James Bond : Sam Mendes critique le rythme infernal et malsain des productions de la franchise

Marion Barlet | 11 mars 2020 - MAJ : 11/03/2020 14:34
Marion Barlet | 11 mars 2020 - MAJ : 11/03/2020 14:34

Réalisateur de deux James Bond (Skyfall et Spectre), Sam Mendes affirme qu'un rythme effréné est typique de la franchise, mais que ce modèle de fabrication est plus nuisible que bénéfique.

Mourir peut attendre apparaît comme le film maudit de la saga et de son interprète Daniel Craig. Le 25e volet de 007 enchaîne les difficultés, voire les gros soucis, depuis ses débuts : retour incertain de l'acteur britannique, changement de réalisateur en cours de route, rafistolage scénaristique de dernière minute, incidents de tournage et autres broutilles qui, mises les unes à la suite des autres, font tache dans le paysage. Cerise sur le gâteau, le film a vu sa sortie repoussée en Chine puis dans le monde entier pour cause de coronavirus.

 

photo, Daniel CraigDaniel Craig peut attendre de mourir dans Mourir peut attendre

 

Poisse totale ou mauvaise gestion du produit Bond ? Pour Sam Mendes, ce n'est pas un hasard si ce film-ci patauge plus que n'importe quel autre. Il a déclaré dans GQ :

« Il y a toujours eu le fait que Bond coure plusieurs lièvres à la fois. Ce n'est pas une façon de travailler particulièrement saine. »

La course contre la montre a été particulièrement retorse pour la succession de Danny Boyle. Alors que Sam Mendes n'a pas rempilé après Spectre (ce qui est normal étant donné que les réalisateurs tournent), la production a cru trouver son meneur dans l'Oscarisé de Slumdog Millionaire. C'était sans compter sur les différends artistiques avec les producteurs (la famille Broccoli) qui ont dû chercher dans la précipitation un repreneur. Barbara Broccoli a engagé Cary Fukunaga assez rapidement, afin de ne pas retarder davantage Mourir peut attendre.

 

photoVous avez été flashé à 160 km/h dans une zone 30, près d'une école

 

Les communiqués de presse nous ont informés du ravissement de chacun quant à cette reprise in extremis du bébé, mais il paraît impossible qu'une autre stratégie ait pu être établie. Aller vite, toujours plus vite, et offrir toujours plus d'enthousiasme : la recette de James Bond s'est décalquée sur son marketing et sa communication. Reste à voir si la méthode n'entravera pas le chant du cygne de Daniel Craig, dont les adieux sont repoussés à novembre. 

Pour un peu de douceur et de spleen dans ce monde malade, on vous invite à découvrir la chanson de Billie Eilish

 

Affiche française

Tout savoir sur Mourir peut attendre

Newsletter Ecranlarge
Recevez chaque jour les news, critiques et dossiers essentiels d'Écran Large.
Vous aimerez aussi
commentaires
whitmann
12/03/2020 à 14:21

C'est sur avec ces films mollassons jarhead et 1917 ça y fait fumer les neurones au Mendes.

Sanchez
12/03/2020 à 12:01

Ça allait trop vite pour Sam , c’est pour ça qu’il a ralenti le tempo avec l’épisode le plus chiant de la saga , spectre .

Reallu
12/03/2020 à 01:20

Les dernier james bond etait ennuiyeux trop de bla bla pour rien . Vu les 2 dernier au ciné celui la a voir gratuit un jour ou pas....

bof
12/03/2020 à 00:14

1962, 1963, 1964, 1965, 1967, 1969, 1971, 1973, 1974... 2008, 2012, 2015, 2020.

Le rythme des sorties est pourtant bien moins soutenu qu'aux débuts de la franchise...

N2k
11/03/2020 à 21:28

M1pats peut attendre aussi, ça lui fera ptet pousser des neurones mais on en doute tous fortement ici. ^^

Myst
11/03/2020 à 20:24

Malheureusement avec Lea Seydoux, on ne peut attendre un film d'une grande qualité... A moins que son role soit limité comme dans Mission Impossible 4. Je l'espere du moins.

Arcadiaa
11/03/2020 à 15:40

Je prefere les versions clichés de l'esprit bond (du divertissement, de la classe, des lieux grandiloquant, et un méchant fortuné dans un trip bien barré)