Cats : traumatisé par le film le plus laid du monde, le compositeur achète un chien

L'adaptation de la comédie musicale Cats a été tellement mauvaise que le compositeur original, Andrew Lloyd Webber a acheté un chien pour se consoler.

Il y a quelque chose que les grands compositeurs comme Andrew Lloyd Webber ont en commun avec n'importe quel autre être humain, et c'est de parfois devoir faire des achats pour se consoler après une mauvaise nouvelle. Mais quand la mauvaise nouvelle est Cats, on comprend qu'un pot de glace caramel cookie ou une bouteille de vin à siffler devant une sitcom ne suffisent pas pour se consoler de la comédie musicale qui n'a pas marqué les esprits comme le pensait Jason Derulo.

Pourtant, ça partait plutôt bien Cats. Le compositeur du musical original, Andrew Lloyd Webber était à bord du projet, pour lequel il avait d'ailleurs composé une chanson inédite, et au casting, on retrouvait James Corden, Jason Derulo, Judi Dench, ou encore Idris Elba, Taylor Swift ou Ian McKellen. En outre, le réalisateur Tom Hooper en charge du projet avait été oscarisé pour Le Discours d'un Roi quelques années plus tôt, laissant entendre qu'il savait ce qu'il faisait. Enfin, son budget de 100 millions de dollars semblait tout-à-fait honnête pour permettre à Cats d'être une adaptation moderne et dynamique d'une comédie musicale un peu datée mais cultissime, à la façon d'Hamilton de Lin-Manuel Miranda, par exemple.

"Edward, joue avec moi ..."

"Cats était mauvais dans tous les domaines. [...] Il n'y avait aucune compréhension de pourquoi la musique avait fonctionné dans l'original. Je l'ai vu et j'ai juste pensé 'Oh, seigneur, non'. C'était la première fois durant les 70 années que j'ai passé sur cette Terre que je suis sorti et que j'ai acheté un chien. La seule chose positive qui m'est arrivée grâce à Cats, c'est ce petit Bichon havanais."

Et l'anecdote ne s'arrête pas là. Lloyd Weber a aussi confié au micro de Variety que son jeune Bichon havanais l'accompagnait en toutes circonstances, même lors de ses voyages à New York.

"J'ai écris [à la compagnie aérienne] et j'ai dis que j'avais besoin de lui avec moi tout le temps parce que j'étais émotionnellement en souffrance et que je devais avoir ce chien de thérapie à mes côtés. La compagnie aérienne m'a répondu et a dit 'Pouvez-vous prouver que vous en avez réellement besoin ?', et j'ai répondu 'Oui, vous n'avez qu'à regarder ce que Hollywood a fait de ma comédie musicale Cats'. J'ai ensuite reçu une réponse positive accompagnée d'une note disant 'Pas besoin d'un rapport médical'".

Selon nos estimations d'expert, voici un Bichon havanais, à gauche sur la photo

On comprend aisément les dommages émotionnels évoqués par Andrew Lloyd Webber après que l'adaptation de sa comédie musicale Cats ait laissé indifférents les spectateurs, qui ne se sont pas déplacés en masse pour voir l'horreur à fourrure sur grand écran. Les critiques ont assassiné le film, dont les effets spéciaux catastrophiques nécessitèrent un changement de copie et la livraison aux exploitants d'une version "améliorée" après la sortie initiale du film.

Si ce dernier est quasi-universellement détesté, il est néanmoins parvenu à se faire une place dans notre coeur. Difficile de ne pas regarder avec affection l'un des projets récents les plus ratés d'Hollywood, source de nombreuses théories ou rumeurs, qui se déguste comme un nanard bizarre et décomplexé, qui a transformé le créateur d'une comédie musicale portant sur des chats en un amoureux des chiens.

Pour apprécier le film d'horreur qu'a été Cats, ses critiques en parlent encore le mieux.