Deauville - Jour 1
Vendredi
soir, le Festival de Deauville s'est ouvert pour sa 31ème édition dans
l'humilité et une belle retenue (tout le contraire du clinquant foireux
de l'ouverture l'année dernière en présence de Lelouch et ses
Parisiens) avec notamment un hommage naturel à Waguih Takla, traducteur
attitré du festival qui nous quitta l'an dernier. Ensuite, le public
assista aux classiques discours d'introduction soporifiques des
organisateurs du festival, le maire de Deauville et événement
exceptionnel, l'ambassadeur des États-Unis. Rien de stimulant si ce
n'est le film d'ouverture qui sans mal, certes, surpassa en intérêt
tous les récents longs-métrages projetés en ouverture à Deauville (Autour de Lucy, Hollywood homicide, Les parisiens,
). Si The Matador (Même les tueurs ont besoin d'amis,
déroutante traduction pour le titre français) ne marquera pas
l'histoire du cinéma d'une empreinte indélébile, il parvient sans mal à
faire passer un très bon moment.
Enfin
presque à tous, car avec l'organisation du festival et ses places
réservés aux notables du coin, les journalistes non pistonnés que nous
sommes, peuvent vite se retrouver placés dans des conditions extrêmes
comme peut en témoigner Laurent Pécha qui passa l'entière projection du
film à l'extrémité du premier rang, l'obligeant à découvrir avant
l'heure Matador dans sa version pan & scan (le mur bloquant
la vision d'un quart de l'écran). Stéphane Argentin (photo) s'est aussi
fait piéger par les hôtesses le temps d'aller faire un tour aux
toilettes, pendant que Vincent Julé et Didier Verdurand, à côté de
Clément Cuyer d'Allo-ciné (le monde du web n'est pas qu'impitoyable,
entre cinéphiles déjantés qui ne se prennent pas au sérieux, on rigole
bien) se sont réjouis en toute décontraction. Bref, à la sortie, après
un dernier passage sous les détecteurs de métaux aux portes de la salle
on ne sait jamais si un site web veut foutre une bombe ça discutait
dur entre collègues. Le Festival est bien lancé.
Retrouvez la critique de Vincent Julé en cliquant sous la photo ci-dessous.