Mel Gibson Vs John Travolta : qui a la meilleure filmo ?

Jean-Noël Nicolau | 19 février 2010
Jean-Noël Nicolau | 19 février 2010

D'un côté John Travolta joue encore aux cabotins dans From Paris with love, de l'autre Mel Gibson revient en tant qu'acteur après presqu'une décennie d'absence avec Hors de contrôle. L'occasion de comparer les carrières de ces deux stars. Des filmographies en dents de scie, totalement passionnantes.

 

Carrie au bal du diable - 1976

Un début en fanfare pour John Travolta, parfait en méchant de cours de lycée dans cette sympathique adaptation de Stephen King signée Brian de Palma (4/5)

La Fièvre du samedi soir - 1977

Travolta devient une star, une icône, un phénomène de société. Pour l'éternité, il incarne la mode du Disco, le roi de la discothèque ! (3,5/5)

Grease - 1978 

Encore plus cool, encore plus fun, Travolta étincelle et devient l'acteur le plus populaire de son temps. (3/5)

 

Mad Max - 1979

En Australie, un petit jeune ambitieux débute dans le rôle qui lui collera pour toujours à la peau : celui du dingue, du vengeur, du suicidaire. Mel le fou is born. (4/5) 

Tim - 1979

Mais le bon Mel ne veut pas qu'être acteur de films d'action, il veut être reconnu pour son talent, tout de suite. Pour cela il incarne déjà un handicapé mental, sans grand retentissement (3,5/5) 

Gallipoli - 1981

Mel Gibson est la nouvelle coqueluche de l'Australie, il tourne avec le plus grand des réalisateurs du pays : Peter Weir. Un beau film de guerre. (3,5/5) 

Blow out - 1981

Travolta essaie de changer son image de gentil danseur en retournant auprès de De Palma. Cet hommage à Hitchcock possède de nombreux fans, en particulier un certain Tarantino... (4,5/5)

 

Mad Max 2 - 1982

Mel Gibson devient star planétaire avec ce film d'action ultime, souvent imité, jamais égalé. (4,5/5) 

L'Année de tous les dangers - 1982

Le vrai chef-d'oeuvre de la collaboration entre Peter Weir et Mel Gibson c'est celui-ci. Un film édifiant, qui fit beaucoup de bruit en son temps avant de tomber doucement dans l'oubli. (3,5/5) 

Staying alive - 1983

L'expérience Blow out ne se révélant pas concluante au box-office, Travolta fait la plus grosse erreur de sa carrière en acceptant de tourner dans la suite de La Fièvre du samedi soir sous la direction de Rocky Stallone. C'est la catastrophe et le début d'une longue traversée du désert de plus de 10 ans. (1,5/5)

Second chance - 1983

Dans la foulée de Staying alive, John s'enfonce encore davantage en reformant le couple de Grease avec Olivia Newton-John. Le public, lui, est déjà passé à autre chose. (1,5/5)

 

La Rivière - 1984

Mad Mel débarque aux USA avec une crédibilité d'acteur à son top. La preuve avec ce drame réussi, aux côtés de Sissy Spacek. (3,5/5) 

Le Bounty - 1984

Le nouveau chéri de ses dames, c'est le beau Mel. Il débute son règne peu disputé avec ce film d'aventures classique mais charmant. (3/5) 

Mad Max au-delà du Dôme du Tonnerre - 1985

Trop sûr d'eux ? En tout cas Gibson et Miller se fourvoie en essayant de transformer Mad Max en blockbuster tout public. (3/5) 

L'Arme fatale - 1987

Le film qui manquait à Mel. Un succès hollywoodien gigantesque, oeuvre culte de la génération vidéo-club. Le mythe est définitivement ancré. (4/5)

 

Tequila sunrise - 1988

Gibson débute alors son repos du guerrier et se met en roue libre, comme dans ce petit polar routinier. (3/5) 

Allô maman ici bébé - 1989

Tiens ? Revoilà John Travolta... Ou presque. Juste une terrible comédie familiale, dont le succès gigantesque rappela l'existence de l'acteur. (2,5/5)

L'Arme fatale 2 - 1989

Prodigieusement bourrine, la suite de L'Arme fatale est devenue l'archétype du plaisir coupable. On adore. Mel Gibson est alors sans égal. Mais un certain Bruce Willis s'apprête à lui voler les spotlights... (4/5) 

Allo maman c'est encore moi - 1990

John Travolta fait ce qu'il peut. Il faut bien manger, non ? (1/5)

Comme un oiseau sur la branche - 1990

Une comédie d'action typique de la fin des années 80. Seule la nostalgie la sauve. (2,5/5) 

Hamlet - 1990

En essayant de se racheter une crédibilité artistique, Mel Gibson fait l'un des pires choix de sa carrière. Le cinéma Panzer de Zeffirelli entraîne une flopée de grands comédiens dans sa chute. (2/5) 

Air America - 1990

Aïe aïe aïe, Mel paye ses factures et en profite pour croiser un jeune premier futur has been ressuscité : Robert Downey Jr. (2,5/5) 

Les Yeux d'un ange - 1991

Aller, aller, John, c'est bientôt le bout du tunnel. (1,5/5)

L'Arme fatale 3 - 1992

Il est heureux le Mel, finalement les faux-pas n'ont pas suffit à lui faire perdre sa place à Hollywood. Le public l'adore et cette nouvelle suite, très inférieure aux deux premiers films, est encore un triomphe. (3/5)

 

Forever young - 1992

Et un film romantique pour faire craquer les dames, un ! Pas forcément glorieux, mais efficace. (2,5/5) 

L'Homme sans visage - 1993

Mieux que personne, Gibson sent le vent d'Hollywood tourner. Il faut envisager de se recycler et de reprendre un peu de sérieux. On n'est jamais mieux servi que par soi-même et le bonhomme passe pour la première fois derrière la caméra avec ce beau film. (3/5) 

Allô maman c'est Noël - 1993

La dernière horreur avant la résurrection. (1/5)

Pulp Fiction - 1994

Et Tarantino fut ! En un seul film, John Travolta redevient l'acteur le plus cool de la planète. Moment historique. (4,5/5)

 

 

Maverick - 1994

Au même instant où Travolta et Willis sont sacralisés par Quentin Tarantino, Mel Gibson fait l'andouille avec Jodie Foster. Monumentale erreur, mais qui a ses fans... (3,5/5) 

White man - 1995

John Travolta entame la deuxième moitié de sa carrière, placée sous le signe de la boulimie. Il va tourner tout et n'importe quoi à très grande vitesse. (2,5/5)

Get shorty (Stars et truands) - 1995

Une comédie sympathique ne peut pas faire de mal. (3/5)

Braveheart - 1995

De son côté, Mel Gibson entame sa phase christique. Il a vu la lumière, il va changer le monde. Plutôt payant, aussi bien auprès des critiques que du public. (3,5/5) 

Michael - 1996

Avoir fait Pulp Fiction n'est pas un gage de changement radical de carrière. Tout le monde s'arrache Travolta, mais lui n'en est pas plus éclairé dans ses choix. Il fait n'importe quoi, on vous dit ! (1,5/5)

La Rançon - 1996

Mel le dingue a été mis sous valium, pourtant le feu de la vengeance brille encore dans son regard. (3/5) 

Phénomène - 1996

Où l'on découvre avec horreur l'amour inconditionnel de Travolta pour la scientologie. D'un côté Mel le Christ et de l'autre John l'Alien. A quand la vraie battle ? (1/5)

Broken arrow - 1996

Travolta devient l'égérie d'un John Woo exilé aux USA. On n'est pas dans la mouise... (2,5/5)

Complots - 1997

Mel ne peut rien refuser à son pote Richard Donner. Ils s'entraident pour payer leurs factures, c'est mignon. (2,5/5) 

Mad city - 1997

Un Costa-Gavras, même mineur, fait toujours bien au sein d'une filmo. Travolta fait donc dans le thriller politique aux côtés de Dustin Hoffman. (3/5)

Volte/Face - 1997

Travolta se lance dans un formidable concours de cabotinage avec Nicolas Cage. Ridicule ou génial ? Volte / Face fait toujours polémique. (4/5)

She's so lovely - 1997

Toujours du cabotinage, mais il est ici battu par un Sean Penn "on fire". Le fiston Cassavetes n'a pas le talent de son père. (3/5)

L'Arme fatale 4 - 1998

Quand on vous disait que Mel ne peut rien refuser à son pote Richard ! Jusqu'à signer le film de trop dans une série qui n'en demandait pas tant. (2,5/5) 

Primary colors - 1998

Un film politique prestigieux, qui fit même l'ouverture du Festival de Cannes. Pas tout à fait à la hauteur de ses ambitions cependant. (3/5)

Préjudice - 1998

A tourner plus vite que son ombre, Travolta ne fait plus de distinction entre les grands films et les oeuvres de routine. C'est le cas ici. (2/5)

La Ligne rouge - 1998

Certes ce ne sont que quelques minutes de présence à l'écran, mais cela permet à Travolta d'ajouter un Malick à sa filmo. La classe ultime. (4,5/5) 

Payback - 1998

Déjà proche du has been en tant que comédien, Gibson essaie de faire son grand retour avec ce film de vengeance gentiment énervé. Pas si mal. (3,5/5)

 

The Million Dollar Hotel - 1999

Et histoire de revenir en bonne grâce auprès des critiques, Mel s'acoquine avec Wim Wenders en pleine période gâteuse. Il a du bol, ce n'est pas un ratage total. (3/5) 

Le Déshonneur d'Elisabeth Campbell - 1999

Particulièrement ennuyeux, encore de l'anodin pour un Travolta qui assure le minimum. (1,5/5)

The Patriot, le chemin de la liberté - 2000

L'association Gibson/Emmerich avait tout pour faire des étincelles. Mais non, c'est un Braveheart du pauvre. (2,5/5) 

Chicken run - 2000

Dans le premier long-métrage du studio Aardman, Mel est parfait en coq fanfaron. (3,5/5) 

Ce que veulent les femmes - 2000

Et une comédie romantique bien gluante signée par la spécialiste Nancy Meyers. Ca sent la fin de parcours pour notre bon Mel. (2,5/5) 

Battlefield Earth - 2000

Tout le monde a besoin d'une bouse absolue dans sa carrière non ? Là, c'est gravissime. Non seulement c'est de la propagande scientologue, mais en plus Travolta produit, supervise et ricane. Un navet légendaire. (0,5/5)

Opération Espadon - 2001

Travolta s'invente un nouveau concept : le méchant cabotin. En même temps on ne se souvient que des seins d'Halle Berry. (2,5/5)

L'Intrus - 2001

Ah ! Un thriller du troisième âge, un ! (1,5/5)

Signes - 2001

Comme tous les films de Shyamalan, Signes fait polémique. Il y a ceux qui aiment et ceux qui se moquent. Gibson y est néanmoins très bien. (3/5) 

Nous étions soldats - 2002

Ce n'est qu'un au revoir. Mel Gibson prend sa retraite en tant que comédien et s'en va mettre en scène des projets mégalos et fous (La Passion du Christ, Apocalypto). Il tire sa révérence avec ce film de guerre très anecdotique. (2,5/5)

 

The Punisher - 2003

On parlait de méchant cabotin, en voici l'archétype. Attention, nanar droit devant ! (1,5/5)

Basic - 2003

Cela pourraît être un thriller anodin de plus, mais c'est surtout le dernier film (en date) de John McTiernan. (3/5)

Love song - 2004

Papy John s'offre un film aux côtés de la toute fraîche Scarlett Johansson. Tant qu'à se faire plaisir, hein... (3/5)

Piège de feu - 2004

Backdraft 2 ? Non, mais ça ne vole guère plus haut. (2,5/5)

Be cool - 2005

La suite de Get Shorty. Dans le genre fausse bonne idée... (2/5)

Coeurs perdus - 2006

Une nouvelle version de l'histoire des Tueurs de la lune de miel. Un casting formidable pour un film qui ne l'est pas du tout. (2/5)

Bande de sauvages - 2007

Travolta n'est peut-être jamais aussi bon que dans la comédie. La preuve avec ce sympathique "ride" avec les papys. (2,5/5)

Hairspray - 2007

Encore mieux, Travolta reprend le rôle de Divine dans le remake du film de John Waters. Jouissif au possible et l'acteur y est irrésistible. (3,5/5)

Volt, star malgré lui - 2008

Travolta s'offre aussi son personnage animé. Mais c'est un peu moins réussi que Chicken Run. (3/5)

L'Attaque du métro 123 - 2009

Un Tony Scott mineur, pour faire bonne mesure. Et l'acteur n'y dévoile rien qu'on ne connaissait déjà par coeur (2,5/5)

From Paris with love - 2010

Travolta en fou furieux maniaque du flingue qui pète tout à Paris. L'acteur a l'air de beaucoup s'amuser. Le spectateur, nettement moins... (2/5)

Hors de contrôle - 2010

Le grand retour après presqu'une décennie d'absence sur les écrans. Malheureusement la tentative de polar énervé comme au bon vieux temps tourne court. (2,5/5) 

Résultats :

John Travolta : 2,4 / Mel Gibson : 3,1

Gagnant : Mel Gibson

 

 

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commentaires
converse
19/08/2015 à 07:22

converse

toms shoes̨
17/08/2015 à 19:40

toms shoes̨

new balancę
30/07/2015 à 12:28