James Bond : Mourir peut attendre a coûté moins cher que prévu, malgré le chaos du Covid
Malgré une production énorme et une sortie chaotique, James Bond a coûté moins cher que redouté avec Mourir peut attendre.
En une vingtaine d'années, les coûts promotionnels hollywoodiens ont connu une inflation presque aussi importante que les budgets de production des blockbusters dont ils sont censés faire la publicité. 007 devant rester dans la course, les deux sociétés de production rattachées à la franchise, EON Productions et la MGM, n'ont pas hésité à faire courir la planche à billets.
Déjà, en 2002, Meurs un autre jour, dernier opus Bondien avec Pierce Brosnan et bijou de nawakerie, avait un budget promo estimé à près de 120 millions de dollars, pour un budget de production de 142 millions. En 2015, Spectre poussait le bouchon très loin avec un coût marketing de 100 millions de dollars, mais surtout un budget production estimé entre 245 et 300 millions de dollars.
Quand tu dois racketter des skieurs pour compléter ton budget
Ces deux volets avaient pour eux des circonstances atténuantes : Meurs un autre jour sortait pile pour l'anniversaire des 60 ans de James Bond et Spectre avait subi quantité de réécritures suite au piratage de la base de données de Sony Pictures et la fuite du scénario original. Ajouter à ça les coûts des scènes d'actions tournées "en dur" avec option chalet et Aston Martin complètement détruite et la note devient très vite salée.
De son côté, Mourir peut attendre aurait coûté entre 250 et 300 millions de dollars uniquement en budget de production. Un chiffre responsable de 10% des crises cardiaques de 2021 à travers le monde, mais qui s'inscrit parfaitement dans la logique des derniers blockbusters pensés comme des conclusions ou des aboutissements de phases ou de franchises : Star Wars : L'Ascension de Skywalker (275 millions), Avengers : Endgame (350-400 millions de dollars)...
"James, dis-moi que ce chiffre, c'est ton solde, pas ton découvert"
Surtout, le budget de production de Mourir peut attendre a explosé en partie à cause du départ de Danny Boyle au bout de quelques mois, des accidents de tournage comme la fracture de Daniel Craig, les décors endommagés et une sortie repoussée sur près de deux ans à cause de la pandémie de Covid-19 qui ont dû engendré d'importants coûts supplémentaires imprévus.
Au milieu d'un tel gloubi-boulga, les 150 millions de budget marketing de Mourir peut attendre passeraient presque pour un modeste PEL. Il y aurait évidemment de quoi financer 500 saisons de Plus belle la vie avec un budget pareil, mais Mourir peut attendre s'inscrit encore dans la droite lignée de ses illustres collègues, notamment Avengers : Endgame et sa campagne de promotion à près de 200 millions de dollars en 2019.
"Arrêtez de me juger, les martinis, ça coûte cher"
Les sponsors attitrés comme les nouveaux arrivants présents parmi les 14 marques partenaires de la sortie du film sont tous restés fidèles à l'agent de la couronne britannique. Un soutien total et inconditionnel qu'il faut sans doute corréler à l'excellente vitrine publicitaire que constitue les films James Bond pour tous ces annonceurs : diffusion et résonance à échelle planétaire, association à une icône perçue comme élégante et raffinée... avec en bonus, l'aspect film-testament de Daniel Craig
Évidemment, certains produits ayant des dates de sortie inamovibles, notamment lorsqu'il s'agit de produits dont la technologie évolue et se démode très vite, certaines pubs sont sorties plusieurs mois à l'avance (Omega, Land Rover, Le Nokia XR20) ou ont été retournées pour la sortie du film, comme ce fut le cas pour Heineken. Parmi les 9 autres marques, on retrouvera également Aston Martin, les champagnes Bollinger, Coca-Cola, la vodka Smirnoff, Adidas, Chopard, DHL, Triumph, Swatch, Michael Kors.
"Apprends à un Bond à pêcher un jour, il tuera des saumons au Walter PPK toute sa vie"
Le rachat de tout le catalogue de la MGM par Amazon en mai 2021 pose d'ailleurs la question du futur de la diffusion des Bond, franchise dont Amazon possède 50 % des droits à égalité avec la maison de production historique EON Productions, dirigée par Michael G.Wilson et Barbara Broccoli, fille du producteur Albert Broccoli.
Le géant du streaming devra décider du type de diffusion voulu pour le prochain Bond, si elle se fera uniquement en streaming ou dans une forme de sortie hybride. Une exploitation plus exclusive qui signifierait une exposition moindre et donc une vitrine moins alléchante pour les différents annonceurs cités précédemment.
Le futur de Bond paraît aussi mystérieux que son prochain interprète, mais pas moins radieux quand on voit les 300 millions de dollars déjà accumulés par Mourir Peut Attendre au box-office international. Les prochains mois s'annoncent donc plein de rebondissements et c'est peut-être à ça qu'on reconnaît un bon film d'espion : il vous tient en haleine même quand il n'est pas à l'écran.
12/10/2021 à 12:10
Bonne nouvelle.. jusqu’à quand? Cela ne dépend que de nous et du canal de diffusion que nous privilégions. Priorité aux salles pour les films qui me tiennent à coeur. Cette semaine ce sera « le dernier duel »;)
12/10/2021 à 10:13
@Eddie : Amazon a déjà confirmé que la saga Bond sortirait toujours au ciné
12/10/2021 à 08:56
Le problème c'est le business lié aux gafam et aidé par les États. On l'a vu pendant la crise
Bond faisant partie maintenant d'Amazon
Après Eddie Felson Ecran large signifie plutôt cinéma avec en + streaming
11/10/2021 à 21:36
Perso je préfère largement un Bond à 500 saisons de PBLV !
11/10/2021 à 21:01
Meurs un autre jour sortait pour les 40 de bond
11/10/2021 à 20:28
toujours aussi hilarant les petites phrases sous les photos ^^
11/10/2021 à 19:27
Le futur de Bond possiblement uniquement en streaming! Quelle pitié. Si c’est le cas ce sera sans moi. Il est taillé pour l’Ecran Large le double O;)