Bilan de la rentrée US 2005 1/3

Zorg | 28 janvier 2006
Zorg | 28 janvier 2006

Première partie de notre dossier récapitulatif sur les séries de la rentrée 2005.

Nous commençons donc par les grands ténors du PAUS (le PAF américain quoi) que sont ABC et NBC, accompagnés du toujours très intéressant HBO. Avec quatre nouveautés chacun, les deux networks se livrent toujours une rude bataille pour gagner les faveurs des téléspectateurs, même si CBS vient souvent jouer les arbitres (voir deuxième partie), HBO boxant dans sa propre catégorie.

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Hot properties


Genre : Sitcom new-yorkaise. (25 min)
Synopsis : Quatre new-yorkaises tenant une agence immobilière de luxe débattent plus de leurs affaires sentimentales que de leur portefeuille immobilier.
Avec : Gail O'Grady, Sofia Vergara, Nicolle Sullivan, Christina Moore.
Destin : Annulée. 13 épisodes diffusés, et pas grand chose à rajouter.
Notre avis : Ne bénéficiant ni de thèmes particulièrement novateurs, ni d'une écriture sortant de l'ordinaire et encore moins de gros nom pour attirer le chaland (hormis Gail O'Grady), l'impression d'assister à un ersatz sitcom de Sex and The City perdure. Las, sans la liberté de ton du show d'HBO, ni les aventures sexuelles de Samantha Jones pour se distraire, force est de reconnaître que la coquille est certes jolie à regarder de loin, mais elle s'avère bien vide de plus près.

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Night Stalker


Genre : Remake de Kolchak : The night stalker (1972). (45 min)
Synopsis : Le journaliste Karl Kolchak enquête sur des phénomènes surnaturels tout en recherchant l'assassin de sa femme.
Avec : Stuart Townsend, Gabrielle Union, Cotter Smith (X-Men2), Eric Jungmann (Sex Academy).
Destin : Annulée au bout de 6 épisodes pour cause de (très) mauvais résultats, 5.5 millions de téléspectateurs, ce qui était bien inférieur aux attentes de la chaîne.
Notre avis : Un bien pâle remake, loin de l'ambiance de la série originale, précurseur en son temps, et généralement considérée comme l'ancêtre d'X-Files. L'annulation n'est ni surprenante ni regrettable, mais SciFi Channel a tout de même décidé de diffuser les épisodes restants.

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Invasion


Genre : Science-fiction lorgnant vers les Body Snatchers. (45 min)
Synopsis : D'étranges phénomènes se produisent dans une petite bourgade suite au passage d'un cyclone sur la Floride.
Avec : Eddie Cibrian, Lisa Sheridan (Freaky Links), William Fichtner, Kari Matchett (Cube 2), Tyler Labine, Evan Peters, Alexis Dziena.
Destin : Une saison complète a été commandée par ABC après de bonnes audiences (premier sur son timeslot pour 13 à 14 millions de téléspectateurs). Aucun mot pour l'instant sur le nombre de saisons potentielles. Prévu sur France 2 en 2006.
Notre avis : Pas vraiment révolutionnaire, la série se laisse suivre somme toute agréablement. On est en terrain connu, mais l'intrigue recèle suffisamment de mystère pour retenir l'attention de l'amateur de science-fiction moyennement exigeant. Difficile cependant de passer après la « révolution » Lost et les quarante remake des Body Snatchers auxquels on ne peut s'empêcher de penser à la vision du pilote.

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Commander in Chief


Genre : The West Wing en jupons. (45 min)
Synopsis : Le Président américain décède subitement. C'est donc à son vice-président, Mackenzie Allen, de reprendre le flambeau. Pour la première fois de l'histoire du pays, une femme occupe désormais le bureau oval de la Maison Blanche.
Avec : Geena Davis, Donald Sutherland, Harry J. Lennix, Kyle Secor, Ever Carradine, Mark-Paul Gosselaar.
Destin : Saison complète. Après un début en fanfare (13 millions en moyenne, et elle arrive régulièrement en tête de sa soirée) ayant assuré sa survie, la série de Rod Lurie a connu quelques mésaventures assez inhabituelles. En effet, des problèmes de production (scripts délivrés en retard) ont contraint la chaîne à recruter Steven Bochco, pour venir jouer les pompiers et reprendre les rênes. L'influence du créateur de NYPD Blue s'est rapidement faite sentir avec l'ajout de nouveaux comédiens (Mark-Paul Gosselaar notamment) et des retouches dans le ton général de la série. Prévu sur M6 en 2006.
Notre avis : Pour une série centrée sur la politique interne américaine, l'ensemble paraît tout de même un peu simpliste par certains aspects. Néanmoins, Geena Davis campe une présidente convaincante, même si la palme revient à Donald Sutherland, impeccable dans le costume du rival politique retors et insidieux.

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Surface


Genre : Abyss en série télé. (45 min)
Synopsis : Des événements étranges semblent se multiplier un peu partout sur les océans de la planète (accidents de plongée divers, navires et submersibles attaqués, phénomènes océanographiques, etc). Trois quidams (une océanographe, un plaisancier et un lycéen) sont alors confronté au mystère et vont vivre l'aventure de près.
Avec : Lake Bell (Boston Legal), Rade Sherbedgia (Snatch), Jay R. Ferguson et Carter Jenkins.
Destin : Audimat fluctuant aux alentours des 10 millions par semaine, la série a réussi à tirer son épingle du jeu en échappant aux annulations de novembre. Une saison complète a donc été commandée par NBC, et la série est prévue sur TF1 en 2006.
Notre avis : L'histoire, à priori balisée jusqu'à la moelle pourrait bien s'avérer moins simple que les apparences ne le suggèrent. Cependant, les personnages manquent de charisme, ou il est du moins très difficile de s'intéresser à leurs états d'âme. La réalisation est d'une platitude assez prononcée, le rythme est relativement lent et la narration linéaire. Bref tout le contraire d'un Lost par exemple, mais cela n'est pas non plus forcément une obligation pour s'arrêter à la surface des choses.

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E-Ring


Genre : Action-drama militaire produit par Jerry Bruckheimer. (45 min)
Synopsis : Au Pentagone, les opérations spéciales (conduites par les Delta Force - Chuck Norris for ever) sont décidées et dirigées depuis l'anneau extérieur : l'E-Ring. James Tinewski, ancien agent des forces spéciales, y démarre sa nouvelle affectation.
Avec : Benjamin Bratt, Dennis Hopper, Aunjanue Ellis, Kelly Rutherford (Melrose Place), Kerr Smith (Dawson).
Destin : Après un début difficile face à Lost, elle a été choisie par NBC pour une saison complète suite à un aménagement horaire ayant conduit à des audiences plus convenables (un peu moins de 10 millions). Prévu sur France 2 en 2006.
Notre avis : Le poil est ras, le galon brille, ça sent bon le cirage de rangers, et c'est mis en musique par son compositeur attitré, pas de doute, on est bien chez Jerry Bruckheimer. Un drame bien pompeux, qui fait vibrer la corde patriotique de l'américain moyen comme d'autres flattent leur labrador après qu'il leur eût rapporté son jouet préféré.

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Inconceivable


Genre : Drame prénatal. (45 min)
Synopsis : Le quotidien d'une clinique de fertilité, en prise aux problèmes moraux et éthiques qui en découlent.
Avec : Ming-Na, Jonathan Cake (Empire), Angie Harmon, Alfre Woodward.
Destin : 2 épisodes. Voilà ce qui aura été accordé à Inconceivable avant de se faire annuler sauvagement suite à des audiences anecdotiques. Un record dans le genre.
Notre avis : Public pas prêt ? Chaîne trop frileuse ? Impossible de savoir ce que la série aurait donné sur le long terme, même si cela avait l'air intéressant, les auteurs semblant décidés à aborder des thèmes un tant soit peu adultes.

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My name is Earl


Genre : Comédie karmique. (25 min)
Synopsis : Earl, un pauvre type comme il en existe tant, a une révélation après avoir gagné à la loterie et eu un accident (dans cet ordre). Après une vie de menus larcins, il prend son karma en main. Il va mettre de l'ordre dans son existence et dans celle de son entourage en redressant tous les torts qu'il a commis par le passé.
Avec : Jason Lee, Ethan Suplee, Jaime Pressly, Nadine Velazquez, Eddie Steeples.
Destin : Bombardée « série la plus drôle de la rentrée » en septembre dernier avant même sa première diffusion, My name is Earl surfe sur la vague du succès en partenariat avec une autre comédie de choix, The Office version US. Une saison de 22 épisodes a d'ores et déjà été commandée, et le succès stable de la série n'y est pas étranger.
Notre avis : L'inénarrable Jason Lee prête sa tête de brave type et son phrasé de bouseux à peine dégrossi aux traits de Earl Hickey, mais il manque certainement deux doigts de second degré à Earl pour réellement emporter l'adhésion. Perfusée aux bons sentiments de par son pitch de base, il en ressort un vague sentiment moralisateur parfois difficile à avaler.

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Rome


Genre : Péplum politique. (55 min)
Synopsis : Lucius Vorenus et Titus Pollo sont deux légionnaires servant sous les ordres de Jules César lors de la Guerre des Gaules. Le premier est centurion, le second simple soldat, mais les deux hommes vont voir leurs destinées s'entremêler aux événements. Jeux d'alliances, luttes de pouvoir, ambitions et querelles intestines font désormais leur quotidien dans les entrailles de Rome.
Avec : Kevin McKidd, Ray Stevenson, Ciarán Hinds, James Purefoy, Polly Walker, Lindsay Duncan, Kerry Condon, Max Pirkis, Kenneth Cranham.
Destin : Renouvelée pour une deuxième année dès le début de sa diffusion, des rumeurs courent cependant sur le net et font état de difficultés dans la préproduction de la seconde saison. Prévu sur Canal + en 2006.
Notre avis : Cette super-coproduction HBO / BBC aura bénéficié d'un accueil critique plus que chaleureux, et c'est mérité. Composée d'un casting presque exclusivement britannique, tournée à CineCitta à Rome, la série bénéficie d'une reconstitution luxueuse, d'une mise en dialogue exceptionnelle et d'une interprétation de très haut vol.
La complexité des intrigues politiques romaines est très bien reconstruite et l'interconnexion entre les grands personnages historiques et les personnages fictifs s'équilibre très bien. Seul bémol, la mise en scène est parfois un peu paresseuse et le rythme global accuse une légère baisse de régime en milieu de saison. Les épisodes finaux parviennent cependant à renverser la vapeur de manière remarquable et le final est à la hauteur de la légende de César.

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Cliquer sur les bannières ci-dessous pour voir les deux et troisièmes parties du dossier


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