Quand la French Touch répondait au nom de Danielle Darrieux. Bien avant BB, il y avait DD…
Décidément c’est le bal des départs. Dix jours après Jean Rochefort, c’est une autre icône du cinéma français qui nous quitte cette semaine. Monument du 7e art français, une filmographie s’étalant sur plus de soixante ans, c’est une légende qui s’en est allée.
Jouant au début de sa carrière les épouses parfaites ou écervelées dans les comédies de son époux Henri Decoin, Danielle Darrieux tournera même avec le grand Billy Wilder au casting de Mauvaise graine dans une comédie d’action à l’âge de seize ans.
Avec Pierre Mingand dans Mauvaise Graine de Billy Wilder
Souhaitant tourner définitivement la page des rôles caricaturaux qui l’ont fait connaître, elle s’associera notamment à Jean Cocteau dans Ruy Blas avec Jean Marais pour une seconde partie de carrière où elle dévoilera l’étendue de sa palette d’actrice en jouant les garces dans le Rouge et le Noir ou encore épouse aimante et bafouée dans la Vérité sur Bébé Donge avec Jean Gabin. L’actrice est même courtisée par Hollywood avec Joseph L. Mankiewicz qui la fait tourner dans l’Affaire Cicéron avec James Mason puis pour Robert Rossen dans Alexandre Le Grand en interprétant la mère du personnage de Richard Burton .
Avec Richard Burton Sur Alexandre le Grand
De retour en France, jonglant entre la Nouvelle Vague et son amour pour le théâtre, elle s’affirme comme une actrice insaisissable, basculant du rire aux larmes de film en film.
Elle n’aura depuis de cesse de concilier cinéma, télévision et théâtre avec un succès jamais démérité. Aussi bien chanteuse qu’actrice, incarnant la grâce et l’élégance à la française, elle nous quitte à l’âge de 100 ans et plus de 110 films à son actif.
Dans 8 Femmes de François Ozon
Maman (qui avait 2 mois de plus mais hélas pas sa longévité !) avait la passion du cinéma et une tendresse toute particulière pour Danielle Darrieux dont le talent et surtout le tempérament moderne de femme libre forçait son admiration. J’ose donc vous remercier à titre personnel pour ce bel hommage…
« Ah ! qu’il doit être doux et troublant, l’instant du premier rendez-vous où le cœur las de battre solitaire s’envole en frissonnant vers le mystère … »
C’était l’équivalent féminin de Jean Gabin pour moi, une grande dame dotée de beaucoup de talent et lucide sur son métier. Mince 100 ans…respect.
Mais merde, stop là. Danielle Darrieux, tellement magistrale dans Madame de… Quelle composition, quelle classe. Mon plus beau souvenir d’elle au cinéma (bon avec les Demoiselles de Rochefort dans une autre catégorie). Je tire ma révérence à cette grande dame.
@larédac…
J’ai oublié de vous remercier pour
L’hommage à une actrice d’envergure que peu de jeunes connaissent…
Merci .
@+
PS : Largement autant de pièces de théâtre…Que de films…
Comme Jeannot au début de ce mois d’automne…
A leurs disparitions , désormais, on «marie octobre»…
Salut les divins acteurs…