Le Dernier Rempart : le baroud d'honneur inespéré du gouverneur Schwarzenegger

Marvin Montes | 27 mai 2023
Marvin Montes | 27 mai 2023

Après quelques années passées loin des plateaux de cinéma, Arnold Schwarzenegger profite de la caméra de Kim Jee-woon pour marquer son retour dans Le Dernier Rempart. Loin de prétendre à une éternelle jeunesse, le chêne autrichien mise sur la force de son vécu pour continuer d'écrire sa légende.

En janvier 2011, Arnold Schwarzenegger achève son second mandat de gouverneur de Californie. Après plus de sept années de bons et loyaux services à la tête de son état d'adoption, l'acteur-culturiste-homme politique (et on en oublie) tire un trait sur un gouvernorat émaillé de controverses tout en prenant ses distances avec la pensée républicaine. Pourtant, la retraite n'est pas pour tout de suite.

De son côté, le réalisateur coréen Kim Jee-woon est à la recherche de son premier projet américain, après l'exportation réussie de ses deux précédents longs-métrages, Le Bon, la Brute et le Cinglé et J'ai rencontré le diable. Repéré par le producteur Lorenzo Di Bonaventura pour son habilité à faire des miracles en sus de moyens limités, Kim est rattaché dès 2010 au projet Le Dernier Rempart, pitché par le scénariste Andrew Knauer, auteur au préalable des oubliables Piège de métal et Senior Year.

L'éternel vétéran Liam Neeson est un temps envisagé, mais c'est finalement Schwarzenegger qui se voit confier par Lionsgate Films l'interprétation du policier Ray Owens. À la suite de deux (timides) apparitions dans les premiers volets de la saga Expendables : Unité spécialel'ex-gouverneur retrouve enfin un premier rôle, dix ans après Terminator 3 : Le soulèvement des Machines.

 

Le Dernier Rempart : photo, Arnold SchwarzeneggerL'âge de la retraite ? Ne lui en parlez pas.

 

EHPAD quartiers

L'intrigue du Dernier Rempart tient, sans trop de surprise pour une production de ce type, sur un demi-timbre poste. Tranquillement installé à la tête des forces de l'ordre (qualificatif un brin flatteur) de la petite ville de Sommerton – située à quelques encablures de la frontière mexicaine –, le shérif Ray Owens compte bien profiter d'un repos dominical amplement mérité. Ancien officier de la brigade des stups de Los Angeles, Ray coule des jours paisibles dans une bourgade sans histoires, n'ayant à gérer que de petits tracas de stationnement ou de livraison de lait retardée.

Malheureusement, le narcotrafiquant Gabriel Cortez – désigné comme le criminel le plus impitoyable depuis Pablo Escobar – échappe à la surveillance du FBI et compte bien filer vers l'Amérique du Sud en passant par Sommerton. Rien ne semble en mesure d'arrêter le trafiquant de drogue international (et ancien pilote de course, tant qu'à faire), lancé à toute vitesse au volant d'un bolide surgonflé. Rien, à l'exception du shérif Owens et de ses adjoints à la bruyante incompétence. Le week-end ne sera peut-être pas si tranquille qu'espéré.

 

Le Dernier Rempart : photo, Johnny KnoxvilleOn va faire ce qu'on peut hein.

 

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commentaires
Hasgarn
28/05/2023 à 08:58

Une petite pépite B bien torchée et largement au dessus du tout venant qui sait ménager ses effets.

Franchement, je suis déçu que ce film honnête et sincère n’ait pas eu le succès qu’il mérite.

Un film que je regarde régulièrement parce qu’il me donne la patate et me donne à voir un de mes acteurs préférés revenir de fort belle manière.

alulu
27/05/2023 à 17:38

Je pensais qu'il était mauvais, que son flop témoignait mais vu les retours, je vais le visionner.

RobinDesBois
27/05/2023 à 17:30

J'en attendais beaucoup avec Kim Jee-woon à la barre et quelle deception. On dirait un direct to video moyen des années 90.

trop vieux pour ces conneries
27/05/2023 à 15:47

surtout un gros flop BO pour Schwarzy , pourtant vu les daubes qu'ila tourné par la suite on peut dire que c'est un tres "bon" petit film qui n'a aucune pretention aucune et qui ne meritait pas un tes crash au BO,
à noter le ton binaire du film entre l'univers bleute des flics et le monde jauni de Schwarzy

Altaïr Demantia
27/05/2023 à 15:37

Un bon Schwarzenegger, une bonne série B.
Schwarzie vieillie bien dans sa tête, il a toujours eu une grande confiance en lui, c'est un mec tranquille qui a conscience de qui il est et de ce qu'il est capable de faire et qui n'a plus rien à prouvé ni à lui ni aux autres. En plus, contrairement à Stallone, il tente de jouer la comédie plutôt que de faire semblant qu'il a encore un corps de jeune homme.

Justement je viens de voir le premier épisode de Fubar.

Bon.

C'est pas que c'est pas bon, c'est juste que c'est pas très intéressant. Entre situations rocambolesques vues mille fois, l'équipier/hacker accroc aux sucreries qui peut faire tout et n'importe quoi en fonction des besoins du scénario, les effets spéciaux et notamment les doublures numériques pas raccord avec la manière de bouger de Schwarzenegger, on est dans le contenu moyen de Netflix. Le quiproquo père/fille qui rappelle True lies. Je ne regarderai pas les autres épisodes.

Ray Peterson
27/05/2023 à 15:35

Pas le meilleur de Kim Jee-woon assurément, mais le Mr fait vraiment, vraiment bien le taf!
Heureusement qu'Arnold a eu le flaire avec ce réal pour (un de ses) retour.
J'adore la séquence de course poursuite dans les champs (ça a dût être chiant à préparer et filmer) et le combat final contre Noriega est assez malin.
Un bon western urbain un peu loufoque pas forcément subtil avec de belles trognes comme on les aime : Peter Stormare, Luis Guzman et Harry D Stanton.

Flash
27/05/2023 à 15:28

Le dernier bon film de Schwarzi.
Ça fait un bail.

Saiyuk
27/05/2023 à 15:19

@Geoffrey Créteil
Merci bien

Hocine
27/05/2023 à 14:24

Le Dernier Rempart est l’un des seuls films convenables d’Arnold Schwarzenegger, depuis son retour dans l’industrie du film. Malheureusement, en tenant compte de tout ce qu’il a fait depuis son retour, on ne peut pas dire qu’il aura véritablement réussi à réintégrer le milieu du cinéma.

Un temps, il était censé faire son retour au cinéma avec Cry Macho, projet qui sera finalement récupéré par Clint Eastwood en 2020. C’était pourtant un projet que Schwarzenegger s’était réservé depuis le début des années 2000 et qui lui aurait permis d’aborder un registre plus dramatique. Cependant, il aurait définitivement renoncé à Cry Macho, à cause d’éléments du scénario rappelant sa vie privée de l’époque, selon son autobiographie Total Recall.
Je me demande bien ce qu’aurait donné Cry Macho avec Arnold Schwarzenegger.

Geoffrey Crété - Rédaction
27/05/2023 à 13:46

@Saiyuk

C'est prévu, Déborah a commencé à regarder, on n'a pas eu de screeners donc impossible d'écrire dessus en 48h avant le week-end. Rdv la semaine prochaine.

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