Cédric Kahn

Didier Verdurand | 23 novembre 2004
Didier Verdurand | 23 novembre 2004

En plein montage de son nouveau film, L'Avion, Cédric Kahn a accepté de nous consacrer quelques minutes en répondant à nos questions par mail, à l'occasion de la sortie en DVD de Feux rouges.

Vous avez déclaré : « Je fais des films pour savoir pourquoi je les fais. » Comment choisissez-vous un film ?
Le désir est le seul moteur. Et il faut qu'il soit intense, pour durer tout le temps de la fabrication du film.

Est-ce particulièrement difficile de diriger un acteur qui incarne un personnage sous l'emprise de l'alcool ?
Oui et non. C'est très vite devenu un problème secondaire. La seule indication que j'ai donnée à Jean-Pierre Darroussin était de ne jamais jouer l'alcool.

Quelle fut la scène la plus compliquée à tourner de Feux rouges, et pourquoi ?
Je ne m'en souviens pas. J'ai une grande faculté à oublier les difficultés, ce qui me permet de recommencer un autre film.

Avez-vous pensé à Lost highway, de Lynch ?
Oui, je l'avoue. La route et les lignes blanches surtout. Mais c'est pareil, quand je tourne j'oublie tout.

Quel est votre avis sur la carrière dans les salles de Feux rouges ?
Un peu décevante dans un premier temps, mais le film vieillit bien, il « s'accroche », comme on dit en cyclisme... Je fais confiance au temps.

Comment a-t-il été accueilli aux États-Unis ?
Très bien, et par la critique et par le public, pour ma plus grande surprise.

Aimez-vous vous impliquer dans la conception d'un DVD ? Y avez-vous pensé avant même le tournage ?
Je n'aime pas y laisser des choses qui ne me plaisent pas, mais pour l'instant je prends peu de temps pour m'y impliquer. Ça viendra avec le temps.

Voyez-vous plus de films au cinéma ou en DVD ? Combien à peu près par mois ?
Très peu au cinéma et encore moins en DVD. Je préfère ne pas avancer de chiffre, j'ai peur que ce soit effrayant !

Comment s'était passé votre stage sur le film de Maurice Pialat, Sous le soleil de Satan ? Quel souvenir le plus marquant gardez-vous de Pialat ?
Beaucoup de choses, très importantes pour moi, sur lesquelles je ne peux pas m'expliquer en quelques lignes.

Avec le recul, comment analysez-vous l'accueil controversé de Roberto Succo à Cannes ? Vous y retourneriez avec plaisir ?
On ne va pas Cannes pour le plaisir, on y va par vanité. Mais pourquoi pas ? Rien ne se passe jamais de la même façon.

Votre expérience au festival de Berlin a-t-elle été plus agréable ?
Incomparable.

Que pouvez-vous nous dire sur votre prochain film avec Vincent Lindon et Isabelle Carré ?
Rien.

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