Box-office, le bilan : Ben-Hur bien parti pour être le plus gros flop de l'été avant le BGG de Spielberg

Ca ne galope plus mais rame carrément pour le remake de l'oeuvre culte de Wyler, Ben-Hur sera sûrement la plus grosse catastrophe de l'été 2016.

Si de notre côté nous n'avons pas trouvé que Ben-Hur était la catastrophe que tout le monde attendait, il n'empêche que outre-atlantique, le film se prend une claque absolument magistrale et est en passe de devenir l'échec le plus cuisant de l'été. Et alors que l'été est définitivement terminé il est temps de faire un bilan sur cette saison. Le constat est clair, bien que le film ne soit sorti que depuis moins d'un mois aux Etats-Unis, celui-ci est déjà officiellement considéré comme le plus gros flop.

D'après les plus récents chiffres, l'oeuvre de Timur Bekmambetov qui part d'un budget de production estimé à 170 millions de dollars a éprouvé d'immenses difficultés à réunir pour l'instant plus de 70 millions de dollars. Et vu le retour presse désastreux et le démarrage catastrophique, il semble pratiquement impossible qu'un bouche à oreille positif puisse changer la donne. Le film est tout simplement condamné à essuyer une perte significative autour de 120 millions dollars, en comptant également les frais promotionnels engagés. 

Alors la question que nous nous posons tous ici c'est : pourquoi ? Comment cela est-il possible qu'un film qui même avant d'entrer en développement se savait condamné, a pu oser entrer en production ? Comment est-il pensable qu'avec un budget de départ trop élevé pour être rentabilisé mais en même temps trop bas pour offrir une oeuvre digne de l'original de William Wyler, Paramount/MGM allaient pouvoir faire mouche et convaincre un public qui clairement se lasse des remakes ? 

En même temps, même les producteurs les plus bankables et intouchables savent que le cinéma est une roulette géante, la preuve en est du film de Steven Spielberg, BGG qui se place comme le deuxième pire échec de l'été 2016 : après le budget et autres frais de promotion engagés sur le film, c'est une perte autour de 100 millions de dollars pour les studios Disney, Amblin et Participant Media. 

Mais ce n'est pas tout pour Disney puisqu'il doit également essuyer un échec inattendu avec la suite d'Alice aux Pays des merveilles qui lui rajoute une dette de 65 millions de dollars supplémentaires, un échec amer d'autant que le premier réalisé par Tim Burton avait été un succès inimaginable. En même temps l'image de marque Burton absente et le score de 30% sur rottentomatoes, il ne restait plus que le casting certes prestigieux mais qui n'a clairement pas emballé le public. 

Rien de bien alarmant cependant puisque les studios Disney ont également fait les plus gros succès de cet été avec Le monde de Dory et Civil War, et ne doivent pas franchement se ronger les sangs face à ces deux modestes pertes. Cet été est tout de même resté révélateur quant à la lassitude du spectateur vis-à-vis des suite et remakes et il y a fort à parier que les studios vont devoir à un moment trouver de quoi se renouveler s'ils ne veulent pas connaître un nouvel effondrement historique et la naissance d'un nouveau Nouvel Hollywood.