Summer Wars : avant Ready Player One, le film qui avait tout compris aux mondes virtuels

Antoine Desrues | 18 août 2022
Antoine Desrues | 18 août 2022

Avec Summer Wars puis Belle, Mamoru Hosoda a confirmé qu’il comprenait les univers virtuels mieux que personne.

Bien avant que le festival de Cannes ne le sacralise en sélectionnant son film BelleMamoru Hosoda a petit à petit gravi les échelons pour s’imposer en réalisateur incontournable de la japanimation. Celui qui a débuté en réalisant un film Digimon s’est tout de suite démarqué par son rapport à la technologie, et plus particulièrement aux mondes virtuels.

Mais là où Belle est sorti dans un contexte de suprématie des réseaux sociaux, le cinéaste en a signé une sorte de brouillon (ou de génial manifeste) dès 2009, avec le tonitruant Summer Wars, qui à la revoyure semble toujours plus en avance sur son temps. Explications.

 

Summer Wars : photoSamouraîs et ordinateurs

 

Le songe d'un jeu d'été

Dans un futur proche et non-spécifié, le jeune Kenji modère OZ, une réalité virtuelle faisant à la fois office de réseau social, de jeu vidéo et même de marché. Un jour, il est invité par sa camarade de classe Natsuki à la campagne pour l’anniversaire de son arrière-grand-mère, histoire de faire croire à sa famille qu’elle a un fiancé. Gêné par la situation, Kenji joue tout de même le jeu, du moins jusqu’à qu’il cracke un code par inadvertance, libérant au sein d’OZ un virus informatique qui détruit tout sur son passage.

De ce pitch à la fois simple et décalé, Summer Wars puise sa force du pas de côté qu’il effectue dans son écriture. Si les deux pans de l’intrigue entre le monde réel et virtuel ne semblent de prime abord pas corrélés, Mamoru Hosoda les relie par plusieurs set-up/pay-off malins, à commencer par la présence de King Kazma, un avatar surpuissant incarné par le cousin de Natsuki.

 

Summer Wars : photo"Vite, coupons les commentaires racistes... et sexistes... et homophobes..."

 

Mais surtout, le long-métrage profite de ce postulat pour s’interroger sur le regard de la fiction envers les mondes virtuels, souvent perçus comme des créations démiurgiques qui ne peuvent que nous échapper. Là où Summer Wars se démarque, c’est en partant de ces présupposés (voire clichés) pour mieux les emmener dans une autre direction.

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commentaires
Cornedrue
19/08/2022 à 12:11

Il fait parti de mon top 5 des films d'animations. Un vrai bijoux.

GTB
19/08/2022 à 01:52

Film de japanime hautement recommandable. Hosoda est un bon.

Hasgarn
18/08/2022 à 11:51

Comme j'aime ce film !