Javier Bardem confesse l'Amérique dans l'inattendu spin-off de To the Wonder de Terrence Malick

La Rédaction | 20 février 2018 - MAJ : 09/03/2021 15:58
La Rédaction | 20 février 2018 - MAJ : 09/03/2021 15:58

D’ordinaire, le terme spin-off est plutôt accolé aux blockbusters et autres films super-héroïques. Mais là, c’est Terrence Malick qui en sort un de son chapeau.

Enfin, pas exactement son chapeau. Le festival texan South by Southwest, devenu ces dernières années la Mecque de tout ce que la culture populaire contemporaine recèle de pépites indé, va accueillir un moyen métrage étonnant, dont l’origine remonte à 2012, alors que Terrence Malick tourne avec Javier Bardem.

Il met alors en scène To the Wonder, une de ses propositions les plus arides et difficiles d’accès. Au sein du film, un segment demeure un peu à part, riche d’images impressionnantes : il s’agit de la partie consacré au personnage de Bardem, prêtre particulièrement à l’écoute de sa communauté et notamment de ses membres les plus vulnérables.

 

 

Pour immerger ses comédiens et l’équipe dans la philosophie de son projet de mise en scène, le cinéaste se rend avec toute sa petite troupe dans une petite ville de l’Oklahoma, où sera tourné l’intégralité du film, durant plusieurs semaines, au cours desquels l’équipe se familiarise avec les lieux et les habitants, afin de permettre à chacun d’évoluer naturellement dans ce décor à ciel ouvert.

Concernant le personnage de Javier Bardem, il est décidé de le faire interagir avec de vrais citoyens, aucun n’est acteur, dont la plupart ne connaissent pas l’artiste, sinon dans son rôle sinistre dans No Country for old Men. Pour ce faire, Malick fait appel au journaliste et documentariste Eugene Richards, lequel a fait des enjeux sociaux et des questions de pauvreté une pierre angulaire de son travail.

 

à la merveille

Javier Bardem et Ben Affleck dans A la Merveille

 

Il va ainsi aider Bardem et Malick à obtenir de longues plages de discussion, sur le mode de la confession, avec une galerie de personnages hauts en couleurs. Si de nombreuses images de ce processus ont abouti dans le film, il restait quantité de rushes inexploités. Rushes qu’Eugene Richards a souhaité monter pour aboutir à un moyen-métrage intitulé Thy Kingdom Come (que ton règne vienne), que Malick l’a autorisé à monter et exploiter.

C’est donc un mélange entre le regard de Richards et la technique cinématographique du réalisateur qui nous est proposé, entre fiction et documentaire, avec pour guide un Javier Bardem qu’on sent aussi amusé qu’interloqué. Bref, un bon petit trip qu’il nous tarde de découvrir.

 

PHoto Javier Bardem

"Votre confesseur est arrivé"

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