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Little Nemo : avant Netflix, le rêve à la Disney-Ghibli qui a viré au cauchemar

Par Déborah Lechner
24 novembre 2022
MAJ : 21 mai 2024
2 commentaires

Avant l’adaptation de Netflix, retour sur le film d’animation de 1989 qui aurait pu marquer le début d’une nouvelle ère pour l’animation japonaise.

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Avant l'adaptation de Netflix avec Jason Momoa, on reparle de Little Nemo: Les aventures au pays de Slumberland, un film de 1989 qui aurait pu marquer le début d'une nouvelle ère pour le cinéma d'animation japonais. Avant qu'un nouveau marché s'ouvre en Occident (en particulier aux États-Unis) et que les noms de Ghibli et d'Hayao Miyazaki entrent dans la légende, d'autres cinéastes et longs-métrages animés japonais ont investi les écrans américains, comme le film Akira réalisé par Katsuhiro Otomo qui a eu un succès commercial relatif à l'étranger, mais a fini par trouver sa place dans la culture populaire et ouvrir la voie à la mondialisation de la japanimation. Toutefois, on préfère aujourd'hui s'intéresser à un autre film d'animation, Little Nemo: Les aventures au pays de Slumberland qui est sorti un an après Akira dans une quasi-indifférence, alors qu'il avait justement été pensé pour conquérir les écrans américains. Si l'idée de départ était brillante, cette première coproduction animée sino-américaine s'est malheureusement enlisée dans une production laborieuse durant plusieurs années, passant à côté de tous les génies visionnaires qui s'offraient à elle.   Le petit prince déchu    LE RÊVE Jusqu'au milieu des années 1970, c'est-à-dire avant la création du studio Ghibli, le cinéma d'animation japonais se résumait à quelques oeuvres mineures, comme Horus, prince du soleil (le premier film d'Isao Takahata) ou de niche, comme la trilogie de films érotiques Animerama. Aucun long-métrage animé ne s'était encore exporté avec succès en Occident, ce qu'ambitionnait de faire le producteur Yutaka Fujioka, l'ancien président de TMS Entertainment (autrefois Tokyo Movie Shinsha), un des plus anciens studios d'animation japonais. En 1975, il a donc fondé Telecom Animation Film, une nouvelle filiale notamment destinée à produire des longs-métrages d'animation distribués à l'étranger. Le but était alors de proposer des travaux aussi qualitatifs que ce qui se faisait aux États-Unis, pour se démarquer des animes à faibles coûts de production. Le producteur a donc obtenu les droits du comic strip Little Nemo in Slumberland aux alentours de 1978 dans l'optique de concurrencer sur son propre terrain la compagnie Disney, qui exerçait encore son monopole en occident malgré la baisse de régime depuis la mort du fondateur.    Capitaine Nemo, plus ou moins Pour être certain d'avoir le succès escompté en dehors de l'archipel nippon, et plus particulièrement aux États-Unis, le producteur a approché des grands noms de l'industrie américaine, dont Chuck Jones (un des papas des Looney Tunes), qui a décliné l'offre, ainsi que George Lucas, qui était en train de transformer le paysage culturel mondial avec la saga Star Wars. Celui-ci a également refusé de participer au projet (dont il trouvait le scénario trop peu étoffé), mais a conseillé à Yutaka Fujioka de se tourner vers Gary Kurzt, qui s'était fait remarquer en tant que producteur de La guerre des étoiles, puis L'Empire...

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zetagundam

Soit j’ai mal compris le texte soit il y a un problème quelque part car vous nous parlez d’un film d’animation japonais qui est en fait je cite une « coproduction animée sino-américaine ».
C’est une partie à trois ?

Mouais Bof...

Je ne suis pas abonné pour pouvoir juger votre papier donc j’ignore la suite de cet article.

Toutefois la BD comme le jeu sur NES et comme le film d’animation m’ont marqué étant jeune. J’ai bien aimé etant jeune le film, moins aujourd’hui .Beaucoup de choses ont mal vieilli , et le rythme du film est parfois redondant je trouve.

Je conseille à tous la BD qui est un classique absolu.