Emmanuelle : la contrefaçon sale, scandaleuse et gore, avec nonnes, cannibales et pire encore

La saga Emmanuelle a eu un succès phénoménal... et a inspiré une contrefaçon italienne à peu près aussi opportuniste que lucrative, qui emmène Laura Gemser (et d'autres) dans des contrées plus qu'exotiques.

Au début des années 1970, le producteur Yves Rousset-Rouard engage le photographe Just Jaeckin pour réaliser une seconde adaptation du roman Emmanuelle, qui a scandalisé lors de sa parution officielle en 1967. Le long-métrage sort en 1974 et pulvérise le box-office français, totalisant 8,8 millions d'entrées et confirmant l'intérêt du grand public pour le cinéma érotique, tandis que la pornographie dite "hard" est en pleine explosion depuis son autorisation sur fond de "libération sexuelle".

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Un succès qui entrainera la production de plus d'une dizaine de suites et dérivés, jusqu'à la réadaptation du roman par Audrey Diwan avec Noémie Merlant en 2024. Mais il existe une autre saga, une saga pirate, évidemment née de l'esprit d'Italiens cherchant à surfer sur la vague de cyprine française. Et elle emmènera son personnage, Emanuelle (avec un seul "m" !) dans tous les sous-genres les plus crapoteux du moment. C'est la longue pseudo-franchise des Black Emanuelle. Attention, mention de violences, sexuelles ou pas.

Emmanuellesploitation

Emmanuelle a vite inspiré une franchise, devenue encore plus vite incontrôlable. Sylvia Kristel elle-même a participé à de sacrés bidules, comme ce septième épisode judicieusement intitulé Emmanuelle au 7^e ciel, dans lequel elle dirige un centre de réalité virtuelle sexuelle. Le film anticipe le combo Oculus Rift / Pornhub avec 30 ans d'avance, car il date de 1993.

C'est la décennie de la jouissance galactique : le propriétaire de la licence Alain Siritzky a lancé dans la foulée une série de téléfilms américains surnommée Emmanuelle in space, ne devançant que d'une petite vingtaine d'année les Emmanuelle through time, qui tiennent la promesse de leur titre. Non, on ne compte même pas Emmanuelle vs Dracula. Et oui, cette avalanche de téléfilms à peu près aussi proches du roman original que le prochain Jurassic Park avait le droit d'emprunter le nom et le personnage d'Emmanuelle, au regard du droit.

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