Les James Bond Girls - Partie 1

Patrick Antona | 20 octobre 2012
Patrick Antona | 20 octobre 2012

Que serait James Bond sans son immense harem de girls plus ou moins avenantes ? Elles finissent (presque) toutes par succomber aux charmes de l'agent 007. Certaines sont entrées dans la légende, d'autres (plus rares) ont connu des carrières enviables, mais toutes nous ont marqué, au moins le temps d'une scène. A l'occasion de la sortie du 23ème Bond officiel, Skyfall, Ecran Large vous propose une rétrospective complète (et réactualisée) des James Bond Girls. Cette première partie vous entraîne de James Bond contre Dr. No à Moonraker. .

 

 

James Bond contre Dr. No (1962)

Lorsque la sculpturale Ursula Andress (Honey Ryder) sortit de l'onde tel Venus en 1962 face à Sean Connery, le monde des héroïnes de cinéma en fut à jamais bouleversé. Affublé d'un nez cassé dans le roman original (tout comme ses méchants, Ian Fleming aimait doter ses personnages féminins de petites tares), les producteurs Saltzman et Broccoli ont préféré ne rien touché à la beauté de cette jeune comédienne suisse, mariée à l'époque avec le comédien John Derek (futur mari de Bo). Bien leur en a pris, le mythe de la James Bond Girl était né et les ventes de bikini blanc vont exploser. La belle Ursula, qui à peine adolescente, avait déjà séduit Daniel Gélin, entama une carrière internationale sur les chapeaux de roue (Quoi de neuf, Pussycat ?, Le Crépuscule des aigles) avant de s'échouer sur les récifs de la gaudriole italienne (L'Infirmière, Ursula l'antigang) ou les séries TV (Falcon Crest). Finalement c'est sa vie sentimentale tapageuse avec Jean-Paul Belmondo, Ryan O'Neal ou Warren Beatty qui retient plus l'attention que ses prestations cinéma. Dommage pour celle qui fut, avec Raquel Welch, le parangon de la beauté féminine des 60's.

 

  

Autre girl notable de la saga James Bond période Sean Connery, la brune Eunice Gayson (interprété par Sylvia Trench) reste la première à avoir partagé la couche de l'espion de Sa Majesté après une partie de « train de fer » et qui lui a permis  d'envoyer sa désormais célèbre réplique: « My name is Bond, James Bond ». Portrait typique de la londonienne classe et amatrice de bonnes choses, elle fera son retour pour une courte prestation dans l'épisode suivant, Bons Baisers de Russie.

 

 

Bons baisers de Russie (1963)

A la fois appât et intérêt sentimental majeur de l'intrigue, la russe Tatiana Romanova est la première véritable espionne que James Bond sera amené à croiser dans sa longue carrière. Incarnée par la Miss Rome 1960 Daniela Bianchi (qui est doublée au passage), ce caractère de femme ambivalente voire dangereuse mais qui sera « retournée » grâce aux talents si particuliers de notre espion préféré sera désormais un classique de la légende bondienne. Après Bons baisers de Russie, la blonde Daniela Bianchi n'arrivera pas à se défaire de ce genre de rôle d'espionne, apparaissant dans la parodie OK Connery (interprété par le propre frère de Sean, Neil !) qui utilisait des acteurs réguliers de la série et autres copies transalpines comme Mission spéciale Lady Chaplin, avant de prendre une retraite anticipée en 1968.

 

  

Plus intéressant se trouve être le destin de Martine Beswick, incarnant Zora une des deux gitanes (celle qui a la robe verte) qui luttent mano a mano dans une séquence mémorable du film. Jeune jamaïcaine ayant déjà tenté sa chance pour le rôle de Honey Ryder dans Dr No, elle sera remarquée par les producteurs qui lui offriront ce petite rôle de sauvageonne bagarreuse puis celui plus important de l'assistance de James Bond dans Opération Tonnerre, Paula Caplan. Elle devrait devenir par la suite une des reines de la série B anglaise grâce aux productions Hammer, dont les fleurons seront Les Femmes Préhistoriques ou Dr Jekyll & Sister Hyde, et a continué dans le cinéma jusqu'en 1995.

 

  

Goldfinger (1964)

Avec le personnage Pussy Galore (littéralement «Plein de Chattes»), les créateurs de la série James Bond initient la liste des noms scabreux à double-sens et haut potentiel érotique. Interprétée par l'expérimentée Honor Blackman, alors véritable star de la série TV The Avengers (Chapeau Melon et Bottes de cuir) où elle fait ses propres cascades, elle est présentée d'emblée comme une adversaire rivalisant d'égal à égal avec James Bond : intelligente, athlétique, belle, pilote intrépide et surtout lesbienne ! Chef d'une patrouille de véritables amazones, elle reviendra à de plus nobles sentiments envers James Bond (et à l'hétérosexualité !) après une passe d'armes martiale dans les foins mais demeurera le caractère le plus féministe jamais rencontré dans la série et fait encore l'objet d'un véritable culte. Il n'y a pas si longtemps son interprète défendait encore son personnage comme étant le contraire de la bimbo bondienne classique. Toujours très active en tant que comédienne, alternant théâtre, TV et cinéma (ou elle recroisa Sean Connery dans le western Shalako en 1967), elle est aussi très présente dans le domaine caritatif avec l'association Fairtrade d'aide au Tiers-Monde, et a fait partie d'une campagne de sensibilisation aux violences domestiques.

 


Plus malchanceuses dans leur destin bondien, les sœurs Jill Masterson (Shirley Eaton) et Tilly Masterson (Tania Mallet) ouvrent aussi le ballet des femmes qui finiront par payer leur alliance ou leur faiblesse vis-à-vis de l'agent 007. Restée anthologique par le raffinement et la cruauté de son exécution, l'image de Shirley Eaton étouffée dans de la peinture d'or sera un des principaux thèmes de la campagne de promo de Goldfinger. En tant qu'actrice, après avoir pas mal œuvré et ce, depuis les années 50, elle aura du mal à négocié la suite de sa carrière, y mettant fin en 1968 après la sortie du décevant diptyque The 1000 Eyes of Sumuru/Seven Secrets of Sumuru où elle interprétait le rôle-titre de femme-fatale toute dévouée à éradiquer la gente masculine de la Terre.

 

Après le rôle de Tilly Masterson, sœur vengeresse de Jill, qui connaîtra un sort tout aussi funeste lorsqu'elle croisera Oddjob  et son terrible chapeau, Tania Mallet préférera dans la vraie vie se consacrer exclusivement au mannequinât.


  

 Victime, indirecte ou directe, du machisme de James Bond, la serbe Nadja Regin dans le rôle de la traîtresse Bonita se prendra un bon coup de poing dans le pré-générique et une bonne remarque cinglante à la clé, tandis que Margaret Nolann, dans celui de la masseuse Dink, héritera d'une bonne tape sur les fesses.

 

   

 

Opération Tonnerre (1965)

Avec Opération Tonnerre, la Bondmania atteint son apogée et les promoteurs de la série débutent leur fructueuse collaboration avec Playboy, le journal de charme s'octroyant les droits sur les reportages photos du film et les exclusivités sur les vedettes et cela publiés dès le numéro de Novembre 1965.



Cocorico, Claudine Auger est la première James Bond Girl française de la série et surtout une des plus belles. Impeccablement moulée dans son maillot noir ou sa combinaison de plongée, Dominique 'Domino' Derval, l'ex-Miss France 1958 passe des bras de l'agent du SPECTRE Emilio Largo à ceux plus virils de James Bond, une fois la vérité sur la mort de son frère établie. Réussissant à alterner productions françaises (Jeu de massacre, Un peu de soleil dans l'eau froide) et italiennes (Belfagor le magnifique, La Baie sanglante) où sa beauté fait effet, elle décide de prendre une retraite méritée, non sans une dernière version TV du roman Le Rouge et le noir en 1997, où elle croise une autre ex-James Bond girl française, Carole Bouquet.

 


Avec le personnage de Fiona Volpe, la rousse italienne Luciana Paluzzi inaugure le cycle des « femmes de main » du SPECTRE, sexy et dangereuses, n'hésitant pas à consommer leur proie avant de procéder à leur exécution. La scène de sa mort avec la réplique sarcastique de James Bond "Cette danse l'a tué !" demeure un des sommets de l'humour noir de la série. Luciana Paluzzi continuera dans l'espionnage avec Pas de roses pour OSS 117 ou la série TV Des agents très spéciaux, et enchaînera film sur film dans tous les genres, western, SF, policier, blaxpoitation, péplum dont l'érotique Les Amazones réalisé par Terence Young, et stoppera son activité en 1978.

 


Même si leurs personnages sont plus discrets, la fausse blonde Molly Peters dans la blouse de l'infirmière Patricia Fearing, toute attachée à la forme de James Bond, ou la brune Martine Beswick (2° James Bond à son actif) dans la peau du malheureux agent Paula Caplan garnissent à merveille l'aréopage de beautés qui entoure ce sacré veinard de 007.

 

  

 

On ne vit que Deux Fois (1967)

Il est évident que les aventures de James Bond au pays du Soleil Levant seraient aussi un bon moyen pour James Bond de croiser des beautés locales. Les bombes japonaises Mie Hama (Kissy Suzuki) et Akiko Wakabayashi (Aki) ont vite fait de convertir l'agent de Sa Majesté aux bienfaits de la culture nippone, à grand renfort de bain et de massage, la seconde assurant aussi le rôle fictif, mais fatal, de la femme de James Bond ! Actrices confirmées qui avaient déjà une longue carrière à leur actif, ces véritables icônes de la pop-culture avaient auparavant croisé les plus gros monstres de la Toho comme Godzilla, Gidorah, Dogora et  même King Kong. Akiko Wakabayashi avait menacé la production d'un hara-kiri si elle n'était pas prise alors que Mie Hama aura l'honneur de devenir la première Playmate asiatique au monde.

 


 Au rayon bad girl, la première rencontre asiatique de James Bond avec la vénéneuse Ling (Tsai Chin, habituelle fille de Fu Manchu dans la série de films interprétée par Christopher Lee) est de celle qui faillit tourner au vinaigre. Toute dévouée au SPECTRE , l'agent Helga Brandt (dans le roman originel, elle était l'héroïne) se montrera plus acharnée à la perte de James Bond, menaçant ce dernier avec un scalpel mais finissant comme pâture aux piranhas de Blofeld, comme prix de son échec. Interprétée par la star allemande Karin Dor (mariée à l'époque avec le réalisateur Harald Reinl), elle fut la vedette de nombreux krimis , interpréta la reine Brunhilde dans la version 1967 des Nibelungen et fut une héroïne hitchcockienne dans L'étau en 1969.

 

 

Casino Royale (1967)

Projet concurrent à la saga produite par Saltzman/Broccoli, cette parodie scénarisée (en partie) par Woody Allen et co-dirigée par pas moins de sept réalisateurs (dont John Huston et Val Guest) atteint des sommets dans le portnawak jouissif et irrévérencieux envers son sujet, et se paye le plus beau défilé de beauté des sixties. Au gré des différents sketchs qui émaillent cet OFNI symbole du pop-art, ce ne sont pas moins de cinq bond-girls parmi les plus sexy qui évoluent devant nos yeux ébahis, soit Ursula Andress, l'israélienne Daliah Lavi, la pétulante Barbara Bouchet dans le rôle de Miss Moneypenny, la bombe londonienne Joanna Pettet (dans le rôle de Mata Bond fille de qui-vous-avez-compris), et la toute jeune Jacqueline Bisset (Mary Goodnight). Petite cerise sur le gâteau, l'ancienne génération n'est pas en reste avec Deborah Kerr hilarante en rude veuve écossaise.

 

 


Au service secret de sa Majesté (1969)

Avec ce film qui restera hors norme dans la série, Diana Rigg dans le rôle de Tracy Di Vicenzo entre définitivement au Panthéon comme la James Bond Girl ultime : elle fut la seule à marier le meilleur agent de sa Majesté avant que les noces ne soient rompues de manière brutale et tragique. L'actrice avait déjà à son background le rôle immortel de Emma Peel de la série TV The Avengers (Chapeau Melon et Bottes de cuir) , et tout comme sa congénère Honor Blackman, elle devait laisser à jamais son empreinte dans la saga de 007. Par contre l'actrice eut du mal à négocier l'après-Bond, sa carrière se limitant au théâtre et à de nombreux téléfilms, au cinéma on ne retient guère que Théâtre de sang de Douglas Hickox.

 



Mais parmi l'armada de jeunes donzelles « soignées » dans l'hospice de Bolfeld, filles de bonne famille prêtes à se payer ce cher Bond/Lazenby infiltré tel le loup dans la bergerie, on se souviendra plus particulièrement des jolis minois de Angela Scoular, curieuse de découvrir la vérité sur les écossais et leur kilt, de Catherine von Schell, futur extra-terrestre transformiste de Cosmos 1999, ainsi que de Joanna Lumley (Chapeau Melon et Bottes de cuir période 70s), Julie Ege (Creatures the world forgot) et Anouska Hempel (Black Snake de Russ Meyer en 1973).

 

 

 

 

Les Diamants sont éternels (1971)

 

Avec le retour de Sean Connery, la série renoue avec le machisme qui convient si bien à l'acteur écossais (« On devrait fesser une femme de temps à autre... »), en accentuant le côté trivial. James Bond girl de service, l'américaine Jill St. John dans les dessous de la croqueuse de diamants Tiffany Case assure le minimum, alors que la comédienne avait déjà fait ses preuves en côtoyant  Jerry Lewis, Jason Robards ou Batman. Lana Wood,  petite sœur de Nathalie Wood, avait fait ses armes dans la série fleuve Peyton Place avant que sa prestation pour Playboy au début de l'année 71 lui ouvre les portes pour Les Diamants sont éternels, mais ici elle hérite du rôle de la nunuche de service Plenty O'Toole (en français, Abondance Delaqueue), au nom bien en relation avec son décolleté.

 


 

Dans le vivier du SPECTRE, on croisera la brune française Denise Perrier (Miss Monde 1953) qui aura le redoutable privilège de se faire étrangler avec son propre bikini (avec un des rares moments de bref nudité de la série), et les amazones Trina Parks (Thumper) et Lola Larson (Bambi !) qui se déchaîneront allègrement sur James Bond avant que celui ne prenne sa revanche dans l'eau de la piscine ! Il est à noter que Trina Parks fût la première afro-américaine dans un James Bond... le si conservateur (et un brin raciste) Ian Fleming commençait à se retourner doucement dans sa tombe.

 

 

 

Vivre et laisser mourir (1973)

Succès de la Blaxpoitation oblige, James Bond fut bien obliger d'aller naviguer du côté du cinéma de genre et d'y croiser les beautés exotiques qui y régnaient alors. Ce fut Gloria Hendry, qui avait tourné dans Meurtre dans la 110° rue et Le Parrain de Harlem, qui devint ainsi la première James Bond Girl noire de l'histoire, Rosie Carver. Sir Ian Fleming peut bien se retourner complètement dans sa tombe. Mais certains rêvent encore de ce que le film aurait été si ce rôle avait été attribué à Pam Grier...

 

 

Mais c'est toujours une blanche, en l'occurrence l'anglaise Jane Seymour qui sera la véritable star avec le rôle de Solitaire, la cajun aux pouvoirs divinatoires garantis par sa virginité et protégée de Kananga. En laissant James Bond dans les parages, il était sûr que cette assurance resterait du domaine du provisoire. Par la suite, Jane Seymour a enchaîné surtout téléfilms (Jack l'Eventreur) et séries (Galactica) avant de trouver la consécration mondiale avec Dr. Quinn, femme médecin dans les années 1990. Elle est par ailleurs devenu  porte-parole de l'UNICEF.

 

 

Dans la catégorie amusement de rigueur, on se souviendra de la brune et généreuse Miss Caruso interprétée par la starlette Madeline Smith, bombe anglais typique de l'époque (vue dans The Vampire Lovers et Amicalement vôtre), dont la robe est déboutonnée par la montre magnétique de Bond, dans la scène pré-générique. Et ainsi eut le privilège d'ouvrir le bal de toutes les conquêtes à venir du nouveau 007, Roger Moore.

 


 

L'Homme au pistolet d'or (1974)

Malgré une beauté assourdissante, la suédoise Britt Ekland (Mary Goodnight/Marie Bonnenuit en VF) demeurera une des Bond-girls les moins mémorables, la faute à l'orientation prise par la série qui verse de plus en plus dans l'autodérision. Celle qui fut pendant un temps Mme Peter Sellers avait pourtant à son actif des hits comme Get Carter ou The Wicker Man mais elle verra sa carrière infléchir par la suite vers la série B (Les Mines du roi Salomon version 77) voir la Z (Beverly Hills Vamp) avant une ultime apparition dans la série Lexx.

 


 

Plus racée et altière, l'autre suédoise du film, Maud Adams dans le rôle d'Andrea Anders qui passera de vie à trépas assez vite, a eu l'honneur d'être la première à avoir 2 rôles en tête d'affiche sur la série James Bond, on devait la voir encore plus à son avantage dans Octopussy en 1983. A part les James Bond, on put remarquer ce grand mannequin  scandinave dans Rollerball, l'érotique Tattoo, quelques épisodes de Starsky & Hutch et Walker, Texas Ranger et vient de finir un film pour 2008.

 

 

Plus exotiques, l'anglaise Carmen Du Sautoy apparaît dans les atours de la danseuse orientale Saïda, alors que la chinoise Qiu Yuen (future mémère aux super-pouvoirs de Kung Fu Hustle) et la taï Joie Vejjajiva jouent des arts martiaux en tenue d'écolière.

 

 

 

L'Espion qui m'aimait (1977)

Mannequin-vedette de l'agence Ford, Barbara Bach s'était déjà illustrée au cinéma surtout italien (La Tarentule au ventre noir, Je suis vivant !) avant de trouver le rôle de sa vie en devenant le major Anya Amasova, au début attachée à la perte de 007 puis devenant par la suite son meilleur allié. Après une pose Playboy méritée, celle qui œuvra grandement pour le rapprochement Est-Ouest fit encore parler d'elle dans le film de guerre L'Ouragan vient de Navarone, la comédie préhistorique L'Homme des cavernes (en compagnie de son second mari Ringo Starr) et elle alla se perdre dans quelques bisseries italiennes telles que L'Humanoïde (où elle retrouve Richard ‘Jaws' Kiel) ou Le continent des hommes-poissons. Après être passée par la case drogue et addiction diverse, elle créa un centre de désintoxication et obtint en 1993 un diplôme de psychologie. Belle, responsable et intelligente, que demandez de mieux pour celle qui reste la meilleure James Bond Girl de l'ère Roger Moore.

 

 

Autre reine de la série B à faire son entrée dans la série, la voluptueuse Caroline Munro n'a malheureusement que peu de scènes dans la tenue très seyante de Nomi, pilote d'hélicoptère de Stromberg. Déjà vedette de la Hammer dans Dracula 73 ou Capitaine Kronos, chasseur de vampires, sa beauté avait déjà illuminé des productions telles que Le voyage fantastique de Sinbad et Centre terre 7ème continent avant qu'elle ne se fasse exploser au missile. Son aura culte devait grandir par la suite grâce au slasher Maniac de William Lustig et au space-opera transalpin Star Crash. Après avoir mis sa carrière en sourdine, préférant la musique et la peinture, la belle anglaise semble avoir renoué avec ses premières amours en jouant dans un film d'horreur, The Absence of Light en 2006.

 

 

Parmi les autres beautés qui émaillent L'Espion qui m'aimait, on se souviendra de Sue Vanner, la blonde sur peau de bête de la séquence pré-générique (en fait une agent russe), de l'arrivée du personnage récurrent de la secrétaire particulière du général Gogol, dénommée Rubelvitch, interprétée par Eva Reuber-Staier, ex-Miss Monde 1969, et d'Olga Bisera dans la peau de Felicca, séduisante cairote dont l'étreinte avec 007 sera malheureusement écourtée

 

 

Moonraker (1979)

Peut-être pas la plus séduisante des Bond Girls, la texanne Lois Chiles réussit quand même à exister en tant que Dr. Holly Goodhead, en fait agent infiltré de la CIA au sein de Drax Industries, dans un film où même les protagonistes sont ravalés au rang de gadgets. Celle qui fut repérée en tant que plus belle collégienne américaine et put ainsi entamer une carrière de modèle avait déjà une bonne expérience derrière elle (Gastby le magnifique, Mort sur le Nil) avant d'aller faire des galipettes spatiales avec James Bond. Par la suite, on la vit souvent à la TV dans Dallas, quelques films comme Creepshow 2 et même faire une apparition clin d'œil dans le premier épisode d'Austin Powers.

 


Dans le rôle de l'inévitable sacrifiée une fois avérée sa faiblesse envers le sex-appeal de James Bond, Corinne Cléry, tout juste starifiée suite au succès de Histoire d'O, ou dans un mode plus mineur La Proie de l'autostop (à découvrir dans sa version longue) ajoute une bonne touche de séduction made in France, co-production oblige ! Les amateurs de la belle la suivront dans L'Humanoïde (et oui, elle aussi), Yor, le chasseur du futur, plus sérieuse en tant que junkie dans le drame Tunnel, et dans les nombreux magazines de charme qu'elle décorera pendant de longues années.

 


Dans les seconds rôles, nous avons la brune Emily Bolton dans le rôle de la brésilienne Manuela qui fera découvrir les joies de la samba à James Bond, et la blonde française Blanche Ravalec dans celui de Dolly, la fiancée aux couettes de ‘Jaws' et par ailleurs celle qui le fera basculer dans le camp des bons. Cette dernière avait débuté aux côtés d'Anne Parillaud dans L'Hôtel de la plage avant de continuer une carrière hexagonale et télévisuelle (Nestor Burma, Groupe flag, Navarro).

 

 

Dans celles qui jouent plutôt du côté opposé, il y a l'hôtesse (Leila shenna) qui ne veut pas faire d'extras avec Mr Bond  si ce n'est le tuer, et parmi tous ses jolis pots de fleurs accessoirement exemples de la race supérieure chère à Drax, nous avons les mannequins Françoise Gayat, Françoise Libert, Catherine Serre et la polonaise Irka Bochenko.

 

 
 
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