Predator : derrière le film de guerre musculeux, le survival parfait

Antoine Desrues | 21 décembre 2021
Antoine Desrues | 21 décembre 2021

Avec ses gros muscles et sa grosse bête, Predator est encore aujourd'hui l'un des sommets du cinéma d'action des années 80, tout en parvenant à en détourner les principes.

Lors de sa sortie en 2018, The Predator a été reçu assez froidement par les fans de l'alien chasseur. Il est vrai que la production tourmentée du projet s'est vue à l'écran, au point d'amoindrir l'impact derrière la caméra de Shane Black, ancien acteur et script doctor du chef-d’œuvre inaugural de John McTiernan.

Néanmoins, en revisitant la franchise culte à laquelle il a contribué, Black a mis au centre de son film une idée merveilleuse : un casting de soldats atteints à divers degrés de stress post-traumatique. Une proposition éclairée, qui n'a pourtant jamais été explorée par les autres suites du premier film. Et c'est étonnant, puisque Predator porte en lui un regard passionnant sur le traumatisme militaire.

 

Predator : Photo Arnold SchwarzeneggerArnold Petit deviendra grand...

 

Welcome to the Jungle

Pour mieux appréhender cette lecture du long-métrage de 1987, il est important de revenir à ses origines. Produit au cœur d'un cinéma reaganien fier et patriote, Predator est d'abord né d'une blague de studio, jugeant que Rocky Balboa ne pouvait plus avoir d'opposant sérieux après le quatrième opus de ses aventures. Certains producteurs se sont amusés à dire que le boxeur devrait au moins combattre un extraterrestre, ce qu'une poignée de scénaristes a finalement pris au sérieux.

Une fois le producteur-roi Joel Silver sur le coup, John McTiernan est embauché suite au succès de son long-métrage Nomads. Predator sera le premier blockbuster de sa carrière, et Arnold Schwarzenegger ne tarde pas à rejoindre la joyeuse bande, convaincu par le concept de ce film de guerre vrillant vers la science-fiction. Pour autant, la présence de l'ancien bodybuilder amène avec elle quelques règles tacites, notamment liées au carton de Commando. De l'action bourrin et des one-liners bien senties, voilà ce que doit contenir Predator.

 

Predator : Photo Arnold SchwarzeneggerLa dernière chance au dernier moment

 

Or, la grande malice du film est de parvenir à justement détourner les codes du "Schwarzy movie". Avec son introduction badass et la musique épique d'Alan Silvestri, Predator démarre sur les chapeaux de roue, et respire la testostérone en sublimant une poignée de main qui se transforme en bras de fer et d'autres attitudes de kékés de son escouade des forces spéciales. Nous voilà dans une certaine zone de confort, aux côtés de personnages qui s'assument comme des êtres de cinéma, des soldats auto-persuadés de leur immortalité. Les muscles hypertrophiés de Dutch, le protagoniste incarné par le futur gouverneur de Californie, en sont le symbole le plus évident.

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commentaires
Get to da choppaaa !!!
22/12/2021 à 22:04

Un classique du cinéma Sf/action tout simplement. J'aurais aimé un Alien vs Predator avec Arnold Schwarzenegger et Sigourney Weaver.

X-or
22/12/2021 à 13:26

Toute la première partie fleure bon l'agence tous risques.
Réalisation bâclée et dialogue bas du front.
La partie jungle sauve le film

Pilier du cinéma
22/12/2021 à 11:44

Pilier des predator, pilier d'Arnold, pilier du cinéma d'action, et on peut dire petit pilier du cinéma de par son aura mondial non négligeable. Sans effets spéciaux à la matrix ce film tient la dragée haute depuis 30ans à n'importe quel blockbuster ou film de SF.
Seul Piège de Cristal ose et peut se permettre de toiser ce monument
Bref merci qui, merci Mac T!

Go to the Choppa!
22/12/2021 à 10:38

il y avait des gardes du corps qui protegeait les autres acteurs d'un acteur Borderline sur le tournage,
je me souviens que Mc Tiernan avait demander a Schwarzy de perdre un peu de muscles, -genre 10KG- pour plus crediblecar les vrais soldats US sont tres fins, rapide et endurants,ils ne sont pas bosybuildé du tout, sur le terrain, le poid est l'ennemi,..du reste les bodybuiers sont vite à la rue dans ces condtions là aride...

Nico
22/12/2021 à 07:21

.@Yamcha

Oh oui! Et quand on pense que c est Jean-Claude Vandamme qui devait être dans ce costume à l origine

mouais Bof...
22/12/2021 à 01:33

"T'as pas une gueule de porte bonheur!!!"

Yamcha
22/12/2021 à 01:05

Le making-of est sympa, on voit les acteurs sur le tournage et on aperçoit la première version du Predator qui est... bien ridicule !

The King
21/12/2021 à 20:48

Clairement le meilleur film de la séries Predator et surtout l'un des meilleur film d'Arnold !
Après 35 ans on s'en lasse toujours pas

Berserkovore
21/12/2021 à 18:40

Un des piliers qualitatifs de la filmo de Schwarzenegger, à ranger aux côtés de Terminator et Total Recall ! A l'heure où des boules de muscles à l'ego bouffi pathétique exigent dans leurs contrats qu'aucun adversaire ne puisse les battre à l'écran, voir le grand Arnold, à l'époque l'icône musclée, le héros invincible par excellence, se prendre une grosse dérouillée témoigne de son intelligence et de son humilité.

Xcice
21/12/2021 à 18:21

Aiguise-moi ça!
Get to the chopaaaaaa !

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