Stardust : l'accident industriel qui cache un petit classique de l'heroic fantasy ?

Geoffrey Fouillet | 7 juin 2022
Geoffrey Fouillet | 7 juin 2022

Après Tolkien, J.K. Rowling et C.S. Lewis, c'est au tour de Neil Gaiman d'être adapté. Un conseil, enfilez vos bottes de sept lieues et ouvrez grand les yeux.

Alors que l'homo sapiens entre dans un tout nouveau millénaire, un phénomène de grande ampleur vient frapper les écrans du monde entier : le retour de l'heroic fantasy. Qui l'eût cru ? Après avoir fait rêver les enfants des années 80 avec des films devenus cultes, parmi lesquels Legend ou Willow, le genre avait été laissé pour compte durant plus d'une décennie.

Fin 2001, deux puissants mastodontes envahissent les salles obscures. D'un côté, Harry Potter à l'école des sorciers et de l'autre, Le Seigneur des anneaux : La Communauté de l'anneau. Plusieurs suites voient le jour et relancent la vague magique des eighties, convoquant preux chevaliers, savants fous et autres créatures fantastiques dans la production hollywoodienne. Mais l'indigestion guette rapidement et hormis quelques tentatives intéressantes, le genre s'essouffle à nouveau.

Situé dans la queue de comète du phénomène, Stardust, le mystère de l'étoile pâtit à sa sortie, en 2007, du désintérêt grandissant du public pour l'heroic fantasy. S'il parvient à se rentabiliser à l'international, il ne récolte que 38 millions de dollars sur le sol américain pour un budget de 70 millions. Une contre-performance cinglante pour son réalisateur, Matthew Vaughn, qui adapte ici, pour son second long-métrage, le roman éponyme de Neil Gaiman, sous la bannière Paramount.

Pourtant, les critiques sont loin d'être désastreuses et Gaiman lui-même, coproducteur sur le projet, s'est dit ravi du résultat. Et si le seul tort du film était d'être sorti trop tard ?

 

Stardust, le mystère de l'étoile : photo, Ben BarnesÇa sent le big bisou 

 

UN PEU PLUS PRÈS DES ÉTOILES

Rares sont les cinéastes à avoir su négocier correctement le virage vers le blockbuster, surtout avec un seul film au compteur. Après son néo-polar british, Layer Cake, Vaughn trouve dans l'oeuvre de Gaiman le matériau idéal pour assouvir ses penchants les plus geeks et développer une approche purement graphique héritée des comics. À bien y réfléchir, Stardust, le mystère de l'étoile ne pouvait espérer meilleur candidat au poste de réalisateur, tant l'ADN du roman sied au style de Vaughn.

L'histoire est celle de Tristan (Charlie Cox, futur Daredevil), un jeune provincial habitant le village de Mur, ainsi nommé en raison du mur en pierre qui le sépare du royaume de Stormhold, un monde merveilleux, mais dangereux. Pour prouver à l'élue de son cœur la force de son amour, Tristan se met en tête de trouver une mystérieuse étoile, tombée quelque part à Stormhold. Parachuté sur place grâce à une bougie magique, le jeune homme fait la connaissance d'Yvaine (Claire Danes), la fameuse étoile, plus charmante que prévu.

La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ?

Accèder à tous les
contenus en illimité

Sauvez Soutenez une rédaction indépendante
(et sympa)

Profiter d'un confort
de navigation amélioré

Newsletter Ecranlarge
Recevez chaque jour les news, critiques et dossiers essentiels d'Écran Large.
Vous aimerez aussi
commentaires
Keffer
12/06/2022 à 15:26

J'ai un amour sincère et profond pour ce film qui reste un de mes classiques de jeunesse.

Tuk
11/06/2022 à 15:24

@ Serievore
Ton commentaire est bien plus pénible a lire et beaucoup moins interessant que
celui de Cosma. T'ai payer pour cracher ton venin gratuitement ou c'est naturel ?
Il ne t'ai pas venue a l'esprit que certaine personne qui font enormement de fautes peuvent etre tout simplement dyslexique ou etre simplement mauvais comme tu peux l'etre toi dans d'autre domaine, comme la tolérance ...

Serievore
11/06/2022 à 02:58

@COSMA :
Je vais dire une chose eminement PAS du tout subjective :
Tu es incapable d'écrire correctement en francais, ne serait ce qu une phrase.

SA ME FAI PIQUAIT UN CRISE DE VOIRRE COMMENT SE QUE TAICRIS.

Un exemple parmi tant d'autres , je te cite =
...le probleme ces que j ai vut ce film ...
Arg, ca pique les yeux, abuse. On fait tous des fautes par innatention mais la quand meme, c est abuse.

@Cosma
08/06/2022 à 14:01

Il est vrai que l'affiche peut laisser penser que le film peut convenir à des enfants mais l'oeuvre de Neil Gaiman est plus pour un public adulte ou au moins adolescent.
La plupart des oeuvres adaptées de Gaiman n'en font même pas mention comme c'est le cas pour Stardust. Good Omen non plus ne met pas en avant qu'il s'agit d'une adaptation. Il n'y a que le récent American Gods et le futur Sandman qui mettent un peu en avant le fait d'adapter l'oeuvre de Gaiman.
Mais bon en dehors d'Alan Moore ou de Franck Miller, le public (pas uniquement Francais) connait peu les auteurs de comics. Combien de gens qui ont vu Wanted ou Kick Ass connaissent le nom de Mark Millar ?
Les oeuvres de Gaiman étant édités chez Vertigo la branche adulte de DC, son nom a encore moins de chance d'être reconnue. Même s'il mériterait une plus grande reconnaissance à la manière de celle dont jouit Alan Moore.

Ozymandias
08/06/2022 à 10:27

Beaucoup apprécié à l'époque également, faudrait que je le remate.

Cosma
08/06/2022 à 02:28

@Zeorymer
ces d'ailleurs dommage la certaine méconnaissance de Gaiman, en tout cas France... alors qu'il est sans aucun doute un des trois meilleurs auteurs de comics que j'ai lue.
( avec l'inénarrable Alan Moore et le beaucoup trop méconnus Joshua dysarte)

Cosma
08/06/2022 à 02:23

je vais dire un truc éminemment subjectif, je déteste ce film.
Le hic? je sais que ces pas la film qui est en cause, ces que j'ai vut ce film a 7 ans au cinéma e les scènes avec les prince royaux mon fait piquer une crise et m'ont fait gâcher le film pour toute la salle...
depuis je suis absolument incapable de le revoire quand bien même j'adore des oeuvre bien plus dérangeante (et qu'accesoirement je suis un fan inconditionel de sandman (le comics) et good omen (la serie) aussi creer par nail gaiman.)

Guéguette
07/06/2022 à 23:10

Le meilleur de Vaughn, tout simplement, bien plus fin et subtil que tout ce qui a suivi, même si je peux aimer aussi.

Sascha
07/06/2022 à 20:02

Je ne dirais qu'une chose au sujet de ce film : une pépite. Totalement et injustement sous estimé.

Zeorymer
07/06/2022 à 15:40

Neil Gaiman est un auteur peu connu du grand public. Matthew Vaughn a l'époque n'avait pas encore X-Men First Class comme carte de visite pourtant ce film est une bien meilleure adaptation de comics que pas mal de films sortis auparavant et même après.
Le casting est pourtant doté de noms connus comme De Niro ou Pfeiffer un peu sur la pente déclinante et de noms alors peu connus comme Charlie Cox, Clare Danes ou Mark Strong ce qui n'a pas du attirer beaucoup de monde.
C'est pourtant une belle réussite avec une mention spéciale à Mark Strong qui délivre une prestation jubilatoire.
Donc accident industriel, non. le film a obtenu le box office attendu. Il n'a juste pas créé la bonne surprise qu'il aurait mérité.

Plus