Charles Aznavour est mort, vous pouvez tirer sur le cinéma

La Rédaction | 1 octobre 2018 - MAJ : 09/03/2021 15:58
La Rédaction | 1 octobre 2018 - MAJ : 09/03/2021 15:58

Charles Aznavour est décédé ce lundi 1er octobre 2018 à l’âge de 94 ans. Sa disparition est celle d’un artiste complet, qui en parallèle de sa prodigieuse carrière de chanteur, fut un comédien reconnu.

Comment évoquer au débotté une carrière aussi riche, marquante et variée, étalée sur plusieurs décennies, quasiment un siècle en réalité ? Peut-être en tentant d’évoquer seulement le domaine qui est le nôtre, à savoir le 7e Art.

Nombreux sont les musiciens ou chanteurs à s’essayer au cinéma, parfois au théâtre. Mais dans le cas de Charles Aznavour, la chose fut bien plus importante qu’une simple curiosité pour le médium, une tentation narcissique ou un défi personnel. Au cours de plus de 50 films, c’est bien un compagnonnage, étonnant et passionnant qui s’était tissé entre l’artiste et le grand écran.

 

photo, Ne tirez pas sur le dentiste Charles Aznavour dans Tirez sur le pianiste

 

Tirez sur le pianiste (1960) demeure peut-être son rôle le plus apprécié, et contribua grandement à sa renommée musicale, puisque la réussite du métrage aux Etats-Unis lui ouvrira les portes du Carnegie Hall. Film emblématique de la Nouvelle Vague, comptant parmi les plus ludiques et vivants de François Truffaut, ce petit classique n’était néanmoins pas la première apparition pelliculée de Charles Aznavour.

Avant de s’essayer au cinéma alors révolutionnaire de Truffaut, le chanteur avait déjà participé à La Tête contre les Murs de Franju, et travaillé avec Jean-Pierre Mocky dans Les Dragueurs et Les Vierges.

 

photo, Tambour (Le) Charles Aznavour dans Le Tambour

 

Mais il n'en est pas resté au cinéma hexagonal, puisqu’il s’essaiera à de grosses productions internationales, telles Les Aventuriers, ou Intervention Delta. Il partagera l’affiche avec Marlon Brando et Richard Burton dans Candy de Christian Marquand. Il sera aussi à l’affiche du Tambour de Volker Schlöndorff. Et c’est en 2002 qu’il interprétera son rôle le plus politique, dans Ararat d’Atom Egoyan, dont le sujet était le génocide arménien.

Soit une filmographie remarquablement diverse, marquée par une curiosité admirable. Sa dernière apparition dans un long-métrage remontait à 2009, où il interprétait un vieil homme (pas si) acariâtre.

 

photo, Ararat Charles Aznavour dans Ararat

Newsletter Ecranlarge
Recevez chaque jour les news, critiques et dossiers essentiels d'Écran Large.
Vous aimerez aussi
commentaires
Rorov94
02/10/2018 à 08:47

Là où tu es tu ne peut ,hélas,pas compter les liasses de billets que tu a détourné dans les 80' au profit de toi et tes potes du gouvernement arménien corrompu.
Ne parlons pas de tes arrangements musicaux....oups!pardon!fiscaux je voulais dire...
Allant renier jusqu'à tes belles origines en te refaisant faire le nez à la demande et au frais de Edith Piaf!(véridique!)
Manquerai plus qu'un hommage national,ça serait le ponpon!

corleone
02/10/2018 à 00:49

Retieeeens la nuiiit pour nous deux jusqu'à la fin du monde…
allez une petite accolade de ma part à Johnny la haut.

Le Waw
01/10/2018 à 19:14

Par contre excellent acteur.

Le Waw
01/10/2018 à 19:13

Un grand artiste en effet, mais un type imbuvable, imbu de lui même et méprisant.
Les mauvaises herbes durent souvent bien plus longtemps que les bonnes.

bye
01/10/2018 à 19:00

Des chansons et des films qui resteront à jamais dans la mémoire collective. Il a prit un taxi pour le Paradis.

Gologolo
01/10/2018 à 16:59

SI !!!!!!

Cuttyflam
01/10/2018 à 16:48

Non?!