La Vie Aquatique : la productrice explique pourquoi Disney l'a virée après le film
Quand la productrice de Wes Anderson revient sur les conséquences de La Vie aquatique sur sa carrière… le rire et les larmes ne sont jamais bien loin.
En effet, pour brillant et mouvant qu’il soit, le film de Wes Anderson aura coûté sa place à sa productrice, qui officiait alors au sein de Touchstone Pictures, filiale de Disney. Devant l’ambition artistique du film, Nina Jacobson, renforcée par le succès de La Famille Tenenbaum, s’en alla quémander une rallonge budgétaire afin de permettre au réalisateur de concrétiser sa vision fantaisiste.
Malheureusement, le métrage se planta gentiment au box-office et provoqua le renvoi de Jacobson. Dans une interview au podcast Without Fail, elle est revenue sur cet événement, et notamment sa prise de conscience de la situation, intervenue quelques mois avant la sortie du film.
« Je me rappellerai toujours notre première grosse projection du film. Juste après, les gens venaient me voir et me féliciter d’avoir produit un film courageux. C’est à cet instant que j’ai compris que j’étais baisée, parce que "courageux", est le synonyme Hollywoodien de "stupide". »
Un trait d’humour qui n’efface la dureté du réel. Même si Nina Jacobson aura rebondi en montant sa propre structure, devenant par la suite la productrice de petits films comme Hunger Games ou Crazy Rich Asians, de cette période elle garde le souvenir d’un artiste en particulier, dont l’humanité ne surprendra pas grand monde.
« Un jour, Bill Murray m’a appelée pour me demander : "est-ce que tu t’es fait virer à cause de La Vie aquatique ? Parce que je m’en inquiète, et je me sens assez mal à cause de ça". J’étais à la maison et je lui ai répondu que non, ce n’était pas sa faute, puis je l’ai remercié. C’était très attentionné. »
Wes Anderson a fait bien du chemin depuis, et alors que sort en en vidéo son brillant L'île aux chiens, il tourne actuellement une comédie musicale en français du côté d’Angoulême.
25/10/2018 à 16:49
Un des plus grand ce Murray. Trop souvent cantonné dans son rôle de clown alors qu'il explose dans des films comme Lost in translation ou l'oublié Mad dog and Glory.