Le réalisateur de Wanted et Abraham Lincoln, chasseur de vampires pense qu'Hollywood, c'est naze et has been

La Rédaction | 6 août 2018 - MAJ : 09/03/2021 15:58
La Rédaction | 6 août 2018 - MAJ : 09/03/2021 15:58

Timur Bekmambetov n'a aucune envie de revenir vers des films comme Wanted : choisis ton destinAbraham Lincoln, chasseur de vampires ou Ben-Hur.

Si quelqu'un se demandait où était passé Timur Bekmambetov depuis le bide de son remake de Ben-Hur (budget officiel de 100 millions, box-office d'environ 94), la réponse n'est plus à chercher du côté de Hollywood. Le réalisateur russe lancé par Night Watch et Day Watch, qui a mené les superproductions Wanted : choisis ton destin et Abraham Lincoln, chasseur de vampires, a ainsi décidé de s'éloigner de l'industrie américaine pour mener sa propre bataille, qu'il présente comme révolutionnaire.

Le cinéaste est désormais focalisé sur Screenlife, une technologie développée par son studio Bazelevs Production, pour des films construits autour des écrans d'ordinateurs et téléphones. Et Timur Bekmambetov est si enthouasiasmé par la chose qu'il pense que les blockbusters hollywoodiens, c'est un peu du passé.

 

Photo Timur BekmambetovTimur Bekmambetov sur son Ben-Hur

 

A IndieWire, Timur Bekmambetov explique notamment que l'expérience Ben-Hur n'a pas été plaisante. Il avait l'intention de redynamiser la course de chars en utilisant des GoPro accrochées aux chevaux, mais le studio Paramount a immédiatement rejeté les images après les avoir vues. « Le studio m'a envoyé des mails disant : "Tu ne peux pas mettre tes petites caméras sur la piste, c'est interdit !". Je l'ai fait en secret. Je pourrais remonter le film. »

Un épisode qui a visiblement poussé le réalisateur à chercher ailleurs : « Je ne pouvais pas me battre contre le studio. Il y avait trop d'argent en jeu, et je ne pouvais prendre ces risques. Donc j'avais besoin de quelque chose de différent. [...] J'ai compris que c'était un problème avec le système en entier. Quand on investit 100 millions, on doit faire des films pour tout le monde et il faut alors faire avec des choses très médiocres. Il n'y a aucun moyen pour que les jeunes commencent. Screenlife vous donne immédiatement cette liberté ».

D'où Hardcore Henry, tourné intégralement en GoPro, ou Unfriended, qui ont tous deux été des succès. Le film d'horreur aura d'ailleurs une suite, Unfriended: Dark Web

 

PhotoHardcore Henry, shoot d'adrénaline FPS

 

Pour Timur Bekmambetov, cette manière de filmer et raconter est une aubaine pour tous les artistes. "Il n'y a pas de Sergei Eisenstein, pas de John Ford, personne ! On peut faire ce qu'on veut".

En comparaison, il pose désormais un regard blasé sur le cinéma hollywoodien et américain. "J'ai essayé. C'est chiant ! Chaque film que j'ai vu au cinéma, j'ai eu l'impression de l'avoir déjà vu avant. Je ne parle pas des histoires. Il y a de super films. Et je ne juge pas les réalisateurs. Je dis justement que ça a un air, disons, retro. 3 Billboards : c'est comme un film des frères Coen mélangé avec autre chose. Tout le paysage cinématographique consiste à juste réadapter différentes idées".

 

Toby KebbellLe char de la discorde

 

Si la question des nouvelles technologies, leurs possibilités et leur démocratisation, reste majeure et passionnante, le monsieur oublie peut-être qu'au-delà de la forme éventuellement différente (encore que déjà vue avant), ses Hardcore Henry et Unfriended n'ont pas vraiment révolutionné les choses. Et peuvent être vus comme des variations de films et idées maintes fois exploitées avant... à Hollywood, par exemple.

Dans tous les cas, Timur Bekmambetov défend passionnément Screenlife, qu'il présente comme un projet global où tous les films s'inscrivent. L'un d'eux sort d'ailleurs en France le 12 septembre : Searching - Portée disparue, l'histoire d'un père qui recherche sa fille disparue, en utilisant son ordinateur. Car le réalisateur-producteur a conscience qu'un passage par la case salle de cinéma, est incontournable pour donner de la crédibilité aux projets.

 

Bekmambetov qui prépare un discours Screenlife vs Hollywood

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commentaires
MystereK
07/08/2018 à 12:18

Profile a fait sensation dans plusieurs festival et il est plus inventif que la moitié des productions hollywoodiennes, après on adhère ou pas, c'est autre chose.

Quand a Ben Hur, ce n'est pas un film de réalisateur, c'est un film de producteur où il avait les mains liées.

Je ne défends pas le réalisateur, je n'aime beaucoup ses blockbusters, américains ou russe, mais il n'a pas tout tort. Il n'a pas réalisé que deux films, il en a réalisé 13, et pas que de la m... (ce qui est de toute façon un point de vue subjectif binaire et ne non une vue argumentée et une analyse de son oeuvre).

Rudy Mako
07/08/2018 à 01:58

Timur t'es aigri, voilà tout

Manu
06/08/2018 à 18:50

Hollywood lui a donné sa chance avec Ben Hur, le problème est qu'il a pondu une bouse et à fait perdre de l'argent au studio et s'est donc fait éjecter. Maintenant il ramène sa fraise en critiquant Hollywood et revient maintenant avec une idée de génie, tourner des films en GoPro... quel visionnaire, c'est James Cameron qui doit maintenant flipper avec sa trilogie Avatar.

Theo
06/08/2018 à 17:50

le jour où on pourra filmer les films avec des Go pro ou des smartphone au lieu d'utiliser les camera de chez Arri, REd, Sony ou Canon, à plusieurs dizaines de milliers de $ l'unité avec la même qualité on en reparlera...

badass man
06/08/2018 à 17:33

Le gars a réalisé deux grosses merdes et il se permet de l'ouvrir

Geoffrey Crété - Rédaction
06/08/2018 à 17:09

@Neodraken

On a reformulé pour rendre plus claire l'idée de sa déclaration.

Neodraken
06/08/2018 à 17:03

Soit il manque un mot, soit il y a une faute car je ne comprends pas la phrase : "Tout le paysage cinématographique, c'est réutiliser différentes choses"