth-Brad Pitt)
- Scene 1 :Je rentre dans une voiture, je roule, je parle a une femme au bord de la route
-Scene 2 :Je rentre dans une voiture, je roule, je parle a une femme au bord de la route
-Scene 3 :Je rentre dans une voiture, je roule, je parle a une femme au bord de la route
....Et Brad Pitt se tape un Oscar pour avoir rien foutue mise a part avoir trimballer son petit cul dans un jeans et casser la gueule a un sosie a deux franc six sous dans une scene inutile et mal ecrite.
Pour moi l'ecriture de Rick Dalton et son double ne mene a rien... Si ce n'est au néant.
Quantin c'est ces deux premiers films, trés bon.... Et aprés, c'est fini !
Bon apres ce sont les gouts et les couleurs...

Kouak
18/11/2021 à 15:28

Pour l'instant il se prend un procès de la part de Miramax pour une histoire de NFT sur des scènes non utilisées de Pulp Fiction... :-o

Kouak
18/11/2021 à 15:17

Bonjour foutriquet, paltoquet, que dis-je...Orchidoclaste !! ;-)
Peut-être surcoté mais surtout "Bankable"...
Par contre vous avez mis 2 fois "quand il nous apprendra" à la fin de l'article...Très cher...

Tom’s
18/11/2021 à 14:57

Donc le Projet Rambo est ds les tuyaux? Surcoté.. et pas pour rien, perso je trouve pas du tout au contraire, qui peu écrire des personnages pareil( Rick Dalton ) les peignants avec un amour pour leur travers, combiné à sa façon de filmer qui rend hommage mais ne sort jamais du film, parfois sur certains je me suis dit ce qui arrive coule de source et est un peu facile, la seconde qui suit je suis rassuré par un dialogue ou scène de génie dont il a le secret .

Ray Peterson
18/11/2021 à 13:52

On pourrait même pousser le vice pour dire que The Hateful Eight est un remake déguisé de Réservoir Dogs qui descend de The Thing.

Sigi
18/11/2021 à 13:33

Surtout The Hateful Eight: blizzard, nuit séquestrés, Sam Jackson qui se fait détective armé pour découvrir qui est qui face à des "hommes" alignés lui rappelant à quel point il délire, l'échange final des deux survivant sur les rotules, Ennio Morricone bien sûr, et surtout Kurt Russel.

sylvinception
18/11/2021 à 12:41

Et aussi (surtout ??) pour son Hateful Eight (d'ou la zique de Morricone, qui avait aussi signé le score du Carpenter).
Merci quand même, les gars.

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